HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Marius

αὑτοὺς



Texte grec :

[26] Τότε δ' οὐχὶ κατὰ στόμα προσεφέροντο τοῖς Ῥωμαίοις, ἀλλ' ἐκκλίνοντες ἐπὶ δεξιὰ ὑπῆγον αὑτοὺς κατὰ μικρόν, ἐμβάλλοντες εἰς τὸ μέσον αὐτῶν τε καὶ τῶν (2) πεζῶν ἐξ ἀριστερᾶς παρατεταγμένων. καὶ συνεῖδον μὲν οἱ τῶν Ῥωμαίων στρατηγοὶ τὸν δόλον, ἐπισχεῖν δὲ τοὺς στρατιώτας οὐκ ἔφθησαν, ἀλλ' ἑνὸς ἐκβοήσαντος, ὅτι φεύγουσιν οἱ πολέμιοι, πάντες ὥρμησαν διώκειν. καὶ τὸ πεζὸν ἐν τούτῳ τῶν βαρβάρων ἐπῄει καθάπερ πέλαγος (3) ἀχανὲς κινούμενον. ἐνταῦθα νιψάμενος ὁ Μάριος τὰς χεῖρας καὶ πρὸς τὸν οὐρανὸν ἀνασχών, εὔξατο τοῖς θεοῖς καθ' ἑκατόμβης· εὔξατο δὲ καὶ Κάτλος ὁμοίως ἀνασχὼν τὰς χεῖρας καθιερώσειν τὴν τύχην τῆς ἡμέρας ἐκείνης. (4) τὸν δὲ Μάριον καὶ θύσαντα λέγεται, τῶν ἱερῶν αὐτῷ δειχθέντων, μέγα φθεγξάμενον εἰπεῖν· "ἐμὴ <ἡ> νίκη." (5) γενομένης δὲ τῆς ἐφόδου πρᾶγμα νεμεσητὸν παθεῖν τὸν Μάριον οἱ περὶ Σύλλαν ἱστοροῦσι· κονιορτοῦ γὰρ ἀρθέντος οἷον εἰκὸς ἀπλέτου καὶ τῶν στρατοπέδων ἀποκεκρυμμένων, ἐκεῖνον μέν, ὡς τὸ πρῶτον ὥρμησε πρὸς τὴν δίωξιν, ἐπισπασάμενον τὴν δύναμιν ἀστοχῆσαι τῶν πολεμίων, καὶ παρενεχθέντα τῆς φάλαγγος ἐν τῷ πεδίῳ (6) διαφέρεσθαι πολὺν χρόνον· τῷ δὲ Κάτλῳ τοὺς βαρβάρους ἀπὸ τύχης συρραγῆναι, καὶ γενέσθαι τὸν ἀγῶνα κατ' ἐκεῖνον καὶ τοὺς ἐκείνου μάλιστα στρατιώτας, ἐν οἷς (7) αὐτὸς ὁ Σύλλας τετάχθαι φησί· συναγωνίσασθαι δὲ τοῖς Ῥωμαίοις τὸ καῦμα καὶ τὸν ἥλιον ἀντιλάμποντα τοῖς Κίμβροις. δεινοὶ γὰρ ὄντες ὑπομεῖναι κρύη καὶ τόποις ἐντεθραμμένοι σκιεροῖς ὡς λέλεκται καὶ ψυχροῖς, ἀνετρέποντο πρὸς τὸ θάλπος, ἱδρῶτά τε μετ' ἄσθματος πολὺν ἐκ τῶν σωμάτων ἀφιέντες, καὶ τοὺς θυρεοὺς προβαλλόμενοι πρὸ τῶν προσώπων, ἅτε δὴ καὶ μετὰ τροπὰς θέρους τῆς μάχης γενομένης, ἃς ἄγουσι Ῥωμαῖοι πρὸ τριῶν ἡμερῶν τῆς νουμηνίας τοῦ νῦν μὲν (9) Αὐγούστου, τότε δὲ Σεξτιλίου μηνός. ὤνησε δὲ καὶ πρὸς τὸ θαρρεῖν ὁ κονιορτός, ἀποκρύψας τοὺς πολεμίους· οὐ γὰρ κατεῖδον ἐκ πολλοῦ τὸ πλῆθος αὐτῶν, ἀλλὰ δρόμῳ τοῖς καθ' αὑτοὺς ἕκαστοι προσμείξαντες, ἐν χερσὶν ἦσαν (10) ὑπὸ τῆς ὄψεως μὴ προεκφοβηθέντες. οὕτω δ' ἦσαν διάπονοι τὰ σώματα καὶ κατηθληκότες, ὡς μήθ' ἱδροῦντά τινα μήτ' ἀσθμαίνοντα Ῥωμαίων ὀφθῆναι, διὰ πνίγους τοσούτου καὶ μετὰ δρόμου τῆς συρράξεως γενομένης, ὡς τὸν Κάτλον αὐτὸν ἱστορεῖν λέγουσι μεγαλύνοντα τοὺς στρατιώτας.

