HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vies parallèles, Vie de Paul-Émile

ἕωθεν



Texte grec :

[33] Τῆς δὲ τρίτης ἡμέρας ἕωθεν μὲν εὐθὺς ἐπορεύοντο σαλπιγκταί, μέλος οὐ προσόδιον καὶ πομπικόν, ἀλλ´ οἵῳ μαχομένους ἐποτρύνουσιν αὑτοὺς Ῥωμαῖοι, προσεγκελευόμενοι. μετὰ δὲ τούτους ἤγοντο χρυσόκερῳ τροφίαι βοῦς ἑκατὸν εἴκοσι, μίτραις ἠσκημένοι καὶ στέμμασιν· οἱ δ´ ἄγοντες αὐτοὺς νεανίσκοι περιζώμασιν εὐπαρύφοις ἐσταλμένοι πρὸς ἱερουργίαν ἐχώρουν, καὶ παῖδες ἀργυρᾶ λοιβεῖα καὶ χρυσᾶ κομίζοντες. εἶτα μετὰ τούτους οἱ τὸ χρυσοῦν νόμισμα φέροντες, εἰς ἀγγεῖα τριταλαντιαῖα μεμερισμένον ὁμοίως τῷ ἀργυρῷ· τὸ δὲ πλῆθος ἦν τῶν ἀγγείων ὀγδοήκοντα τριῶν δέοντα. τούτοις ἐπέβαλλον οἵ τε τὴν ἱερὰν φιάλην ἀνέχοντες, ἣν ὁ Αἰμίλιος ἐκ χρυσοῦ δέκα ταλάντων διάλιθον κατεσκεύασεν, οἵ τε τὰς Ἀντιγονίδας καὶ Σελευκίδας καὶ Θηρικλείους καὶ ὅσα περὶ δεῖπνον χρυσώματα τοῦ Περσέως ἐπιδεικνύμενοι. τούτοις ἐπέβαλλε τὸ ἅρμα τοῦ Περσέως καὶ τὰ ὅπλα καὶ τὸ διάδημα τοῖς ὅπλοις ἐπικείμενον. εἶτα μικροῦ διαλείμματος ὄντος ἤδη τὰ τέκνα τοῦ βασιλέως ἤγετο δοῦλα, καὶ σὺν αὐτοῖς τροφέων καὶ διδασκάλων καὶ παιδαγωγῶν δεδακρυμένων ὄχλος, αὐτῶν τε τὰς χεῖρας ὀρεγόντων εἰς τοὺς θεατάς, καὶ τὰ παιδία δεῖσθαι καὶ λιτανεύειν διδασκόντων. ἦν δ´ ἄρρενα μὲν δύο, θῆλυ δ´ ἕν, οὐ πάνυ συμφρονοῦντα τῶν κακῶν τὸ μέγεθος διὰ τὴν ἡλικίαν· ᾗ καὶ μᾶλλον ἐλεεινὰ πρὸς τὴν μεταβολὴν τῆς ἀναισθησίας ἦν, ὥστε μικροῦ τὸν Περσέα βαδίζειν παρορώμενον· οὕτως ὑπ´ οἴκτου τοῖς νηπίοις προσεῖχον τὰς ὄψεις οἱ Ῥωμαῖοι, καὶ δάκρυα πολλοῖς ἐκβάλλειν συνέβη, πᾶσι δὲ μεμειγμένην ἀλγηδόνι καὶ χάριτι τὴν θέαν εἶναι, μέχρι οὗ τὰ παιδία παρῆλθεν.

Traduction française :

[33] Le troisième jour, dès l'aube, se mirent en marche des trompettes, qui faisaient entendre un air, non pas de parade ou de procession, mais de ceux par lesquels les Romains s'excitent eux-mêmes au combat. Après eux on menait cent vingt boeufs gras, aux cornes dorées, parés de bandeaux et de guirlandes. Les adolescents qui les conduisaient étaient ceints, pour le sacrifice, de tabliers richement brodés, et il y avait aussi des acolytes qui charriaient des vases d'argent et d'or destinés aux libations. Ensuite, les porteurs de la monnaie d'or, qui remplissait des vases de la contenance de trois talents, comme l'argent. Le chiffre total des vases était de soixante-dix-sept. A ceux-là succédaient les porteurs de la coupe sacrée que Paul-Émile avait fait faire, du poids de dix talents, et incrustée de pierres précieuses, puis ceux qui exhibaient les coupes d'Antigone, de Séleucos et de Thériclès, et toute la vaisselle d'or de Persée. Venaient ensuite le char de Persée, ses armes et son diadème reposant sur elles. Un petit intervalle ; et les enfants du Roi étaient menés en esclaves et, avec eux, une masse de gouverneurs, de maîtres et de précepteurs en larmes, qui tendaient eux-mêmes les mains vers les spectateurs et montraient à ces petits enfants à prier et à implorer. Il y avait deux garçons et une fille, qui, à cause de leur âge, ne comprenaient pas du tout la grandeur de leurs maux ; aussi inspiraient-ils plus de compassion dans leur inconscience de la catastrophe. C'est à peine si l'on remarqua l'approche de Persée ; tant la pitié tenait les yeux des Romains fixés sur ces pauvres petits ! Beaucoup de gens versaient des larmes ; et la douleur se mêla pour tous à l'intérêt jusqu'au moment où les enfants furent passés.





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Dernière mise à jour : 24/08/2005