HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales, Préceptes politiques

οὕτω



Texte grec :

[30] Οὐ μὴν διὰ τοῦτο μικρολογητέον ἐν τοῖς νενομισμένοις φιλοτιμήμασι, τῶν πραγμάτων εὐπορίαν παρεχόντων· ὡς μᾶλλον οἱ πολλοὶ μὴ μεταδιδόντα τῶν ἰδίων πλούσιον ἢ πένητα τῶν δημοσίων κλέπτοντα δι´ ἔχθους ἔχουσιν, ὑπεροψίαν τοῦτο καὶ περιφρόνησιν αὑτῶν ἐκεῖνο δ´ ἀνάγκην ἡγούμενοι. γιγνέσθωσαν οὖν αἱ μεταδόσεις πρῶτον μὲν ἀντὶ μηδενός· οὕτω γὰρ ἐκπλήττουσι καὶ χειροῦνται μᾶλλον τοὺς λαμβάνοντας· ἔπειτα σὺν καιρῷ πρόφασιν ἀστείαν καὶ καλὴν ἔχοντι, μετὰ τιμῆς θεοῦ πάντας ἀγούσης πρὸς εὐσέβειαν· ἐγγίγνεται γὰρ ἅμα τοῖς πολλοῖς ἰσχυρὰ διάθεσις καὶ δόξα τοῦ τὸ δαιμόνιον εἶναι μέγα καὶ σεμνόν, ὅταν, οὓς αὐτοὶ τιμῶσι καὶ μεγάλους νομίζουσιν, οὕτως ἀφειδῶς καὶ προθύμως περὶ τὸ θεῖον ὁρῶσι φιλοτιμουμένους. . ὥσπερ οὖν ὁ Πλάτων ἀφεῖλε τῶν παιδευομένων νέων τὴν ἁρμονίαν τὴν Λύδιον καὶ τὴν ἰαστί, τὴν μὲν τὸ θρηνῶδες καὶ φιλοπενθὲς ἡμῶν ἐγείρουσαν τῆς ψυχῆς, τὴν δὲ τὸ πρὸς ἡδονὰς ὀλισθηρὸν καὶ ἀκόλαστον αὔξουσαν· οὕτω σὺ τῶν φιλοτιμιῶν ὅσαι τὸ φονικὸν καὶ θηριῶδες ἢ τὸ βωμολόχον καὶ ἀκόλαστον ἐρεθίζουσι καὶ τρέφουσι, μάλιστα μὲν ἐξέλαυνε τῆς πόλεως, εἰ δὲ μή, φεῦγε καὶ διαμάχου τοῖς πολλοῖς αἰτουμένοις τὰ τοιαῦτα θεάματα· χρηστὰς δὲ καὶ σώφρονας ἀεὶ ποιοῦ τῶν ἀναλωμάτων ὑποθέσεις, τὸ καλὸν ἢ τὸ ἀναγκαῖον ἐχούσας τέλος ἢ τὸ γοῦν ἡδὺ καὶ κεχαρισμένον ἄνευ βλάβης καὶ ὕβρεως προσούσης.

Traduction française :

[30] Ce n'est pas toutefois une raison, lorsqu'on jouit d'une grande opulence, pour être avare des libéralités qu'autorise la loi. Une cité exècre encore plus un riche qui ne donne rien de ses richesses qu'elle n'a en horreur un pauvre qui vole le trésor public : car elle attribue la conduite du premier à la fierté et au dédain, l'acte du second à la nécessité. Que ces largesses soient donc désintéressées avant tout, attendu qu'ainsi elles frappent et subjuguent davantage ceux qui les reçoivent. Qu'ensuite on choisisse une circonstance qui serve de prétexte adroit et honorable. Que, par exemple, on profite des honneurs réclamés par un dieu. Ces occasions portent toujours la multitude à la piété : elle incline fortement à croire à la grandeur et à la majasté des Dieux lorsque les chefs qu'elle honore et regarde comme grands montrent sous ses yeux tant de générosité et d'empressement à leur rendre hommage. Ainsi donc, comme Platon supprimait de l'éducation des jeunes gens l'étude du mode lydien et du mode phrygien parce que le premier éveille dans l'âme des sentiments de tristesse et de mélancolie et parce que le second augmente le penchant qui nous porte à la volupté et au dérèglement; de même, je vous engage à bannir surtout de la ville les largesses dont l'effet serait d'irriter et d'entretenir des goûts meurtriers et farouches, ou bien de faire de l'homme d'État une sorte de bouffon et de débauché. Ou si vous ne pouvez y réussir, évitez les occasions et combattez la multitude quand elle vous demandera de tels spectacles. Que les raisons de vos dépenses soient toujours utiles et honnêtes. Qu'elles se proposent une fin belle et indispensable ; et si cette fin est le plaisir et l'agrément, que ce soit sans dommage et sans inconvenance.





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Dernière mise à jour : 3/11/2005