HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Marcellus

βαρβάρους



Texte grec :

[4] Οἱ μὲν οὖν πρῶτοι τῶν ἀγώνων νίκας τε μεγάλας καὶ σφάλματα τοῖς Ῥωμαίοις ἐνέγκαντες, εἰς οὐδὲν <2> ἐτελεύτησαν πέρας βέβαιον· Φλαμινίου δὲ καὶ Φουρίου τῶν ὑπάτων μεγάλαις ἐκστρατευσάντων δυνάμεσιν ἐπὶ τοὺς Ἴνσομβρας, ὤφθη μὲν αἵματι ῥέων ὁ διὰ τῆς Πικηνίδος χώρας ποταμός, ἐλέχθη δὲ τρεῖς σελήνας φανῆναι περὶ <3> πόλιν Ἀρίμινον· οἱ δ' ἐπὶ ταῖς ὑπατικαῖς ψηφοφορίαις παραφυλάττοντες <τοὺς> οἰωνοὺς ἱερεῖς διεβεβαιοῦντο μοχθηρὰς καὶ δυσόρνιθας αὐτοῖς γεγονέναι τὰς τῶν <4> ὑπάτων ἀναγορεύσεις. εὐθὺς οὖν ἔπεμψεν ἡ σύγκλητος ἐπὶ στρατόπεδον γράμματα, καλοῦσα καὶ μεταπεμπομένη τοὺς ὑπάτους, ὅπως ἐπανελθόντες ᾗ τάχιστα τὴν ἀρχὴν ἀπείπωνται, καὶ μηδὲν ὡς ὕπατοι φθάσωσι πρᾶξαι πρὸς τοὺς <5> πολεμίους. ταῦτα δεξάμενος τὰ γράμματα Φλαμίνιος οὐ πρότερον ἔλυσεν, ἢ μάχην συνάψας τρέψασθαι τοὺς <6> βαρβάρους καὶ τὴν χώραν αὐτῶν ἐπιδραμεῖν. ὡς οὖν ἐπανῆλθε μετὰ πολλῶν λαφύρων, οὐκ ἀπήντησεν ὁ δῆμος, ἀλλ' ὅτι καλούμενος οὐκ εὐθὺς ὑπήκουσεν οὐδ' ἐπείσθη τοῖς γράμμασιν, ἀλλ' ἐνύβρισε καὶ κατεφρόνησε, μικροῦ μὲν ἐδέησεν ἀποψηφίσασθαι τὸν θρίαμβον αὐτοῦ, θριαμβεύσαντα δ' ἰδιώτην ἐποίησεν, ἀναγκάσας ἐξομόσασθαι <7> τὴν ὑπατείαν μετὰ τοῦ συνάρχοντος. οὕτω πάντα τὰ πράγματα Ῥωμαίοις εἰς τὸν θεὸν ἀνήγετο, μαντειῶν δὲ καὶ πατρίων ὑπεροψίαν οὐδ' ἐπὶ ταῖς μεγίσταις εὐπραξίαις ἀπεδέχοντο, μεῖζον ἡγούμενοι πρὸς σωτηρίαν πόλεως τὸ θαυμάζειν τὰ θεῖα τοὺς ἄρχοντας ἢ τὸ κρατεῖν τῶν πολεμίων.

Traduction française :

[4] IV. Dans les premiers combats qui se donnèrent, les Romains eurent de grands succès, et éprouvèrent aussi plusieurs défaites, d'où il ne résulta aucun traité qui terminât la guerre. Les consuls Flaminius et Furius étant partis avec une grande armée pour aller faire la guerre aux Insubriens, on rapporta que les eaux du fleuve qui traverse le Picénum avaient été changées en sang et qu'audessus de la ville d'Arimini on avait vu en même temps trois lunes. Les prêtres chargés d'observer le vol des oiseaux pour l'élection des consuls assurèrent qu'il y avait eu quelque défaut dans celle de Flaminius et de Furius, et qu'elle avait été faite contre les auspices. Aussitôt le sénat écrivit aux consuls pour les rappeler, et leur ordonner de venir promptement à Rome se démettre de leur charge, avec défense de rien entreprendre, comme consuls, contre les ennemis. Flaminius n'ouvrit ces lettres qu'après avoir livré une bataille dans laquelle il vainquit les Gaulois, dont il mit ensuite le pays à feu et à sang. Lorsqu'il revint à Rome chargé de dépouilles et de butin, le peuple ne sortit point au-devant de lui; il voulait même lui refuser les honneurs du triomphe, parce qu'il n'avait pas obéi sur-le-champ, et qu'il avait ouvertement méprisé l'ordre du sénat qui le rappelait. Après même qu'il eut triomphé, il fut réduit à l'état de simple particulier, et obligé, ainsi que son collègue, de se démettre du consulat : tant les Romains avaient soin de tout rapporter à la volonté des dieux! Persuadés que le salut de leur ville dépendait bien plus du respect de leurs magistrats pour les dieux que de leurs victoires sur les ennemis, ils ne souffraient de leur part aucune négligence des anciens oracles et des usages religieux établis par leurs ancêtres, quelques succès qu'ils pussent alléguer pour excuse. J'en citerai des exemples.





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Dernière mise à jour : 23/08/2007