HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie d'Aratus

ἀπηλλάγησαν



Texte grec :

[7] Οἱ μὲν οὖν οὕτω παραλογισθέντες ἀπηλλάγησαν. ὁ δ' Ἄρατος εὐθὺς μετ' ἄριστον ἐξελθὼν καὶ συνάψας πρὸς τὸν Πολυγνώτου πύργον τοῖς στρατιώταις εἰς Νεμέαν προῆγεν, ὅπου τὴν πρᾶξιν ἐξέφηνε τοῖς πολλοῖς τότε πρῶτον, ὑποσχέσεις τε καὶ παρακλήσεις ἐποιήσατο. (2) καὶ σύνθημα παραδοὺς Ἀπόλλωνα ὑπερδέξιον, προῆγεν ἐπὶ τὴν πόλιν, συμμέτρως τῇ περιφορᾷ τῆς σελήνης ἐπιταχύνων καὶ πάλιν ἀνιεὶς τὴν πορείαν, ὥστε τῷ μὲν φωτὶ χρῆσθαι καθ' ὁδόν, ἤδη δὲ δυομένης περὶ τὸν κῆπον (3) εἶναι πλησίον τοῦ τείχους. ἐνταῦθα Καφισίας ἀπήντησεν αὐτῷ, τῶν μὲν κυναρίων οὐ κρατήσας -- ἔφθη γὰρ ἀποπηδήσαντα -- , τὸν δὲ κηπουρὸν ἐγκεκλεικώς. ἀθύμους δὲ τοὺς πλείστους γενομένους καὶ κελεύοντας ἀπαλλάττεσθαι παρεθάρρυνεν ὁ Ἄρατος, ὡς ἀπάξων ἂν οἱ κύνες (4) ἄγαν ἐνοχλῶσιν αὐτοῖς. ἅμα δὲ τοὺς τὰς κλίμακας φέροντας προπέμψας, ὧν Ἔκδηλος ἡγεῖτο καὶ Μνασίθεος, αὐτὸς ἐπηκολούθει σχολαίως, ἤδη τῶν κυναρίων εὐτόνως ὑλακτούντων καὶ συμπαρατρεχόντων τοῖς περὶ τὸν Ἔκδηλον. οὐ μὴν ἀλλὰ προσέμειξάν τε τῷ τείχει καὶ (5) προσήρεισαν τὰς κλίμακας ἀσφαλῶς. ἀναβαινόντων δὲ τῶν πρώτων, ὁ τὴν ἑωθινὴν φυλακὴν παραδιδοὺς ἐφώδευε κώδωνι, καὶ φῶτα πολλὰ καὶ θόρυβος ἦν τῶν ἐπιπορευομένων. οἱ δ' ὥσπερ εἶχον αὐτοῦ πτήξαντες ἐπὶ τῶν κλιμάκων, τούτους μὲν οὐ χαλεπῶς ἔλαθον, ἄλλης δὲ φυλακῆς ἐναντίας ταύτῃ προσερχομένης εἰς τὸν ἔσχατον (6) κίνδυνον ἦλθον. ὡς δὲ κἀκείνην διέφυγον παρελθοῦσαν, εὐθὺς ἀνέβαινον οἱ περὶ τὸν Μνασίθεον καὶ Ἔκδηλον, καὶ τὰς ἑκατέρωθεν ὁδοὺς τοῦ τείχους διαλαβόντες, ἀπέστελλον Τέχνωνα πρὸς Ἄρατον ἐπείγεσθαι κελεύοντες.

Traduction française :

[7] Trompés ainsi par leurs conjectures, ils retournèrent à Sicyone. VII. Aratus, à peine sorti de table, part d'Argos ; et ayant joint les soldats qui l'attendaient à la tour de Polygnote, il les conduit à Némée, où il s'ouvrit de son projet à la plupart d'entre eux. Il excite leur courage par les grandes promesses qu'il leur fait; et, leur donnant pour mot du guet, "Apollon très favorable", il les mène droit à Sicyone, hâtant sa marche à mesure que la lune baissait, la retardant ensuite pour jouir de sa clarté le reste du chemin, et n'arriver cependant à la maison du jardinier, voisine de la muraille, que lorsque la lune serait couchée. Ce fut là que Caphésias vint à sa rencontre. Il n'avait pu se rendre maître des chiens, qui avaient pris la fuite à son arrivée; mais il avait enfermé le jardinier. Cet accident découragea la plupart de ses soldats, qui lui conseillaient de renoncer à son entreprise, et de se retirer; mais il les rassura en leur promettant de les ramener si les chiens devenaient trop importuns. VIII. Il se fit en même temps précéder par ceux qui portaient les échelles, sous la conduite d'Ecdélus et de Mnasithéus, et les suivit à petits pas : les chiens aboyaient avec force, et couraient autour d'Ecdélus et de sa troupe ; cependant ils approcherent de la muraille, et y plantèrent sans obstacle leurs échelles. Les premiers montaient déjà, lorsque l'officier qui devait être relevé le matin passa vis-à-vis d'eux avec une clochette et beaucoup de torches allumées, suivi de soldats qui faisaient un grand bruit : ceux d'Ecdélus se tapirent, comme ils étaient, sur leurs échelles, et se dérobèrent sans peine aux yeux des ennemis. Mais la garde du matin, qui venait relever celle de la nuit, les exposa à un plus grand danger : elle passa cependant sans les apercevoir; et aussitôt Ecdélus et Mnasithéus, ayant les premiers escaladé la muraille, se saisirent des deux côtés du chemin, et envoyèrent Technon presser la marche d'Aratus.





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Dernière mise à jour : 20/09/2007