Texte grec :
[35] Ἐν Λέπτει τῆς Λιβύης πόλει πάτριόν ἐστι
τῇ μετὰ τὸν γάμον ἡμέρᾳ τὴν νύμφην πρὸς τὴν
τοῦ νυμφίου μητέρα πέμψασαν αἰτεῖσθαι χύτραν·
ἡ δ´ οὐ δίδωσιν οὐδέ φησιν ἔχειν, ὅπως ἀπ´ ἀρχῆς
ἐπισταμένη τὸ τῆς ἑκυρᾶς μητρυιῶδες, ἂν ὕστερόν
τι συμβαίνῃ τραχύτερον, μὴ ἀγανακτῇ μηδὲ δυσκολαίνῃ.
τοῦτο δεῖ γιγνώσκουσαν τὴν γυναῖκα
θεραπεύειν τὴν πρόφασιν· ἔστι δὲ ζηλοτυπία τῆς
μητρὸς ὑπὲρ εὐνοίας πρὸς αὐτήν. θεραπεία δὲ
μία τοῦ πάθους ἰδίᾳ μὲν εὔνοιαν τῷ ἀνδρὶ ποιεῖν
πρὸς ἑαυτήν, τὴν δὲ τῆς μητρὸς μὴ περισπᾶν μηδ´
ἐλαττοῦν.
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Traduction française :
[35] A Leptis, ville d'Afrique, un usage national veut que
le lendemain des noces la nouvelle épouse envoie chez la
mère de son mari demander une marmite. Celle-ci ne la
donne pas et répond qu'elle n'en possède point. C'est afin
que, dès le commencement, elle sache que sa belle-mère
est pour elle une marâtre, et que, si ultérieurement il survient
quelque plus âpre rudesse, elle n'en conçoive ni indignation
ni courroux. Il faut que dans ces prévisions une
jeune femme évite tous les prétextes. La belle-mère est
naturellement jalouse de l'amour de son fils; et le seul
moyen de calmer cette jalousie, c'est de s'assurer
personnellement la tendresse de son époux sans le détacher de
sa mère ni diminuer la tendresse qu'il porte à celle-ci.
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