HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie d'Aratus

κρύφα



Texte grec :

[49] Ἐπεὶ δὲ τῆς τύχης εὐροούσης ἐπαιρόμενος τοῖς πράγμασι πολλὰς μὲν ἀνέφυε καὶ μεγάλας ἐπιθυμίας, ἡ δ' ἔμφυτος κακία, τὸν παρὰ φύσιν σχηματισμὸν ἐκβιαζομένη καὶ ἀναδύουσα, κατὰ μικρὸν ἀπεγύμνου καὶ (2) διέφαινεν αὐτοῦ τὸ ἦθος, πρῶτον μὲν ἰδίᾳ τὸν νεώτερον Ἄρατον ἠδίκει περὶ τὴν γυναῖκα καὶ πολὺν χρόνον ἐλάνθανεν, ἐφέστιος ὢν καὶ ξενιζόμενος ὑπ' αὐτῶν· ἔπειτα πρὸς τὰς Ἑλληνικὰς ἐξετραχύνετο πολιτείας, καὶ φανερὸς ἦν ἤδη τὸν Ἄρατον ἀποσειόμενος. ἀρχὴν δ' ὑποψίας τὰ Μεσσηνιακὰ παρέσχε. στασιασάντων γὰρ αὐτῶν, ὁ μὲν Ἄρατος ὑστέρει βοηθῶν, ὁ δὲ Φίλιππος ἡμέρᾳ μιᾷ πρότερον ἐλθὼν εἰς τὴν πόλιν, εὐθὺς οἶστρόν τινα κατ' (4) ἀλλήλων ἐνέβαλε τοῖς ἀνθρώποις, ἰδίᾳ μὲν ἐρωτῶν τοὺς στρατηγοὺς τῶν Μεσσηνίων, εἰ νόμους κατὰ τῶν πολλῶν οὐκ ἔχουσιν, ἰδίᾳ δὲ πάλιν τοὺς τῶν πολλῶν προεστῶτας, εἰ χεῖρας κατὰ τῶν τυραννούντων οὐκ ἔχουσιν. (5) ἐκ δὲ τούτου θαρρήσαντες, οἱ μὲν ἄρχοντες ἐπελαμβάνοντο τῶν δημαγωγῶν, ἐκεῖνοι δὲ μετὰ τῶν πολλῶν ἐπελθόντες τούς τ' ἄρχοντας ἀπέκτειναν καὶ τῶν ἄλλων ὀλίγον ἀπολείποντας διακοσίων.

Traduction française :

[49] LV. Mais enfin, enorgueilli par ses prospérités, il laissa éclater au dehors une foule de passions vicieuses, dont il portait le germe dans son âme. Sa perversité naturelle ayant fait tomber le masque dont il l'avait couverte malgré lui, découvrit à nu la corruption de ses moeurs. Il commença par faire un affront sanglant au jeune Aratus, en séduisant sa femme. Ce commerce criminel fut longtemps secret, parce qu'Aratus l'avait logé dans sa maison. Il prit à l'égard des villes du Péloponèse une conduite dure et hautaine, et finit par s'éloigner ouvertement d'Aratus. Ses premiers soupçons vinrent de ce qui se passa à Messène. La dissension s'étant mise parmi ses habitants, Aratus, qui était allé à leur secours, fut prévenu d'un jour par Philippe, qui, en arrivant, ne fit que les irriter davantage les uns contre les autres, en demandant d'un côté aux magistrats s'ils n'avaient pas des lois pour réprimer le peuple; et au peuple, s'il n'avait pas des mains pour se venger des tyrans. Ces propos irritèrent également les deux partis : les magistrats firent saisir les orateurs du peuple : ceux-ci, ayant soulevé la multitude, massacrèrent les magistrats, et environ deux cents des plus considérables de la ville.





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Dernière mise à jour : 20/09/2007