HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie d'Othon

μηδὲ



Texte grec :

[7] Ἐπεὶ γὰρ ἀποκρουσθεὶς τῆς Πλακεντίας ὁ Κεκίνας ἐπὶ Κρεμώνην ὥρμησεν, ἑτέραν πόλιν εὐδαίμονα καὶ μεγάλην, πρῶτος μὲν Ἄννιος Γάλλος πρὸς Πλακεντίαν Σπουρίνᾳ βοηθῶν, ὡς ἤκουσε καθ' ὁδὸν τοὺς Πλακεντίνους περιγεγονέναι, κινδυνεύειν δὲ τοὺς ἐν Κρεμώνῃ, μετήγαγεν ἐκεῖ τὸ στράτευμα καὶ κατεστρατοπέδευσε πλησίον τῶν πολεμίων· ἔπειτα καὶ τῶν ἄλλων (2) ἕκαστος ἐβοήθει τῷ στρατηγῷ. τοῦ δὲ Κεκίνα λοχίσαντος εἰς λάσια χωρία καὶ ὑλώδη πολλοὺς ὁπλίτας, ἱππεῖς δὲ προεξελάσαι κελεύσαντος, κἂν συνάψωσιν οἱ πολέμιοι κατὰ μικρὸν ἀναχωρεῖν καὶ ἀναφεύγειν, ἄχρι ἂν ὑπάγοντες οὕτως ἐμβάλωσιν αὐτοὺς εἰς τὴν ἐνέδραν, ἐξήγγειλαν αὐτόμολοι τῷ Κέλσῳ. καὶ οὗτος μὲν ἱππεῦσιν ἀγαθοῖς ἀντεξελάσας, πεφυλαγμένως δὲ χρώμενος τῇ διώξει καὶ τὴν ἐνέδραν περισχὼν καὶ συνταράξας, ἐκάλει τοὺς ὁπλίτας ἐκ τοῦ (3) στρατοπέδου. καὶ δοκοῦσιν ἂν ἐπελθόντες ἐν καιρῷ μηδένα λιπεῖν τῶν πολεμίων, ἀλλὰ πᾶν τὸ μετὰ Κεκίνα στράτευμα συντρῖψαι καὶ ἀνελεῖν ἐπισπόμενοι τοῖς ἱππεῦσι· νυνὶ δὲ ὁ Παυλῖνος ὀψὲ καὶ σχολῇ προσβοηθήσας αἰτίαν ἔσχεν ἐνδεέστερον (4) τῆς δόξης στρατηγῆσαι δι' εὐλάβειαν. οἱ δὲ πολλοὶ τῶν στρατιωτῶν καὶ προδοσίαν ἐνεκάλουν αὐτῷ, καὶ παρώξυνον τὸν Ὄθωνα, μεγαληγοροῦντες ὡς νενικηκότων αὐτῶν, τῆς δὲ νίκης οὐκ ἐπὶ πᾶν προελθούσης κακίᾳ τῶν στρατηγῶν. ὁ δὲ Ὄθων οὐχ οὕτως ἐπίστευεν αὐτοῖς ὡς ἐβούλετο μὴ δοκεῖν ἀπιστεῖν. ἔπεμψεν οὖν Τιτιανὸν ἐπὶ τὰ στρατεύματα τὸν ἀδελφὸν καὶ Πρόκλον τὸν ἔπαρχον, ὃς εἶχεν ἔργῳ τὴν πᾶσαν ἀρχήν, (5) πρόσχημα δὲ ἦν ὁ Τιτιανός. οἱ δὲ περὶ τὸν Κέλσον καὶ Παυλῖνον ἄλλως ἐφείλκοντο συμβούλων ὄνομα καὶ φίλων, ἐξουσίαν καὶ δύναμιν ἐν τοῖς πράγμασι μηδεμίαν ἔχοντες. ἦν δὲ θορυβώδη καὶ τὰ παρὰ τοῖς πολεμίοις, μάλιστα δὲ τοῖς ὑπὸ τῷ Οὐάλεντι· καὶ τῆς περὶ τὴν ἐνέδραν μάχης ἀπαγγελθείσης ἐχαλέπαινον ὅτι μὴ παρεγένοντο μηδὲ ἤμυναν ἀνδρῶν τοσούτων ἀποθανόντων. μόλις δὲ πείσας καὶ παραιτησάμενος ὡρμημένους αὐτοὺς βάλλειν ἀνέζευξε καὶ συνῆψε τοῖς περὶ Κεκίναν.

Traduction française :

[7] X. Cécina, repoussé de devant Plaisance, marcha contre Crémone, autre ville riche et puissante. Annius Gallus, qui venait au secours de Spurina assiégé dans Plaisance, informé dans sa marche que Spurina avait eu l'avantage, mais que Crémone était en danger, y mena aussitôt ses troupes, et alla camper très près des ennemis; tous les autres capitaines vinrent aussi au secours de leurs généraux. Cécina, après avoir caché dans des lieux couverts de bois un corps d'infanterie, fit avancer sa cavalerie, pour attacher une escarmouche, avec ordre, quand on en serait aux mains, de reculer au petit pas, et de faire semblant de fuir, jusqu'à ce qu'elle eût attiré l'ennemi dans l'embuscade. Marius Celsus, qui en fut averti par des déserteurs, alla, avec ses meilleurs cavaliers, charger cette cavalerie, qui lâcha pied sur-le-champ; mais il la poursuivit avec précaution, et environnant le lieu qui cachait l'embuscade, l'obligea de se lever, et fit venir du camp ses légions. Il paraît que si elles fussent arrivées assez tôt pour soutenir la cavalerie, il ne serait pas resté un seul ennemi, et qu'on aurait taillé en pièces l'armée entière de Cécina. Mais Paulinus, qui marchait lentement, arriva trop tard, et fut accusé d'avoir, par un excès de précaution, démenti sa réputation de grand capitaine. Les soldats même l'accusaient de trahison, et voulaient irriter Othon contre lui; ils parlaient avantageusement d'eux-mêmes, se vantaient d'avoir seuls vaincu l'ennemi, et reprochaient à leurs généraux de leur avoir, par lâcheté, arraché des mains une victoire complète. Mais Othon se fiait moins à eux qu'il n'avait soin de cacher sa défiance; il envoya donc au camp Titianus son frère, et Proculus, le préfet du prétoire : celui-ci était investi de toute l'autorité, et Titianus n'en avait que l'apparence. Celsus et Paulinus, décorés du titre de conseillers et d'amis, n'avaient ni pouvoir ni crédit. Les légions ennemies, et surtout celles de Valens, n'étaient pas moins agitées : la nouvelle du combat de l'embuscade les irrita contre lui; elles frémissaient de ne s'être pas trouvées à cette action, et de n'avoir pas secouru tant de braves soldats qui avaient péri dans cette rencontre; elles voulaient même tomber sur leur général : mais enfin il les désarma par ses prières, et ayant levé son camp, il alla se réunir à Cécina.





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Dernière mise à jour : 20/09/2007