Texte grec :
[9,6] ΠΡΟΒΛΗΜΑ
Τί αἰνίττεται ὁ περὶ τῆς ἥττης τοῦ Ποσειδῶνος μῦθος· ἐν ᾧ καὶ
διὰ τί τὴν δευτέραν Ἀθηναῖοι τοῦ Βοηδρομιῶνος ἐξαιροῦσιν
Θορυβησάντων δὲ πάντων, Μενέφυλος ὁ Περιπατητικὸς
προσαγορεύσας τὸν Ὕλαν ’ὁρᾷς‘ εἶπεν ’ὡς οὐκ
ἦν τὸ ἐρώτημα χλευασμὸς οὐδ´ ὕβρις· ἀλλ´ ἀφείς, ὦ μακάριε,
τὸν δυστράπελον Αἴαντα καὶ δυσώνυμον, ὥς φησι
Σοφοκλῆς, γενοῦ μετὰ τοῦ Ποσειδῶνος, ὃν
αὐτὸς εἴωθας ἱστορεῖν ἡμῖν ἡττώμενον πολλάκις, ἐνταῦθα
μὲν ὑπ´ Ἀθηνᾶς ἐν Δελφοῖς δ´ ὑπὸ τοῦ Ἀπόλλωνος
ἐν Ἄργει δ´ ὑπὸ τῆς Ἥρας ἐν Αἰγίνῃ δ´ ὑπὸ τοῦ Διὸς ἐν
Νάξῳ δ´ ὑπὸ τοῦ Διονύσου, πρᾶον δὲ πανταχοῦ καὶ ἀμήνιτον
ὄντα περὶ τὰς δυσημερίας· ἐνταῦθα γοῦν καὶ νεὼ
κοινωνεῖ μετὰ τῆς Ἀθηνᾶς, ἐν ᾧ καὶ βωμός ἐστιν Λήθης
ἱδρυμένος.‘ καὶ ὁ Ὕλας ὥσπερ ἡδίων γενόμενος ’ἐκεῖνο
δέ ς´‘ εἶπεν, ’ὦ Μενέφυλε, λέληθεν, ὅτι καὶ τὴν δευτέραν
τοῦ Βοηδρομιῶνος ἡμέραν ἐξαιροῦμεν οὐ πρὸς τὴν σελήνην,
ἀλλ´ ὅτι ταύτῃ δοκοῦσιν ἐρίσαι περὶ τῆς χώρας
οἱ θεοί.‘ ’παπαί‘ εἶπεν ὁ Λαμπρίας, ’ὅσῳ τοῦ Θρασυβούλου
γέγονεν Ποσειδῶν πολιτικώτερος, εἰ μὴ κρατῶν
ὡς ἐκεῖνος, ἀλλ´ ἡττώ- - -‘
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Traduction française :
[9,6] QUESTION VI.
Ce que veut donner à entendre la fable où il est question de la défaite
de Neptune; et, à ce propos, pourquoi les Athéniens suppriment le
deuxième jour du mois Boédromion.
PERSONNAGES DU DIALOGUE.
PLUTARQUE. - MÉNÉPHYLE. - HYLAS. - LAMPRIAS.
1. Ici un tumulte général s'éleva, et le Péripatéticien
Ménéphyle, tout en s'adressant à Hylas : «O mes amis,
dit-il, vous voyez que la question n'était ni une plaisanterie
ni une injure pour personne; mais laissez là, mon cher, ce
malencontreux Ajax, dont le nom seul, comme dit Sophocle,
est de fâcheux présage ; et rangez-vous du côté de Neptune.
Vous-même avez coutume de nous raconter que ce dernier
fut souvent vaincu, ici-même par Minerve, à Delphes par
Apollon, en Argolide par Junon, à Egine par Jupiter, à
Naxos par Bacchus, et que partout il resta plein de douceur,
que jamais il ne manifesta aucun ressentiment à la suite de
tant d'échecs. Aussi en ces lieux un temple lui est-il commun
avec Minerve, et dans ce temple est élevé un autel
de l'Oubli.» Hylas, comme devenu plus joyeux, lui répondit :
«Il est une chose, Ménéphyle, à quoi vous ne songez
plus : c'est que nous avons supprimé aussi le deuxième jour
de Boédromion : non par rapport à la lune, mais parce que
ce fut le jour où le dieu et la déesse, à ce qu'il paraît,
se disputèrent touchant l'Attique. - Neptune, dit alors
Lamprias, s'est montré, sous tous les rapports, un politique
beaucoup plus habile que Thrasybule. Bien que n'étant
pas vainqueur comme lui, et au contraire, étant vaincus...»
{lacune}
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