HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Lucullus

νέον



Texte grec :

[1] Τῷ δὲ Λευκόλλῳ πάππος μὲν ἦν ὑπατικός, θεῖος δὲ πρὸς μητρὸς Μέτελλος ὁ Νομαδικὸς ἐπικληθείς. τῶν δὲ γονέων ὁ μὲν πατὴρ ἑάλω κλοπῆς, Κεκιλία δ´ ἡ μήτηρ ἠδόξησεν ὡς οὐ βεβιωκυῖα σωφρόνως. αὐτὸς δ´ ὁ Λεύκολλος ἔτι μειράκιον ὤν, πρὶν ἀρχήν τινα μετελθεῖν καὶ πολιτείας ἅψασθαι, πρῶτον ἔργον ἐποιήσατο τὸν τοῦ πατρὸς κατήγορον κρῖναι Σερουίλιον αὔγουρα, λαβὼν ἀδικοῦντα δημοσίᾳ. καὶ τὸ πρᾶγμα λαμπρὸν ἐφάνη Ῥωμαίοις, καὶ τὴν δίκην ἐκείνην ὥσπερ ἀριστείαν διὰ στόματος ἔσχον. ἐδόκει δὲ καὶ ἄλλως αὐτοῖς ἄνευ προφάσεως οὐκ ἀγεννὲς εἶναι τὸ τῆς κατηγορίας ἔργον, ἀλλὰ καὶ πάνυ τοὺς νέους ἐβούλοντο τοῖς ἀδικοῦσιν ἐπιφυομένους ὁρᾶν ὥσπερ θηρίοις εὐγενεῖς σκύλακας. οὐ μὴν ἀλλὰ μεγάλης περὶ τὴν δίκην ἐκείνην φιλονικίας γενομένης, ὥστε καὶ τρωθῆναί τινας καὶ πεσεῖν, ἀπέφυγεν ὁ Σερουίλιος. Ὁ δὲ Λεύκολλος ἤσκητο καὶ λέγειν ἱκανῶς ἑκατέραν γλῶτταν, ὥστε καὶ Σύλλας τὰς αὑτοῦ πράξεις ἀναγράφων ἐκείνῳ προσεφώνησεν ὡς συνταξομένῳ καὶ διαθήσοντι τὴν ἱστορίαν ἄμεινον. ἦν γὰρ οὐκ ἐπὶ τὴν χρείαν μόνην ἐμμελὴς αὐτοῦ καὶ πρόχειρος ὁ λόγος, καθάπερ ὁ τῶν ἄλλων τὴν μὲν ἀγορὰν θύννος βολαῖος πέλαγος ὣς διεστρόβει, γενόμενος δὲ τῆς ἀγορᾶς ἐκτὸς ‘αὖος, ἀμουσίᾳ τεθηπώς’, ἀλλὰ καὶ τὴν ἐμμελῆ ταύτην καὶ λεγομένην ἐλευθέριον ἐπὶ τῷ καλῷ προσεποιεῖτο παιδείαν ἔτι καὶ μειράκιον ὤν· γενόμενος δὲ πρεσβύτερος, ἤδη παντάπασιν ὥσπερ ἐκ πολλῶν ἀγώνων ἀφῆκε τὴν διάνοιαν ἐν φιλοσοφίᾳ σχολάζειν καὶ ἀναπαύεσθαι, τὸ θεωρητικὸν αὐτῆς ἐγείρας, καταλύσας δ´ ἐν καιρῷ καὶ κολούσας τὸ φιλότιμον ἐκ τῆς πρὸς Πομπήιον διαφορᾶς. περὶ μὲν οὖν τῆς φιλολογίας αὐτοῦ πρὸς τοῖς εἰρημένοις καὶ ταῦτα λέγεται· νέον ὄντα πρὸς Ὁρτήσιον τὸν δικολόγον καὶ Σισεννᾶν τὸν ἱστορικὸν ἐκ παιδιᾶς τινος εἰς σπουδὴν προελθούσης ὁμολογῆσαι, προθεμένων ποίημα καὶ λόγον Ἑλληνικόν τε καὶ Ῥωμαϊκόν, εἰς ὅ τι ἂν λάχῃ τούτων, τὸν Μαρσικὸν ἐντενεῖν πόλεμον. καί πως ἔοικεν εἰς λόγον Ἑλληνικὸν ὁ κλῆρος ἀφικέσθαι· διασῴζεται γὰρ Ἑλληνική τις ἱστορία τοῦ Μαρσικοῦ πολέμου. Τῆς δὲ πρὸς τὸν ἀδελφὸν αὐτοῦ Μᾶρκον εὐνοίας πολλῶν τεκμηρίων ὄντων μάλιστα Ῥωμαῖοι τοῦ πρώτου μνημονεύουσι. πρεσβύτερος γὰρ ὢν αὐτοῦ λαβεῖν ἀρχὴν μόνος οὐκ ἠθέλησεν, ἀλλὰ τὸν ἐκείνου καιρὸν ἀναμείνας, οὕτως ἐπηγάγετο τὸν δῆμον, ὥστε σὺν ἐκείνῳ μὴ παρὼν ἀγορανόμος αἱρεθῆναι.

