HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vies parallèles, Vie de Démosthène

ὑπὲρ



Texte grec :

[12] (1) Ὥρμησε μὲν οὖν ἐπὶ τὸ πράττειν τὰ κοινὰ τοῦ Φωκικοῦ πολέμου συνεστῶτος, ὡς αὐτός τέ φησι καὶ λαβεῖν ἔστιν ἀπὸ τῶν Φιλιππικῶν δημηγοριῶν. (2) αἱ μὲν γὰρ ἤδη διαπεπραγμένων ἐκείνων γεγόνασιν, αἱ δὲ πρεσβύταται τῶν ἔγγιστα πραγμάτων ἅπτονται. (3) δῆλος δ´ ἐστὶ καὶ τὴν κατὰ Μειδίου παρασκευασάμενος εἰπεῖν δίκην δύο μὲν ἐπὶ τοῖς τριάκοντα γεγονὼς ἔτη, μηδέπω δ´ ἔχων ἰσχὺν ἐν τῇ πολιτείᾳ μηδὲ δόξαν. (4) ὃ καὶ μάλιστά μοι δοκεῖ δείσας ἐπ´ ἀργυρίῳ καταθέσθαι τὴν πρὸς τὸν ἄνθρωπον ἔχθραν· "οὐ γάρ τι γλυκύθυμος ἀνὴρ ἦν οὐδ´ ἀγανόφρων," ἀλλ´ ἔντονος καὶ βίαιος περὶ τὰς ἀμύνας. (5) ὁρῶν δ´ οὐ φαῦλον οὐδὲ τῆς αὑτοῦ δυνάμεως ἔργον ἄνδρα καὶ πλούτῳ καὶ λόγῳ καὶ φίλοις εὖ πεφραγμένον καθελεῖν τὸν Μειδίαν, ἐνέδωκε τοῖς ὑπὲρ αὐτοῦ δεομένοις. (6) αἱ δὲ τρισχίλιαι καθ´ ἑαυτὰς οὐκ ἄν μοι δοκοῦσι τὴν Δημοσθένους ἀμβλῦναι πικρίαν, ἐλπίζοντος καὶ δυναμένου περιγενέσθαι. (7) Λαβὼν δὲ τῆς πολιτείας καλὴν ὑπόθεσιν τὴν πρὸς Φίλιππον ὑπὲρ τῶν Ἑλλήνων δικαιολογίαν, καὶ πρὸς ταύτην ἀγωνιζόμενος ἀξίως, ταχὺ δόξαν ἔσχε καὶ περίβλεπτος ὑπὸ τῶν λόγων ἤρθη καὶ τῆς παρρησίας, ὥστε θαυμάζεσθαι μὲν ἐν τῇ Ἑλλάδι, θεραπεύεσθαι δ´ ὑπὸ τοῦ μεγάλου βασιλέως, πλεῖστον δ´ αὐτοῦ λόγον εἶναι παρὰ τῷ Φιλίππῳ τῶν δημαγωγούντων, ὁμολογεῖν δὲ καὶ τοὺς ἀπεχθανομένους, ὅτι πρὸς ἔνδοξον αὐτοῖς ἄνθρωπον ὁ ἀγών ἐστι. καὶ γὰρ Αἰσχίνης καὶ Ὑπερείδης τοιαῦτα περὶ αὐτοῦ κατηγοροῦντες εἰρήκασιν.

Traduction française :

[12] (1) Ce fut à l'époque de la guerre phocique que Démosthène, comme il le dit lui-même, entra dans l'administration des affaires publiques; on peut l'inférer aussi de ses Philippiques, (2) dont les dernières furent prononcées après la ruine des Phociens; et les premières parlent de plusieurs faits qui concoururent avec les derniers temps de cette guerre. (3) On voit qu'il plaida contre Midias à l'âgé de trente-deux ans, lorsqu'il n'avait encore ni crédit ni réputation dans Athènes; (4) ce fut même, je crois, par cette considération qu'il sacrifia, pour de l'argent, son ressentiment contre Midias: "Car il n'était ni doux, ni facile à calmer." Au contraire, il était vindicatif et violent; (5) mais, se sentant trop faible pour l'emporter sur un homme qui avait dans ses richesses, dans son éloquence et dans ses nombreux amis, comme autant de remparts redoutables, il se laissa apaiser par ceux qui intercédèrent pour lui; (6) car je ne crois pas que la somme de trois mille drachmes eût désarmé la colère de Démosthène, s'il eût espéré pouvoir triompher de son ennemi. (7) Il eut, dès son entrée dans le gouvernement, une occasion brillante d'exercer son talent, en soutenant, contre Philippe, la liberté de la Grèce; il la défendit avec tant de courage, que son éloquence et sa hardiesse lui acquirent beaucoup de gloire et de célébrité. Aussi fut-il bientôt admiré de toute la Grèce; le grand roi lui fit donner des témoignages de son estime; Philippe lui-même en faisait plus de cas que de tous les autres orateurs; et ses propres ennemis étaient forcés d'avouer qu'ils avaient en lui un adversaire redoutable: (8) Eschine et Hypéride en convenaient eux-mêmes dans les accusations qu'ils lui intentaient.





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Dernière mise à jour : 7/06/2005