HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Lucullus

εἶχε



Texte grec :

[10] Ἔοικε δὲ καὶ τὸ θεῖον ἐπιθαρρῦναι τοὺς Κυζικηνούς, ἀγασθὲν αὐτῶν τὴν ἀνδραγαθίαν, ἄλλοις τε σημείοις ἐναργέσι, καὶ τῆς τῶν Φερεφαττίων ἑορτῆς ἐνεστώσης, οἱ μὲν ἠπόρουν βοὸς μελαίνης πρὸς τὴν θυσίαν, καὶ σταιτίνην πλάσαντες τῷ βωμῷ παρέστησαν, ἡ δ´ ἱερὰ καὶ τρεφομένη τῇ θεῷ νομὴν μὲν εἶχεν ὥσπερ τἆλλα βοτὰ τῶν Κυζικηνῶν ἐν τῇ περαίᾳ, κατ´ ἐκείνην δὲ τὴν ἡμέραν ἀποκριθεῖσα τῆς ἀγέλης μόνη διενήξατο πρὸς τὴν πόλιν καὶ κατέστησεν ἐπὶ τὴν θυσίαν αὑτήν. ὄναρ δ´ ἡ θεὸς Ἀρισταγόρᾳ τῷ τοῦ δήμου γραμματεῖ παραστᾶσα· ‘καὶ μὴν ἔγωγε’ εἶπεν ‘ἥκω τὸν Λιβυκὸν αὐλητὴν ἐπὶ τὸν Ποντικὸν σαλπιγκτὴν ἐπάγουσα. φράσον οὖν θαρρεῖν τοῖς πολίταις.’ θαυμαζόντων δὲ τὴν φωνὴν τῶν Κυζικηνῶν, ἅμ´ ἡμέρᾳ σάλον εἶχεν ἡ θάλασσα κατιόντος ἀκρίτου πνεύματος, αἵ τε μηχαναὶ τοῦ βασιλέως παρεστῶσαι τοῖς τείχεσιν, ἔργα θαυμαστὰ Νικωνίδου τοῦ Θεσσαλοῦ, ῥοίζῳ καὶ πατάγῳ πρῶτον ἀπεδήλουν τὸ μέλλον· εἶτα νότος ἐκραγεὶς ἄπιστος τὸ μέγεθος τά τ´ ἄλλα συνέτριψε μηχανήματα ὥρας βραχεῖ μορίῳ, καὶ τὸν ξύλινον πύργον ἑκατὸν πηχῶν ὕψος ὄντα διασείσας κατέβαλεν. ἱστορεῖται δὲ τῶν ἐν Ἰλίῳ πολλοῖς καθ´ ὕπνον ὀφθῆναι τὴν Ἀθηνᾶν, ἱδρῶτι πολλῷ ῥεομένην καὶ ὑποφαίνουσάν τι τοῦ πέπλου παρερρωγός, λέγουσαν ὡς ἀρτίως ἥκοι βοηθήσασα Κυζικηνοῖς· καὶ στήλην τινὰ δόγματα καὶ γράμματα περὶ τούτων ἔχουσαν ἐδείκνυον Ἰλιεῖς.

Traduction française :

[10] X. Il sembla même que la divinité encourageait les Cyzicéniens, étant satisfaite de leur vaillance. Entre autres signes frappants de cette protection, en voici un. On célébrait la fête des Phéréphatties; et, comme on n'avait pas de vache noire pour le sacrifice, on en façonna une de pâte, que l'on mit sur l'autel. Celle qui était consacrée à la déesse et nourrie pour elle paissait, comme les autres bêtes de Cyzique, sur le continent. Mais ce jour-là, se séparant du troupeau, elle se dirigea seule vers la ville et s'offrit elle-même pour le sacrifice. La déesse, elle, apparut en songe à Aristagoras, le greffier de l'État, et lui dit : « Je suis venue moi-même amener le joueur de flûte de Libye contre le trompette de Pont. Encourage donc les citoyens à la confiance. » Les gens de Cyzique s'étonnaient de ce mot. Mais, au lever du jour, la mer fut agitée par un vent ininterrompu. Les machines du Roi, oeuvres admirables de Niconide le Thessalien, qui étaient près du rempart, montrèrent d'abord, par leurs grondements et leur fracas, ce qui allait arriver; puis un vent du Sud, d'une violence incroyable, se déchaîna, les brisa en un moment, et, par de vives secousses, renversa la tour de bois, qui avait une hauteur de cent coudées. On raconte que beaucoup des habitants d'Ilion virent en songe Athèna ruisselante de sueur, qui montrait une déchirure de sa robe en disant : « J'arrive tout juste de secourir les Cyzicéniens. » Plus tard, on montrait à Ilion une colonne qui portait des décrets et des inscriptions relatifs à cette apparition.





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Dernière mise à jour : 14/09/2006