HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie d'Alcibiade

λόγων



Texte grec :

[30] (1) Ἀποτειχιζομένης δὲ τῆς Χαλκηδόνος ἐκ θαλάττης εἰς θάλατταν, ὁ Φαρνάβαζος ἧκεν ὡς λύσων τὴν πολιορκίαν, καὶ Ἱπποκράτης ὁ ἁρμοστὴς ἐκ τῆς πόλεως προαγαγὼν τὴν σὺν αὑτῷ δύναμιν, ἐπεχείρει τοῖς πολεμίοις. (2) ὁ δ´ Ἀλκιβιάδης ἅμα πρὸς ἀμφοτέρους ἀντιτάξας τὸ στράτευμα, τὸν μὲν Φαρνάβαζον φυγεῖν αἰσχρῶς ἠνάγκαζε, τὸν δ´ Ἱπποκράτην διέφθειρε καὶ συχνοὺς τῶν περὶ αὐτὸν ἡττηθέντας. (3) εἶτ´ αὐτὸς μὲν ἐκπλεύσας εἰς τὸν Ἑλλήσποντον ἠργυρολόγει καὶ Σηλυβρίαν εἷλεν, ἀφειδήσας ἑαυτοῦ παρὰ τὸν καιρόν. (4) οἱ γὰρ ἐνδιδόντες τὴν πόλιν συνέθεντο μὲν ἀνασχήσειν πυρσὸν αὐτῷ μεσούσης νυκτός, ἠναγκάσθησαν δὲ τοῦτο ποιῆσαι πρὸ τοῦ καιροῦ, τῶν συνωμοτῶν τινα φοβηθέντες ἐξαίφνης μεταβαλόμενον. (5) ἀρθέντος οὖν τοῦ πυρσοῦ μηδέπω τῆς στρατιᾶς οὔσης ἑτοίμης, ἀναλαβὼν ὅσον τριάκοντα τοὺς περὶ αὑτὸν ἠπείγετο δρόμῳ πρὸς τὰ τείχη, τοὺς ἄλλους ἕπεσθαι κατὰ τάχος κελεύσας. (6) ἀνοιχθείσης δὲ τῆς πύλης αὐτῷ καὶ προσγενομένων τοῖς τριάκοντα πελταστῶν εἴκοσι, παρεισπεσὼν εὐθὺς ᾔσθετο τοὺς Σηλυβριανοὺς ἐξ ἐναντίας μετὰ τῶν ὅπλων ἐπιφερομένους. (7) ἐπεὶ δ´ ὑποστάντι μὲν οὐκ ἐφαίνετο σωτηρία, πρὸς δὲ τὸ φυγεῖν ἀήττητος ἄχρι τῆς ἡμέρας ἐκείνης ἐν ταῖς στρατηγίαις γεγονὼς φιλονικότερον εἶχε, τῇ σάλπιγγι σημήνας σιωπήν, ἐκέλευσεν ἕνα τῶν παρόντων ἀνειπεῖν Σηλυβριανοῖς Ἀθηναίους ἐναντία τὰ ὅπλα μὴ τίθεσθαι. (8) τοῦτο τὸ κήρυγμα τοὺς μὲν ἀμβλυτέρους ἐποίησε πρὸς τὴν μάχην, ὡς τῶν πολεμίων ἔνδον ὄντων ἁπάντων, οἱ δὲ ταῖς ἐλπίσιν ἡδίους ἐγένοντο πρὸς τὰς διαλύσεις. (9) ἐν ᾧ δὲ συστάντες ἀλλήλοις μετεδίδοσαν λόγων, ἐπῆλθεν ἡ στρατιὰ τῷ Ἀλκιβιάδῃ, καὶ τεκμαιρόμενος, ὅπερ ἦν, εἰρηνικὰ φρονεῖν τοὺς Σηλυβριανούς, ἔδεισε μὴ τὴν πόλιν οἱ Θρᾷκες διαρπάσωσιν. (10) ἦσαν δὲ πολλοί, χάριτι τοῦ Ἀλκιβιάδου καὶ δι´ εὔνοιαν στρατευόμενοι προθύμως. ἀπέπεμψεν οὖν τούτους ἅπαντας ἐκ τῆς πόλεως, τοὺς δὲ Σηλυβριανοὺς δεηθέντας οὐδὲν ἠδίκησεν, ἀλλὰ χρήματα λαβὼν καὶ φρουρὰν ἐγκαταστήσας ἀπῆλθεν.

Traduction française :

[30] (1) Comme Alcibiade, afin de bloquer Chalcédoine, avait fait élever un retranchement qui allait d'une mer à l'autre, Pharnabaze se présenta pour forcer le blocus. L'harmoste Hippocrate fit alors sortir de la ville les forces qui étaient avec lui et assaillit les Athéniens. (2) Mais Alcibiade déploya son armée en bataille contre les deux assaillants à la fois, contraignit Pharnabaze à une fuite honteuse et tua Hippocrate ainsi qu'un grand nombre de gens qui étaient à ses ordres. (3) Puis il appareilla lui-même en direction de l'Hellespont pour y faire de l'argent et s'empara de Sélymbria, sans se ménager personnellement en la circonstance. (4) En effet, ceux qui voulaient livrer la ville avaient convenu avec lui de brandir au milieu de la nuit une torche allumée; or, ils furent contraints de le faire plus tôt que prévu, car on craignait un des conjurés qui avait tout à coup changé d'avis. (5) La torche fut donc brandie avant que l'armée fût prête. Alcibiade, ne prenant avec lui que trente des siens, courut en hâte aux remparts, en ordonnant aux autres de le suivre promptement. (6) La porte de la ville lui fut ouverte et, vingt peltastes s'étant joints à ses trente hommes, il y fit irruption, pour s'apercevoir immédiatement que les Sélymbriens arrivaient en armes du côté opposé. (7) Nul salut, semblait-il, dans la résistance; et quant à fuir, lui, invincible jusqu'à ce jour, lui qui, dans ses campagnes, était de préférence aux côtés de la victoire!... Il fit imposer silence à coups de trompette et ordonna à l'un de ses fidèles de proclamer: "Que les Sélymbriens ne prennent pas les armes contre les Athéniens!" (8) Cette proclamation émoussa l'ardeur des uns au combat (c'est qu'ils croyaient tous les ennemis entrés dans leurs murs!), tandis que les autres se berçaient plutôt de l'espoir d'une réconciliation. (9) Au moment où, réunis, ils engageaient des pourparlers, le gros des forces rejoignit Alcibiade; celui-ci, conjecturant que les Sélymbriens étaient pacifiquement disposés - et c'était bien le cas -, commença à craindre que les Thraces ne pillent la ville. (10) Il y avait, en effet, beaucoup de Thraces pleins de zèle qui, par sympathie et attachement pour Alcibiade, faisaient campagne avec lui. Il renvoya tous ces hommes hors ville et ne fit subir nulle exaction aux Sélymbriens qui l'imploraient, mais il leur prit de l'argent et leur imposa une garnison avant de s'en aller.





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Dernière mise à jour : 12/05/2005