HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie d'Aratus

οὐδὲν



Texte grec :

[31] Ὁ δ' Ἄρατος εὐδοκίμησε καὶ περὶ τὰς Αἰτωλικὰς πράξεις, ὅτε συμβαλεῖν μὲν αὐτοῖς πρὸ τῆς Μεγαρικῆς ὡρμημένων τῶν Ἀχαιῶν, καὶ τοῦ βασιλέως τῶν Λακεδαιμονίων Ἄγιδος ἀφικομένου μετὰ δυνάμεως καὶ συνεξορμῶντος ἐπὶ τὴν μάχην τοὺς Ἀχαιούς, ἐναντιωθεὶς καὶ πολλὰ μὲν ὀνείδη, πολλὰ δ' εἰς μαλακίαν καὶ ἀτολμίαν (καὶ) σκώμματα καὶ χλευασμὸν ὑπομείνας, οὐ προήκατο τὸν τοῦ συμφέροντος λογισμὸν διὰ τὸ φαινόμενον αἰσχρόν, ἀλλὰ παρεχώρησε τοῖς πολεμίοις ὑπερβαλοῦσι τὴν (3) Γεράνειαν ἀμαχεὶ παρελθεῖν εἰς Πελοπόννησον. ὡς μέντοι παρελθόντες ἐξαίφνης Πελλήνην κατέλαβον, οὐκέτ' ἦν ὁ αὐτός, οὐδ' ἔμελλε διατρίβων καὶ περιμένων ἀθροισθῆναι καὶ συνελθεῖν εἰς ταὐτὸ πανταχόθεν τὴν δύναμιν, ἀλλ' εὐθὺς ὥρμησε μετὰ τῶν παρόντων ἐπὶ τοὺς πολεμίους, ἐν τῷ κρατεῖν ἀσθενεστάτους δι' ἀταξίαν καὶ ὕβριν (4) ὄντας. ἅμα γὰρ τῷ παρελθεῖν εἰς τὴν πόλιν, οἱ μὲν στρατιῶται διασπαρέντες ἐν ταῖς οἰκίαις ἦσαν, ἐξωθοῦντες ἀλλήλους καὶ διαμαχόμενοι περὶ τῶν χρημάτων, ἡγεμόνες δὲ καὶ λοχαγοὶ τὰς γυναῖκας καὶ τὰς θυγατέρας τῶν Πελληνέων περιιόντες ἥρπαζον, καὶ τὰ κράνη τὰ αὑτῶν ἀφαιροῦντες ἐκείναις περιετίθεσαν τοῦ μηδένα λαβεῖν ἄλλον, (5) ἀλλὰ τῷ κράνει δῆλον εἶναι τὸν δεσπότην ἑκάστης. οὕτω δὲ διακειμένοις αὐτοῖς καὶ ταῦτα πράττουσιν ἐξαίφνης ὁ Ἄρατος ἐπιπεσὼν προσηγγέλθη, καὶ γενομένης ἐκπλήξεως, οἵαν εἰκὸς ἐν ἀταξίᾳ τοιαύτῃ, πρὶν ἢ πάντας πυθέσθαι τὸν κίνδυνον, οἱ πρῶτοι περὶ τὰς πύλας τοῖς Ἀχαιοῖς καὶ τὰ προάστεια συμπεσόντες ἔφευγον ἤδη νενικημένοι, καὶ κατεπίμπλασαν ἐλαυνόμενοι προτροπάδην ἀπορίας τοὺς συνισταμένους καὶ προσβοηθοῦντας.

Traduction française :

[31] XXXVII. La conduite d'Aratus, dans la guerre des Étoliens, accrut beaucoup sa réputation. Les Achéens voulaient leur livrer bataille, sur les confins de Mégare; et le roi de Lacédémone, Agis, qui était venu les joindre avec son armée, les y excitait vivement. Aratus s'y opposa; il soutint les injures, les railleries, l'imputation de mollesse et de lâcheté, sans que la crainte de vains reproches pût lui faire abandonner les mesures sages qu'il avait concertées pour l'intérêt public; il se retira devant les ennemis, qui passèrent le mont Gérania, et entrèrent dans le Péloponèse sans éprouver la moindre résistance. Mais lorsqu'ils eurent pris en passant la ville de Pallène, alors il ne se montra plus le même; et sans différer d'un instant, sans attendre que toutes ses forces fussent réunies, il marcha aux ennemis avec ce qu'il avait de troupes, sachant que leur victoire les avait affaiblis en les rendant indisciplinés et insolents. A peine entrés dans Pallène, les soldats s'étaient répandus dans les maisons; et en se heurtant les uns les autres, ils avaient fini par se battre pour le partage du butin. Les capitaines et les autres officiers enlevaient les femmes et les filles, et leur mettaient leurs casques sur la tête, pour empêcher que d'autres ne les prissent, et pour faire reconnaître à quel maître elles appartenaient. Pendant qu'ils commettaient toutes ces violences, ils apprirent tout à coup qu'Aratus venait sur eux. Saisis de frayeur à cette nouvelle, comme ils devaient l'être dans un pareil désordre, ils n'étaient pas encore tous averits du danger, que les premiers, ayant donné dans l'armée des Achéens aux portes et dans les faubourgs, prennent la fuite, déjà vaincus par la peur, et jettent l'épouvante parmi ceux qui se ralliaient pour aller à leur secours, et qui ne savent plus à quoi se résoudre.





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Dernière mise à jour : 20/09/2007