HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Lucullus

ὦφθαι



Texte grec :

[12] Λεύκολλος δὲ πρῶτον εἰς Κύζικον παρελθών, ἀπέλαυσεν ἡδονῆς καὶ φιλοφροσύνης πρεπούσης. ἔπειτα ναυτικὸν ἐξηρτύετο, τὸν Ἑλλήσποντον ἐπιπορευόμενος. εἰς δὲ Τρῳάδα καταχθείς, ἐσκήνωσε μὲν ἐν τῷ ἱερῷ τῆς Ἀφροδίτης, κατακοιμηθεὶς δὲ νύκτωρ ἐδόκει τὴν θεὰν ὁρᾶν ἐφεστῶσαν αὐτῷ καὶ λέγουσαν· τί κνώσσεις μεγάθυμε λέον; νεβροὶ δέ τοι ἐγγύς. ἐξαναστὰς δὲ καὶ τοὺς φίλους καλέσας διηγεῖτο τὴν ὄψιν ἔτι νυκτὸς οὔσης· καὶ παρῆσαν ἐξ Ἰλίου τινὲς ἀπαγγέλλοντες ὦφθαι περὶ τὸν Ἀχαιῶν λιμένα τρισκαίδεκα πεντήρεις τῶν βασιλικῶν ἐπὶ Λήμνου πλεούσας. εὐθὺς οὖν ἀναχθείς, τούτους μὲν εἷλε καὶ τὸν στρατηγὸν αὐτῶν Ἰσίδωρον ἀπέκτεινεν, ἐπὶ δὲ τοὺς ἄλλους ἔπλει † πρωρέας. οἱ δ´ ἔτυχον ὁρμοῦντες, καὶ τὰ πλοῖα πάντα πρὸς τὴν γῆν συνέλκοντες, ἀπὸ τῶν καταστρωμάτων διεμάχοντο καὶ πληγὰς ἐδίδοσαν τοῖς περὶ τὸν Λεύκολλον, οὔτε περιπλεῦσαι τοῦ χωρίου διδόντος οὔτε βιάσασθαι ναυσὶ μετεώροις τὰς τῶν πολεμίων, προσερηρεισμένας τῇ γῇ καὶ βεβηκυίας ἀσφαλῶς. οὐ μὴν ἀλλὰ μόλις, ᾗ προσβολήν τιν´ ἡ νῆσος εἶχεν, ἀποβιβάζει τῶν στρατιωτῶν τοὺς ἀρίστους, οἳ κατόπιν ἐπιπεσόντες τοῖς πολεμίοις τοὺς μὲν διέφθειρον αὐτῶν, τοὺς δ´ ἠνάγκαζον ἀποκόπτοντας τὰ πρυμνήσια τῶν νεῶν καὶ φεύγοντας ἐκ τῆς γῆς ἀλλήλοις τε συγκρούειν τὰ πλοῖα καὶ ταῖς ἐμβολαῖς τῶν περὶ τὸν Λεύκολλον ὑποπίπτειν. πολλοὶ μὲν οὖν διεφθάρησαν, ἐν δὲ τοῖς ἁλοῦσιν ἀνήχθη καὶ Μάριος ὁ παρὰ Σερτωρίου στρατηγός· ἦν γὰρ ἑτερόφθαλμος, καὶ παρήγγελτο τοῖς στρατιώταις εὐθὺς ἐπιπλέουσιν ὑπὸ Λευκόλλου μηδένα κτείνειν ἑτερόφθαλμον, ὅπως ἐξονειδισθεὶς καὶ καθυβρισθεὶς ἀποθάνοι.

Traduction française :

[12] XII. Lucullus passa d'abord à Cyzique, où il jouit des plaisirs et de l'affection qu'il avait bien gagnés; puis il appareilla pour l'Hellespont. Débarqué en Troade, il campa dans le temple d'Aphrodite; et la nuit, pendant son sommeil, il crut voir la déesse qui, debout près de lui, disait : « Pourquoi dors-tu, lion magnanime? les faons sont tout près. » Se levant aussitôt, il appela ses amis et leur raconta cette vision. Il faisait encore nuit et des gens d'Ilion se trouvaient là pour annoncer qu'on avait vu, dans le port des Achéens, treize galères du Roi, qui se dirigeaient vers Lemnos. Il se rembarqua donc aussitôt, prit les vaisseaux et tua leur chef Isidore; puis il attaqua le reste de la flotte. Les ennemis avaient fait relâche {à Lemnos} ; et, remorquant à terre toutes leurs embarcations, ils combattaient du pont et blessaient les soldats de Lucullus; car la disposition des lieux ne permettait pas de les envelopper et de forcer, avec des vaisseaux en l'air, ceux des ennemis, appuyés à la terre et très solidement campés. Cependant, avec bien de la peine, à l'endroit où l'île offrait un accès, il débarqua les meilleurs de ses soldats, qui, tombant par derrière sur les ennemis, tuèrent les uns et contraignirent les autres à couper les cordages de leurs vaisseaux et à s'enfuir de la terre; ainsi ces embarcations s'entre-choquaient et ne pouvaient résister à l'abordage des marins de Lucullus. Dans ces conditions, beaucoup d'ennemis furent tués; et du nombre des prisonniers amenés au proconsul fut même Marius, le général envoyé par Sertorius; car il était borgne, et on avait donné l'ordre aux soldats, dès le départ, de ne tuer aucun borgne, pour que celui-là mourût injurié et outragé.





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Dernière mise à jour : 14/09/2006