HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie d'Aratus

ἀναγκαίας



Texte grec :

[33] Οὐ μὴν ἀλλὰ πολλῶν ἐθνῶν καὶ δυναστῶν ἐπὶ τοὺς Ἀχαιοὺς συνισταμένων, εὐθὺς ὁ Ἄρατος ἔπραττε φιλίαν πρὸς τοὺς Αἰτωλούς, καὶ Πανταλέοντι τῷ πλεῖστον Αἰτωλῶν δυναμένῳ συνεργῷ χρησάμενος, οὐ μόνον εἰρήνην, ἀλλὰ καὶ συμμαχίαν τοῖς Ἀχαιοῖς πρὸς τοὺς Αἰτωλοὺς ἐποίησε. (2) Τοὺς δ' Ἀθηναίους σπουδάζων ἐλευθερῶσαι, διεβλήθη καὶ κακῶς ἤκουσεν ὑπὸ τῶν Ἀχαιῶν, ὅτι σπονδὰς πεποιημένων αὐτῶν πρὸς τοὺς Μακεδόνας καὶ ἀνοχὰς ἀγόντων, (3) ἐπεχείρησε τὸν Πειραιᾶ καταλαβεῖν. αὐτὸς δ' ἀρνούμενος ἐν τοῖς ὑπομνήμασιν οἷς ἀπολέλοιπεν Ἐργῖνον αἰτιᾶται, μεθ' οὗ τὰ περὶ τὸν Ἀκροκόρινθον ἔπραξεν. ἐκεῖνον γὰρ ἰδίᾳ τῷ Πειραιεῖ προσβαλόντα καὶ τῆς κλίμακος συντριβείσης διωκόμενον ὀνομάζειν καὶ καλεῖν συνεχῶς Ἄρατον ὥσπερ παρόντα, καὶ διαφυγεῖν (4) οὕτως ἐξαπατήσαντα τοὺς πολεμίους. οὐ μὴν δοκεῖ πιθανῶς ἀπολογεῖσθαι. τὸν γὰρ Ἐργῖνον, ἄνθρωπον ἰδιώτην καὶ Σύρον, ἀπ' οὐδενὸς ἦν εἰκότος ἐπὶ νοῦν βαλέσθαι τὴν τηλικαύτην πρᾶξιν, εἰ μὴ τὸν Ἄρατον εἶχεν ἡγεμόνα καὶ παρ' ἐκείνου τὴν δύναμιν καὶ τὸν καιρὸν (5) εἰλήφει πρὸς τὴν ἐπίθεσιν. ἐδήλωσε δὲ καὶ αὐτὸς ὁ Ἄρατος, οὐ δὶς οὐδὲ τρίς, ἀλλὰ πολλάκις ὥσπερ οἱ δυσέρωτες ἐπιχειρήσας τῷ Πειραιεῖ, καὶ πρὸς τὰς διαμαρτίας οὐκ ἀποκαμών, ἀλλὰ τῷ παρὰ μικρὸν ἀεὶ καὶ σύνεγγυς ἀποσφάλλεσθαι τῶν ἐλπίδων πρὸς τὸ θαρρεῖν ἀνακαλού(6)μενος. ἅπαξ δὲ καὶ τὸ σκέλος ἔσπασε διὰ τοῦ Θριασίου φεύγων, καὶ τομὰς ἔλαβε πολλὰς θεραπευόμενος, καὶ πολὺν χρόνον ἐν φορείῳ κομιζόμενος ἐποιεῖτο τὰς στρατείας.

Traduction française :

[33] Cependant plusieurs des peuples et des princes voisins s'étant ligués contre les Achéens, Aratus fit, sans balancer, alliance avec les Étoliens; il se servit pour cela de Pantaléon, qui avait le plus d'autorité chez ce peuple, avec lequel il conclut par son crédit un traité de paix et d'amitié. XXXIX. Le désir qu'il avait de remettre Athènes en liberté lui fit encourir le blâme des Achéens, qui trouvèrent mauvais que, pendant qu'ils étaient en trêve avec les Macédoniens, il eût tenté de surprendre le port du Pirée. Mais Aratus s'en justifie dans ses Mémoires, et en accuse cet Erginus, qui lui avait fait reprendre la citadelle de Corinthe. Il dit qu'Erginus attaqua seul ce port; que lorsqu'il voulut escalader les murs, l'échelle se rompit, et que se voyant poursuivi, il appela plusieurs fois Aratus, comme s'il eût été présent à l'attaque : par cette ruse il trompa les ennemis et leur échappa. Mais cette apologie manque de vraisemblance : quelle apparence en effet qu'un Syrien, qu'un simple particulier comme Erginus, eût formé un pareil projet s'il n'eût eu Aratus pour chef, s'il n'eût reçu de lui des troupes, et pris par son ordre le temps de l'exécuter? Ce qui le prouve, c'est qu'Aratus attaqua dans la suite le Pirée, non deux et trois fois, mais à plusieurs reprises, comme ceux qui recherchent passionnément un objet qui se refuse à leurs désirs : loin d'être rebuté par le mauvais succès, comme il n'avait toujours manqué son coup que d'un moment, il en tirait de nouveaux motifs de nourrir et de ranimer son espérance. Après une de ces attaques, comme il fuyait à travers la plaine de Thriasie, il se cassa la jambe; il eut dans son traitement plusieurs incisions à souffrir, et fut obligé pendant longtemps de se faire porter en litière dans ses expéditions.





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Dernière mise à jour : 20/09/2007