HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Lucullus

Πομπήιος



Texte grec :

[5] Ὀλίγῳ δ´ ὕστερον ἢ Σύλλαν ἀποθανεῖν ὑπάτευσε μετὰ Μάρκου Κόττα περὶ τὴν ἕκτην καὶ ἑβδομηκοστὴν πρὸς ταῖς ἑκατὸν ὀλυμπιάδα. πολλῶν οὖν αὖθις ἀνακινούντων τὸν Μιθριδατικὸν πόλεμον, ἔφη Μᾶρκος αὐτὸν οὐ πεπαῦσθαι, ἀλλ´ ἀναπεπαῦσθαι. διὸ καὶ λαχὼν τῶν ἐπαρχιῶν ὁ Λεύκολλος τὴν ἐντὸς Ἄλπεων Γαλατίαν ἤχθετο, πράξεων ὑποθέσεις μεγάλων οὐκ ἔχουσαν. μάλιστα δ´ αὐτὸν εὐδοκιμῶν Πομπήιος ἐν Ἰβηρίᾳ παρώξυνεν, ὡς ἄλλος οὐδεὶς ἐπίδοξος ὤν, εἰ συμβαίη παύσασθαι τὸν Ἰβηρικὸν πόλεμον, εὐθὺς αἱρεθήσεσθαι στρατηγὸς ἐπὶ Μιθριδάτην. διὸ καὶ χρήματα αἰτοῦντος αὐτοῦ καὶ γράφοντος, ὡς εἰ μὴ πέμποιεν, ἀφεὶς Ἰβηρίαν καὶ Σερτώριον εἰς Ἰταλίαν ἀπάξοι τὰς δυνάμεις, συνέπραξεν ὁ Λεύκολλος προθυμότατα πεμφθῆναι τὰ χρήματα καὶ μηδ´ ἀφ´ ἡστινοσοῦν προφάσεως ἐκεῖνον ἐπανελθεῖν ὑπατεύοντος αὐτοῦ· πάντα γὰρ ἂν ἐπ´ ἐκείνῳ γενήσεσθαι τὰ τῆς πόλεως παρόντι μετὰ τοσαύτης στρατιᾶς. καὶ γὰρ ὁ κρατῶν τότε τῆς πολιτείας τῷ πρὸς χάριν ἅπαντα καὶ λέγειν καὶ πράττειν Κέθηγος ἔχθραν τινὰ πρὸς Λεύκολλον εἶχε, βδελυττόμενον αὐτοῦ τὸν βίον, αἰσχρῶν ἐρώτων καὶ ὕβρεως καὶ πλημμελείας μεστὸν ὄντα. τοῦτον μὲν οὖν ἄντικρυς ἐπολέμει· Λεύκιον δὲ Κοίντιον, ἄλλον δημαγωγόν, ἐπαναστάντα τοῖς Σύλλα πολιτεύμασι καὶ ταράττειν τὰ πράγματα πειρώμενον ἐκ τοῦ καθεστῶτος, ἰδίᾳ τε πολλὰ παραμυθούμενος καὶ δημοσίᾳ νουθετῶν ἀπέστησε τῆς πείρας καὶ κατεστόρεσε τὴν φιλοτιμίαν, ὡς ἐνῆν μάλιστα πολιτικῶς καὶ σωτηρίως ἀρχὴν νοσήματος μεγάλου μεταχειρισάμενος.

Traduction française :

[5] V. Peu après la mort de Sylla, il fut consul avec Marcus Cotta, dans la 176e Olympiade. Comme beaucoup de gens remettaient alors en question la guerre contre Mithridate, Marcus dit qu'elle n'était pas finie, mais suspendue. Aussi, lors du tirage au sort des provinces, Lucullus fut mécontent d'avoir obtenu la Gaule Cisalpine, qui ne donnait pas matière à de grandes actions. Ce qui l'irritait surtout, c'était la gloire que Pompée s'attirait en Espagne; car on s'attendait qu'à l'exclusion de tout autre, s'il parvenait à terminer la guerre dans ce pays, il serait aussitôt choisi pour commander contre Mithridate. Aussi, comme il réclamait de l'argent et écrivait que, faute d'en recevoir, abandonnant l'Espagne et Sertorius, il ramènerait ses troupes en Italie, Lucullus déploya un grand zèle pour lui faire envoyer cet argent et lui ôter tout prétexte de revenir à Rome sous son consulat à lui, Lucullus; car toutes les ressources de la Ville seraient à la discrétion de Pompée, s'il était sur place avec une si grande armée. Et, en effet, Céthégus qui disposait alors du pouvoir parce qu'il disait et faisait tout pour plaire au peuple, avait de la haine pour Lucullus, que dégoûtait sa vie pleine d'amours honteuses, de violences et d'excès. Celui-là, Lucullus le combattait ouvertement. Quant à L. Quintus, autre démagogue, qui s'insurgeait contre les institutions de Sylla et cherchait à susciter des troubles, il parvint, par beaucoup d'exhortations amicales en particulier et de reproches en public, à le détourner de cette tentative, et à calmer son ambition. Ainsi, de la façon la plus habile et la plus salutaire qui se pût, il étouffa dans son germe un grand fléau.





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Dernière mise à jour : 14/09/2006