HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vies parallèles, Vie de Paul-Émile

καταλύσας



Texte grec :

[15] Ὁ δ´ Αἰμίλιος ἡμέρας μέν τινας ἠρέμει, καί φασι μήποτε τηλικούτων στρατοπέδων ἐγγὺς οὕτω συνελθόντων ἡσυχίαν γενέσθαι τοσαύτην. ἐπεὶ δὲ κινῶν ἅπαντα καὶ πειρώμενος ἐπυνθάνετο μίαν εἰσβολὴν ἔτι μόνον ἄφρουρον ἀπολείπεσθαι τὴν διὰ Περραιβίας παρὰ τὸ Πύθιον καὶ τὴν Πέτραν, τῷ μὴ φυλάττεσθαι τὸν τόπον ἐλπίσας μᾶλλον ἢ δι´ ἣν οὐκ ἐφυλάττετο δυσχωρίαν καὶ τραχύτητα δείσας, ἐβουλεύετο. πρῶτος δὲ τῶν παρόντων ὁ Νασικᾶς ἐπικαλούμενος Σκιπίων, γαμβρὸς Ἀφρικανοῦ Σκιπίωνος, ὕστερον δὲ μέγιστον ἐν τῇ συγκλήτῳ δυνηθείς, ὑπεδέξατο τῆς κυκλώσεως ἡγεμὼν γενέσθαι. δεύτερος δὲ Φάβιος Μάξιμος, ὁ πρεσβύτατος τῶν Αἰμιλίου παίδων, ἔτι μειράκιον ὤν, ἀνέστη προθυμούμενος. ἡσθεὶς οὖν ὁ Αἰμίλιος δίδωσιν αὐτοῖς, οὐχ ὅσους Πολύβιος εἴρηκεν, ἀλλ´ ὅσους αὐτὸς ὁ Νασικᾶς λαβεῖν φησι, γεγραφὼς περὶ τῶν πράξεων τούτων ἐπιστόλιον πρός τινα τῶν βασιλέων. οἱ μὲν ἐκτὸς τάξεως Ἰταλικοὶ τρισχίλιοι τὸ πλῆθος ἦσαν, τὸ δ´ εὐώνυμον κέρας εἰς πεντακισχιλίους. τούτοις προσλαβὼν ὁ Νασικᾶς ἱππεῖς ἑκατὸν εἴκοσι καὶ τῶν παρ´ Ἁρπάλῳ Θρᾳκῶν καὶ Κρητῶν ἀναμεμειγμένων διακοσίους, ἐξώρμησε τῇ πρὸς θάλασσαν ὁδῷ καὶ κατεστρατοπέδευσε παρὰ τὸ Ἡράκλειον, ὡς δὴ ταῖς ναυσὶ μέλλων ἐκπεριπλεῖν καὶ κυκλοῦσθαι τὸ στρατόπεδον τῶν πολεμίων. Ἐπεὶ δ´ ἐδείπνησαν οἱ στρατιῶται καὶ σκότος ἐγένετο, τοῖς ἡγεμόσι φράσας τὸ ἀληθὲς ἦγε διὰ νυκτὸς τὴν ἐναντίαν ἀπὸ θαλάσσης, καὶ καταλύσας ἀνέπαυε τὴν στρατιὰν ὑπὸ τὸ Πύθιον. ἐνταῦθα τοῦ Ὀλύμπου τὸ ὕψος ἀνατείνει πλέον ἢ δέκα σταδίους· σημαίνεται δ´ ἐπιγράμματι τοῦ μετρήσαντος οὕτως. Οὐλύμπου κορυφῆς ἐπὶ Πυθίου Ἀπόλλωνος ἱεροῦ ὕψος ἔχει (πρὸς τὴν κάθετον δ´ ἐμετρήθη) πλήρη μὲν δεκάδα σταδίων μίαν, αὐτὰρ ἐπ´ αὐτῇ πλέθρον τετραπέδῳ λειπόμενον μεγέθει. Εὐμήλου δέ μιν υἱὸς ἐθήκατο μέτρα κελεύθου Ξειναγόρης· σὺ δ´ ἄναξ χαῖρε καὶ ἐσθλὰ δίδου. καίτοι λέγουσιν οἱ γεωμετρικοὶ μήτ´ ὄρους ὕψος μήτε βάθος θαλάσσης ὑπερβάλλειν δέκα σταδίους. ὁ μέντοι Ξεναγόρας οὐ παρέργως, ἀλλὰ μεθόδῳ καὶ δι´ ὀργάνων εἰληφέναι δοκεῖ τὴν μέτρησιν.

Traduction française :

[15] Quant à Paul-Émile, il resta tranquille pendant quelques jours, et l'on dit que jamais, entre de si grandes armées face à face de si près, il n'y eut tant de calme. Mais, comme, remuant et essayant tout, il finit par apprendre qu'il restait un seul passage qui n'était pas gardé, celui qui, à travers la Perrhébie, conduisait à Pythion et à Pétra, ce manque de protection lui causa plus d'espérances que la difficulté naturelle de ce défilé escarpé, raison de l'absence de garde, ne lui inspirait de craintes. Il mit l'affaire en délibéré. Le premier parmi les officiers présents, Scipion Nasica, gendre de Scipion l'Africain, et dont l'autorité, par la suite, fut très grande dans le Sénat, promit de se mettre à la tête de la colonne d'encerclement. Après lui Fabius Maximus, l'aîné des fils de Paul-Émile, encore tout jeune homme, se leva, plein d'enthousiasme. Paul-Émile ravi leur donna moins de soldats que ne le dit Polybe, mais juste le nombre indiqué par Scipion lui-même dans le billet qu'il écrivit à un Roi quelconque au sujet de ces opérations. Les Italiens hors rang étaient au nombre de trois mille, et l'aile gauche arrivait à cinq mille. Nasica leur ajouta cent vingt cavaliers et deux cents des hommes envoyés par Harpale, Thraces et Crétois mêlés. Il fit mouvement par la route qui longeait la mer et établit son camp près d'Héraclée, comme s'il allait s'embarquer pour cerner avec sa flotte le camp ennemi. Mais, après le souper des soldats, à la tombée de la nuit, il dévoila aux officiers sa véritable intention et fit prendre, pendant la nuit, à son armée la direction opposée, en s'éloignant de la mer. Il s'arrêta et ordonna une pause sous les murs de Pythion. En cet endroit la hauteur de l'Olympe atteint plus de dix stades, comme l'indique une inscription de celui qui l'a mesurée. La voici : La cime de l'Olympe qui surplombe le temple d'Apollon Pythien a une hauteur (et on l'a mesurée perpendiculairement), d'une dizaine de stades complète, à laquelle il faut ajouter un arpent diminué de quatre pieds. Le fils d'Eumèle a pris cette mesure, Il s'appelait Xeinagoras. Toi, Prince, réjouis-toi et fais-nous de nobles dons. A vrai dire, les géomètres soutiennent que ni la hauteur d'une montagne, ni la profondeur de la mer, n'excèdent dix stades. Mais Xeinagoras ne paraît pas avoir indiqué cette dimension au hasard ; il a procédé avec méthode et à l'aide d'instruments.





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Dernière mise à jour : 24/08/2005