Texte grec :
[46] Ἐκ τούτου Κλεομένης μὲν ἡττηθεὶς μάχῃ μεγάλῃ περὶ
Σελλασίαν ἐξέλιπε τὴν Σπάρτην καὶ ἀπέπλευσεν εἰς Αἴγυπτον,
Ἀντίγονος δὲ πάντα τὰ δίκαια καὶ φιλάνθρωπα τῷ Ἀράτῳ
πεποιηκὼς ἀνέζευξεν εἰς Μακεδονίαν, (2) κἀκεῖ νοσῶν ἤδη τὸν
διάδοχον τῆς βασιλείας Φίλιππον, οὔπω πάνυ μειράκιον ὄντα,
πέμπων εἰς Πελοπόννησον Ἀράτῳ μάλιστα προσέχειν
ἐκέλευσε καὶ δι' ἐκείνου ταῖς (3) πόλεσιν ἐντυχεῖν καὶ
γνωρισθῆναι τοῖς Ἀχαιοῖς. καὶ μέντοι καὶ παραλαβὼν αὐτὸν ὁ
Ἄρατος οὕτως διέθηκεν, ὥστε πολλῆς μὲν εὐνοίας πρὸς αὐτόν,
πολλῆς δὲ πρὸς τὰς Ἑλληνικὰς πράξεις φιλοτιμίας καὶ ὁρμῆς
μεστὸν εἰς Μακεδονίαν ἀποστεῖλαι.
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Traduction française :
[46] LIII. Quelque temps après, Cléomène, défait
par Antigonus dans une grande bataille près de Sellasie, abandonna Sparte, et fit
voile vers l'Égypte. Antigonus, après avoir rempli, à l'égard d'Aratus, tous les devoirs
de la justice et de l'honnêteté, repartit pour la Macédoine; il y tomba bientôt malade,
et envoya dans le Péloponèse Philippe, son petit-fils, à peine encore dans
l'adolescence, et qui devait lui succéder. Il lui recommanda surtout de s'attacher à
Aratus, de ne rien faire que par ses conseils, lorsqu'il voudrait traiter avec les villes et
se faire connaître aux Achéens. Aratus fit à ce jeune prince l'accueil le plus honnête,
et le mit dans des dispositions si favorables, qu'il repartit pour la Macédoine plein de
bienveillance pour Aratus, rempli de zèle et d'ardeur pour les intérêts de la Grèce.
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