Texte grec :
[24] ᾿Εν δὲ τούτοις Οὐετούριος καὶ Βάρβιος, ὁ μὲν ὀπτίων, ὁ
δὲ τεσσεράριος· οὕτω γὰρ καλοῦνται οἱ διαγγέλων καὶ
διοπτήρων ὑπηρεσίας τελοῦντες. μεθ’ ὧν ῎Οθωνος
ἀπελεύθερος ᾿Ονόμαστος ἐπιφοιτῶν τοὺς μὲν ἀργυρίῳ, τοὺς δὲ
ἐλπίσι διέφθειρεν ἤδη σαθροὺς ὄντας καὶ δεομένους
προφάσεως. οὐ γὰρ ἦν ἡμερῶν τεσσάρων ἔργον ὑγιαίνοντος
στρατοπέδου μεταστῆσαι πίστιν, ὅσαι μεταξὺ τῆς εἰσποιήσεως
ἐγένοντο καὶ τῆς σφαγῆς. ἕκτῃ γὰρ ἀνῃρέθησαν, ἣν ἄγουσι
῾Ρωμαῖοι πρὸ δεκαοκτὼ καλανδῶν Φεβρουαρίων. ᾿Εκείνῃ γὰρ
ἕωθεν εὐθὺς ὁ μὲν Γάλβας ἔθυεν ἐν Παλατίῳ τῶν φίλων
παρόντων, ὁ δὲ θύτης ᾿Ομβρίκιος ἅμα τῷ λαβεῖν εἰς τὰς χεῖρας
τοῦ ἱερείου τὰ σπλάγχνα καὶ προσιδεῖν οὐ δι’ αἰνιγμῶν, ἀλλ’
ἄντικρυς ἔφη σημεῖα μεγάλης ταραχῆς, καὶ μετὰ δόλου
κίνδυνον ἐκ κεφαλῆς ἐπικείμενον τῷ αὐτοκράτορι, μονονουχὶ
τὸν ῎Οθωνα τοῦ θεοῦ χειρὶ ληπτὸν παραδιδόντος. παρῆν γὰρ
ὄπισθεν τοῦ Γάλβα, καὶ προσεῖχε τοῖς λεγομένοις καὶ
δεικνυμένοις ὑπὸ τοῦ ᾿Ομβρικίου.
θορυβουμένῳ δὲ αὐτῷ καὶ χρόας ἀμείβοντι παντοδαπὰς
ὑπὸ δέους παραστὰς ᾿Ονόμαστος ἀπελεύθερος ἥκειν ἔφη καὶ
περιμένειν αὐτὸν οἴκοι τοὺς ἀρχιτέκτονας. ἦν δὲ σύμβολον
καιροῦ, πρὸς ὃν ἔδει ἀπαντῆσαι τὸν ῎Οθωνα τοῖς στρατιώταις.
εἰπὼν οὖν, ὅτι παλαιὰν ἐωνημένος οἰκίαν βούλεται τὰ ὕποπτα
δεῖξαι τοῖς πωληταῖς, ἀπῆλθε, καὶ διὰ τῆς Τιβερίου καλουμένης
οἰκίας καταβὰς ἐβάδιζεν εἰς ἀγοράν, οὗ χρυσοῦς εἱστήκει κίων,
εἰς ὃν αἱ τετμημέναι τῆς ᾿Ιταλίας ὁδοὶ πᾶσαι τελευτῶσιν.
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Traduction française :
[24] De ce nombre étaient Véturius et Barbius, l'un obtion,
et l'autre tesséraire; c'est ainsi que les Romains
appellent ceux qui servent de sergents et portent le mot aux soldats. Onomastus,
affranchi d'Othon, s'étant joint à eux, ils allèrent tous trois au camp, et soit par
argent, soit par des espérances pour l'avenir, ils corrompirent aisément des hommes
déjà mal disposés, et qui n'attendaient qu'une occasion pour éclater. Si cette armée
eût été saine, n'aurait-il fallu que quatre jours pour la corrompre? Car il n'y eut pas
plus d'intervalle du jour de l'adoption à celui du meurtre de Galba et de Pison; ils
furent tués le sixième jour, qui était le dix-huit avant les calendes de février. Le matin
de ce jour-là, Galba fit un sacrifice dans le palais, en présence de ses amis. Le devin
Umpricius n'eut pas plutôt dans ses mains les entrailles de la victime, que, sans user
de termes équivoques, il lui déclara nettement qu'il voyait des signes d'un grand
trouble; qu'une trahison secrète menaçait la tête de l'empereur : ainsi, Dieu lui-même
semblait lui livrer Othon, qui, placé dans ce moment derrière Galba, écoutait le devin
et regardait avec attention ce qu'il montrait à l'empereur. XXIX. Comme it était
tout troublé de ce qu'il venait d'entendre, et que la crainte lui fit changer plusieurs
fois de couleur, son affranchi Onomastus s'approcha, et lui dit que ses architectes
l'attendaient chez lui. C'était le sigal convenu pour le moment où Othon devait aller
au-devant des soldats. Il sortit donc, en disant qu'il avait acheté une vieille maison, et
qu'il voulait la faire visiter par ses architectes; il descendit le long du palais de Tibère,
et se rendit à l'endroit de la place publique où est le milliaire d'or, auquel
aboutissent tous les grands chemins d'Italie.
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