HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie d'Aratus

Ἀκροκόρινθον



Texte grec :

[16] Ὁ δ' Ἄρατος αἱρεθεὶς στρατηγὸς τὸ πρῶτον ὑπὸ τῶν Ἀχαιῶν, τὴν μὲν ἀντιπέρας Λοκρίδα καὶ Καλυδωνίαν ἐπόρθησε, Βοιωτοῖς δὲ μετὰ μυρίων στρατιωτῶν βοηθῶν, ὑστέρησε τῆς μάχης, ἣν ὑπ' Αἰτωλῶν περὶ Χαιρώνειαν ἡττήθησαν, Ἀβοιοκρίτου τε τοῦ βοιωτάρχου καὶ χιλίων σὺν αὐτῷ πεσόντων. (2) Ἐνιαυτῷ δ' ὕστερον αὖθις στρατηγῶν, ἐνίστατο τὴν περὶ τὸν Ἀκροκόρινθον πρᾶξιν, οὐ Σικυωνίων οὐδ' Ἀχαιῶν κηδόμενος, ἀλλὰ κοινήν τινα τῆς Ἑλλάδος ὅλης τυραννίδα, τὴν Μακεδόνων φρουράν, ἐκεῖθεν ἐξελάσαι (3) διανοούμενος. Χάρης μὲν γὰρ ὁ Ἀθηναῖος ἔν τινι μάχῃ πρὸς τοὺς βασιλέως στρατηγοὺς εὐτυχήσας, ἔγραψε τῷ δήμῳ τῶν Ἀθηναίων, ὡς νενικήκοι τῆς ἐν Μαραθῶνι (4) μάχης ἀδελφήν· ταύτην δὲ τὴν πρᾶξιν οὐκ ἂν ἁμάρτοι τις ἀδελφὴν προσειπὼν τῆς Πελοπίδου τοῦ Θηβαίου καὶ Θρασυβούλου τοῦ Ἀθηναίου τυραννοκτονίας, πλὴν ὅτι τῷ μὴ πρὸς Ἕλληνας, ἀλλ' ἐπακτὸν ἀρχὴν γεγονέναι καὶ (5) ἀλλόφυλον αὕτη διήνεγκεν. ὁ μὲν γὰρ Ἰσθμὸς ἐμφράσσων τὰς θαλάσσας εἰς ταὐτὸ συνάγει τῷ τόπῳ καὶ συνάπτει τὴν ἤπειρον ἡμῶν, ὁ δ' Ἀκροκόρινθος, ὑψηλὸν ὄρος ἐκ μέσης ἀναπεφυκὸς τῆς Ἑλλάδος, ὅταν λάβῃ φρουράν, ἐνίσταται καὶ ἀποκόπτει τὴν ἐντὸς Ἰσθμοῦ πᾶσαν ἐπιμειξιῶν τε καὶ παρόδων καὶ στρατειῶν ἐργασίας τε κατὰ γῆν (6) καὶ κατὰ θάλατταν, καὶ ἕνα κύριον ποιεῖ καὶ ἄρχοντα τὸν κατέχοντα φρουρᾷ τὸ χωρίον, ὥστε μὴ παίζοντα δοκεῖν τὸν νεώτερον Φίλιππον, ἀλλ' ἀληθῶς ἑκάστοτε πέδας τῆς Ἑλλάδος τὴν Κορινθίων πόλιν προσαγορεύειν.

Traduction française :

[16] XXV. Aratus, élu pour la première fois préteur des Achéens, alla ravager la Calydonie et la Locride, qui est en face de l'Achaïe, au delà du golfe de Corinthe. Il partit de là avec dix mille hommes pour aller au secours des Béotiens : mais il arriva trop tard; ils avaient été déjà battus par les Étoliens auprès de Chéronée, où leur béotarque Aboeocritus était resté sur le champ de bataille avec mille des siens. L'année suivante, il fut encore nommé préteur : il se proposa de reprendre la citadelle de Corinthe; entreprise qui n'avait pas seulement pour objet d'affranchir Sicyone et l'Achaïe, mais encore de chasser la garnison des Macédoniens, qui tenait la Grèce entière sous un joug tyrannique. Charès, général des Athéniens, après un grand succès sur les généraux du roi de Perse, écrivit au peuple d'Athènes qu'il venait de remporter une victoire qu'on pouvait appeler la soeur de celle de Marathon. On peut aussi, sans craindre de se tromper, dire de cette entreprise d'Aratus qu'elle fut la soeur de celles du Thébain Pélopidas et de Thrasybule l'Athénien, lorsqu'ils firent périr les tyrans ; avec cette différence, qui est tout à l'avantage de celle d'Aratus, qu'elle n'était pas dirigée contre des Grecs, mais contre une puissance étrangère. XXVI. En effet, l'isthme de Corinthe, qui sépare les deux mers, unit le continent de la Grèce à celui du Péloponèse; et la citadelle de Corinthe, qui, placée sur une haute montagne, s'élève du milieu de la Grèce, dès qu'elle est occupée par une garnison, rompt toute communication dans l'intérieur de l'isthme, empêche tout passage, même des gens de guerre, tout commerce par terre et par mer, et rend naître de toute la Grèce celui qui l'est de la place par ses troupes. Aussi Philippe le Jeune, roi de Macédoine, appelait-il sérieusement et avec vérité la ville de Corinthe les fers de la Grèce;





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Dernière mise à jour : 20/09/2007