HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie d'Aratus

δίκῃ



Texte grec :

[37] Οὐ μὴν ἀλλὰ τῶν ψιλῶν ἐκδραμόντων καὶ ὠσαμένων τοὺς Σπαρτιάτας ἄχρι τοῦ στρατοπέδου καὶ περὶ τὰς σκηνὰς διασπαρέντων, ὁ μὲν Ἄρατος οὐδ' ὣς ἐπήγαγεν, ἀλλ' ἐν μέσῳ λαβὼν χαράδραν ἐπέστησε καὶ κατεκώλυσε (2) διαβῆναι τοὺς ὁπλίτας· ὁ δὲ Λυδιάδης περιπαθῶν πρὸς τὰ γιγνόμενα καὶ τὸν Ἄρατον κακίζων, ἀνεκαλεῖτο τοὺς ἱππεῖς ὡς αὑτόν, ἀξιῶν ἐπιφανῆναι τοῖς διώκουσι καὶ μὴ προέσθαι τὸ νίκημα μήδ' ἐγκαταλιπεῖν αὑτὸν ὑπὲρ (3) τῆς πατρίδος ἀγωνιζόμενον. πολλῶν δὲ συστραφέντων καὶ ἀγαθῶν, ἐπιρρωσθεὶς ἐνέβαλε τῷ δεξιῷ τῶν πολεμίων, καὶ τρεψάμενος ἐδίωκεν, ὑπὸ θυμοῦ καὶ φιλοτιμίας ἀταμιεύτως ἐπισπασθεὶς εἰς χωρία σκολιὰ καὶ μεστὰ δένδρων πεφυτευμένων καὶ τάφρων πλατειῶν, ἐν οἷς ἐπιθεμένου τοῦ Κλεομένους, ἔπεσε λαμπρῶς ἀγωνισάμενος τὸν κάλλιστον τῶν ἀγώνων ἐπὶ θύραις τῆς πατρίδος. (4) οἱ δ' ἄλλοι φεύγοντες εἰς τὴν φάλαγγα καὶ συνταράξαντες τοὺς ὁπλίτας, ὅλον τὸ στράτευμα τῆς ἥττης ἀνέπλησαν. (5) αἰτίαν δὲ μεγάλην ὁ Ἄρατος ἔλαβε, δόξας προέσθαι τὸν Λυδιάδην· καὶ βιασθεὶς ὑπὸ τῶν Ἀχαιῶν ἀπερχομένων πρὸς ὀργήν, ἠκολούθησεν αὐτοῖς εἰς Αἴγιον. ἐκεῖ δὲ συνελθόντες ἐψηφίσαντο μὴ διδόναι χρήματ' αὐτῷ μηδὲ μισθοφόρους τρέφειν, ἀλλ' αὑτῷ πορίζειν εἰ δέοιτο πολεμεῖν.

Traduction française :

[37] XLIII. Cependant les troupes légères étant allées à la charge, repoussèrent les Spartiates jusque dans leur camp, où elles entrèrent pêle-mêle avee les fuyards, et se dispersèrent dans les tentes pour le piller. Cet avantage ne put déterminer Aratus à faire avancer le reste de ses troupes : il les retint sur le bord d'un ravin qui séparait les deux armées, sans leur permettre de le passer. Lysiade, indigné de son inaction, et lui reprochant sa lâcheté, appela sa cavalerie pour soutenir ceux qui poursuivaient les ennemis, et la supplia de ne pas trahir la victoire, en l'abandonnant quand il combattait pour la défense de son pays. Lorsqu'il se vit environné d'un grand nombre de gens d'élite, il chargea si rudement l'aile droite des ennemis, qu'il la mit en fuite; mais en la poursuivant avec trop d'ardeur et un trop grand désir de la gloire, il se laissa emporter dans des lieux tortueux, couverts d'arbres et coupés de larges fossés, où Cléomène, revenant sur lui, le chargea si vigoureusement qu'il le renversa mort, pendant qu'il se défendait avec la plus grande valeur, et qu'il soutenait le combat le plus glorieux aux portes de sa patrie. Le reste de cette cavalerie ayant pris la fuite, et s'étant jeté sur l'infanterie, la mit en désordre, répandit la terreur dans toute l'armée, et l'entraîna dans sa déroute. On rendit Aratus presque seul responsable de cette défaite, parce qu'il parut avoir abandonné Lysiade. Les Achéens, qui se retiraient très irrités, le forcèrent de les suivre à Égium. Là le conseil, s'étant assemblé, décréta qu'on ne fournirait plus d'argent à Aratus, qu'on ne soudoierait plus ses étrangers; et que, s'il voulait continuer la guerre, il la ferait à ses dépens.





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Dernière mise à jour : 20/09/2007