HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vies parallèles, Vie de Paul-Émile

τὸ



Texte grec :

[37] Οὕτω μὲν εὐγενεῖς καὶ μεγάλους λόγους τὸν Αἰμίλιον ἐξ ἀπλάστου καὶ ἀληθινοῦ φρονήματος ἐν τῷ δήμῳ διαλεχθῆναι λέγουσι. τῷ δὲ Περσεῖ, καίπερ οἰκτίρας τὴν μεταβολὴν καὶ μάλα βοηθῆσαι προθυμηθείς, οὐδὲν εὕρετο πλὴν μεταστάσεως ἐκ τοῦ καλουμένου κάρκερε παρ´ αὐτοῖς εἰς τόπον καθαρὸν καὶ φιλανθρωποτέραν δίαιταν, ὅπου φρουρούμενος, ὡς μὲν οἱ πλεῖστοι γεγράφασιν, ἀπεκαρτέρησεν, ἔνιοι δὲ τῆς τελευτῆς ἴδιόν τινα καὶ παρηλλαγμένον τρόπον ἱστοροῦσι. μεμψαμένους γάρ τι καὶ θυμωθέντας αὐτῷ τοὺς περὶ τὸ σῶμα στρατιώτας, ὡς ἕτερον οὐδὲν ἠδύναντο λυπεῖν καὶ κακοῦν αὐτόν, ἐξείργειν τῶν ὕπνων, καὶ προσέχοντας ἀκριβῶς ἐνίστασθαι ταῖς καταφοραῖς καὶ συνέχειν ἐγρηγορότα πάσῃ μηχανῇ, μέχρι οὗ τοῦτον τὸν τρόπον ἐκπονηθεὶς ἐτελεύτησεν. ἐτελεύτησε δὲ καὶ τῶν παιδίων τὰ δύο· τὸν δὲ τρίτον, Ἀλέξανδρον, εὐφυᾶ μὲν ἐν τῷ τορεύειν καὶ λεπτουργεῖν γενέσθαι φασίν, ἐκμαθόντα δὲ τὰ Ῥωμαϊκὰ γράμματα καὶ τὴν διάλεκτον, ὑπογραμματεύειν τοῖς ἄρχουσιν, ἐπιδέξιον καὶ χαρίεντα περὶ ταύτην τὴν ὑπηρεσίαν ἐξεταζόμενον.

Traduction française :

[37] Telles furent, dit-on, les nobles et grandes paroles, inspirées par une dignité naturelle et sans affectation, que Paul-Émile fit entendre devant le peuple. Quant à Persée, en dépit de la pitié que lui inspirait sa catastrophe et des grands efforts qu'il fit pour lui porter secours, il parvint seulement à le faire transférer du cachot, comme disent les Romains, dans un endroit propre, où le captif jouit d'un traitement plus humain. C'est là qu'on le gardait, et, suivant la plupart des historiens, il s'y laissa mourir de faim. Quelques-uns donnent de sa mort une version étrange et extraordinaire. Les soldats chargés de sa surveillance eurent quelque chose à lui reprocher et, dans leur mécontentement, faute d'autre moyen de le tourmenter et de le maltraiter, ils l'empêchaient de dormir, s'appliquaient minutieusement à le tenir éveillé de n'importe quelle façon, tant qu'enfin il mourut de fatigue. Deux de ses enfants moururent aussi. Le troisième, Alexandre, excellait, dit-on, dans l'art de la gravure et y faisait des ouvrages délicats. Il apprit l'alphabet romain et la langue latine, ce qui lui permit de servir de greffier aux magistrats et on le reconnaissait capable et intelligent dans ce service.





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Dernière mise à jour : 24/08/2005