HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Galba

Chapitre 6

  Chapitre 6

[6] ᾿Αφισταμένων δὲ πολλῶν τοῦ Νέρωνος καὶ πάντων ἐπιεικῶς τῷ Γάλβᾳ προστιθεμένων, μόνος Κλώδιος Μάκρος ἐν Λιβύῃ καὶ ΟὐεργίνιοςΡοῦφος ἐν Γαλατίᾳ τοῦ Γερμανικοῦ στρατεύματος ἡγούμενος αὐτοὶ καθἑαυτοὺς ἔπραττον, οὐ τὴν αὐτὴν αἵρεσιν ἔχοντες. ἀλλ μὲν Κλώδιος, ἐν ἁρπαγαῖς ραγμάτων γεγονὼς καὶ φόνοις ἀνδρῶν διὠμότητα καὶ πλεονεξίαν, δῆλος ἦν ἐν τῷ μήτε κατέχειν ήτε ἀφιέναι τὴν ἀρχὴν δύνασθαι περιφερόμενος, Οὐεργίνιος δὲ ταγμάτων ἐπιστατῶν δυνατωτάτων πολλάκις αὐτὸν ἀναγορευόντων αὐτοκράτορα καὶ βιαζομένων οὔτε αὐτὸς ἔφη λήψεσθαι τὴν ἡγεμονίαν οὔτε ἄλλῳ περιόψεσθαι διδομένην, ὃν ἂν μὴ σύγκλητος ἕληται. ταῦτα τὸν Γάλβαν οὐ μετρίως ἐθορύβει τὸ πρῶτον· ἐπεὶ δὲ τὰ Οὐεργινίου καὶ Οὐίνδικος στρατεύματα τρόπον τινὰ βίᾳ τοὺς ἡγεμόνας, ὥσπερ ἡνιόχους κρατῆσαι χαλινῶν μὴ δυνηθέντας, εἰς μάχην ἐξενεγκόντα μεγάλην συνέρραξαν, καὶ Οὐίνδικος ἑαυτὸν ἀνελόντος ἐπὶ δισμυρίοις Γαλατῶν πεσοῦσι, διῆλθε λόγος ὡς βουλομένων πάντων ἐπὶ νίκῃ τοσαύτῃ τὸν Οὐεργίνιον ἀναδέξασθαι τὴν ἡγεμονίαν πάλιν μεταβαλουμένων πρὸς Νέρωνα, τότε δὴ παντάπασι περίφοβος γενόμενος Γάλβας ἔγραψε τῷ Οὐεργινίῳ, παρακαλῶν κοινοπραγεῖν καὶ διαφυλάσσειν ἅμα τὴν ἡγεμονίαν καὶ τὴν ἐλευθερίανΡωμαίοις· αὖθις δὲ μετὰ τῶν φίλων εἰς Κλουνίαν, ᾿Ιβηρικὴν πόλιν, ἀναχωρήσας ἐν τῷ μετανοεῖν περὶ τῶν γεγονότων καὶ ποθεῖν τὴν συνήθη καὶ σύντροφον ἀπραγμοσύνην μᾶλλον πράττειν τι τῶν ἀναγκαίων διέτριβεν. [6] VII. Le nombre des révoltés croissait de jour en jour, et l'on accourait de toutes parts se joindre à Galba; mais Clodius Macer, qui commandait en Afrique, et Verginius Rufus, qui avait sous ses ordres, dans les Gaules, les légions de Germanie, agissaient séparément et formaient chacun une faction différente. Clodius, homme cruel et avare, coupable de concussions, de rapines et de meurtres, flottait dans l'incertitude, également incapable de retenir et d'abandonner l'empire; Verginius Rufus, nommé plusieurs fois empereur par les légions puissantes qu'il commandait, avait toujours répondu à la violence qu'elles voulaient lui faire pour le forcer d'en prendre le titre, qu'il n'accepterait jamais l'empire, et qu'il ne souffrirait pas qu'il fût donné à quelqu'un que le sénat n'aurait pas nommé. Galba fut troublé de cette résolution. Mais après que Verginius Rufus et Vindex eurent en quelque sorte été contraints par leurs légions de donner une grande bataille; comme deux écuyers qui ne peuvent retenir leurs chevaux, s'abandonnent à leur fougue; que Vindex se fût tué lui-même sur les corps de vingt mille Gaulois dont le champ de bataille était jonché; le bruit s'étant répandu que les vainqueurs exigeaient, pour prix d'une si grande victoire, que Verginius acceptât l'empire, sans quoi ils rentreraient sous l'obéissance de Néron; Galba, très effrayé, écrivit à Verginius pour l'inviter à se concerter avec lui, et à conserver aux Romains l'empire et la liberté. Quand il eut fait cette démarche, il s'en retourna avec ses amis à Colonia, ville d'Espagne, où il s'arrêta quelque temps, se repentant déjà de ce qu'il avait fait, et regrettant la vie douce et tranquille dont il avait contracté l'habitude, au lieu d'avoir à s'occuper de ce qu'exigeait sa situation présente.


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Dernière mise à jour : 20/09/2007