Traduction française :

[1] I. Lucullus eut pour aïeul un personnage consulaire, et pour oncle maternel Métellus le Numidique. Quant à ses parents, son père fut condamné pour détournement, et sa mère, Cécilia, passait pour ne pas vivre honnêtement. Lucullus lui-même, encore tout jeune, avant de poser sa candidature à une charge publique et de se mêler des affaires de l'État, eut d'abord soin de poursuivre l'accusateur de son père, Servilius l'Augure, qu'il avait pris à violer les devoir de sa charge. Ce fut une action d'éclat pour les Romains, qui avaient toujours cette poursuite à la bouche comme un haut fait. Même dans d'autres circonstances et sans raisons particulières, la tâche de l'accusateur ne leur paraissait pas sans noblesse; ils voulaient voir les jeunes gens s'attacher aux coupables, comme les chiens de bonne race aux bêtes sauvages. Cependant le procès ayant soulevé une grande agitation, au point que plusieurs personnes furent blessées et succombèrent, Servilius fut acquitté. Lucullus était pourtant un orateur exercé et en état de parler correctement les deux langues, de sorte que Sylla, quand il écrivit ses Mémoires, les lui dédia; car il le jugeait capable d'ordonner et de disposer mieux ces matériaux historiques. En effet, chez lui, l'éloquence n'était pas seulement pratique et facile, comme celle des autres qui, sur le Forum, « pareille au thon agressif, troublait la mer », mais, hors du Forum, « se dessèche et meurt de grossièreté ». Au contraire, cette culture humaine que l'on appelle libérale et qui a pour objet le beau, il l'acquit étant encore adolescent. Plus âgé, comme un athlète sorti de bien des luttes, il y chercha un délassement. Son intelligence se détendit par l'étude de la philosophie, qui excita en elle la faculté contemplative; et il sut à propos éteindre ou refouler son ambition, à la suite de son conflit avec Pompée. Au sujet de son instruction, outre ce que j'ai dit, voici ce qu'on rapporte encore. Dans sa jeunesse, il fit, par plaisanterie, avec Hortensius l'avocat et l'historien Sisenna, le pari, qu'il tint sérieusement, de raconter, au gré du sort, la guerre des Marses en vers ou en prose, en grec ou en latin. Le sort tomba sur le grec, et on conserve de lui une histoire en grec de cette guerre. On a bien des preuves de son affection pour son frère Marcus; mais les Romains aiment surtout à rappeler la première qu'il en donna. Étant l'aîné, il ne voulut pas remplir une magistrature seul; il attendit que son frère eût l'âge requis, et gagna le peuple de façon que, malgré son absence, il fut nommé, avec lui, surveillant des marchés.





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Dernière mise à jour : 14/09/2006