Traduction française :

[26] Dans cette bataille, ils n'attaquèrent pas les Romains de front; mais s'étant détournés à droite, ils s'étendirent insensiblement, dans le dessein de les enfermer entre eux et leur infanterie, qui occupait la gauche. Les généraux romains s'aperçurent à l'instant de leur ruse ; mais ils ne purent retenir leurs soldats, dont l'un s'étant mis à crier que les ennemis fuyaient, entraîna tous les autres à leur poursuite. Cependant l'infanterie des Barbares s'avançait, semblable aux vagues d'une mer immense. Marius, après s'être lavé les mains, les éleva au ciel, et fit voeu d'offrir aux dieux une hécatombe. Catulus, de son côté, ayant levé les mains au ciel, promit de consacrer la fortune de ce jour, et de lui bâtir un temple. Marius fit aussi un sacrifice; et lorsque le prêtre lui eut montré les entrailles de la victime, il s'écria : « La victoire est à moi. » mais à peine les deux armées commentaient à se charger, qu'il survint un accident qui, au rapport de Sylla, parut l'effet de la vengeance céleste sur Marius. Le mouvement d'une multitude si prodigieuse fit lever un tel nuage de poussière, que les deux armées ne purent plus se voir. Marius, qui s'était avancé le premier avec ses troupes, pour tomber sur l'ennemi, le manqua dans cette obscurité; et ayant poussé bien au delà de leur bataille, il erra longtemps dans la plaine, tandis que la fortune conduisit les Barbares vers Catulus, qui seul eut à soutenir tout leur effort avec ses soldats, au nombre desquels était Sylla. L'ardeur du jour et les rayons brûlants du soleil, qui donnait dans le visage des Cimbres, secondèrent les Romains. Ces Barbares, nourris dans des lieux froids et couverts, et endurcis aux plus fortes gelées, ne pouvaient supporter la chaleur; inondés de sueur et tout haletants, ils se couvraient le visage de leurs boucliers, pour se défendre de l'ardeur du soleil; car cette bataille se donna après le solstice d'été, trois jours avant la nouvelle lune du mois d'août, appelé alors sextilis. Ce nuage de poussière servit même à soutenir le courage des Romains, en leur cachant la multitude des ennemis; chaque bataillon ayant couru charger ceux qu'il avait en face, ils en vinrent aux mains avant que la vue du grand nombre des Barbares eût pu les effrayer. D'ailleurs l'habitude du travail et de la fatigue avait tellement endurci leurs corps, que, malgré l'extrême chaleur et l'impétuosité avec laquelle ils étaient allés à l'ennemi, on ne vit pas un seul Romain suer ou haleter : c'est le témoignage que Catulus lui-même leur rend en faisant l'éloge de ses troupes.





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Dernière mise à jour : 30/08/2007