HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Pseudo-Plutarque, Des noms des fleuves et des montagnes

τὰς



Texte grec :

[20] ΕΥΦΡΑΤΗΣ Εὐφράτης ποταμός ἐστι τῆς Παρθίας κατὰ Βαβυλῶνα πόλιν· ἐκαλεῖτο δὲ τὸ πρότερον Μῆδος ἀπὸ Μήδου τοῦ Ἀρταξέρξου παιδός. Οὗτος γὰρ δι´ ἐπιθυμίαν τὴν Κορδύου θυγατέρα Ῥωξάνην βιασάμενος διέφθειρεν· τῇ δ´ ἐπιούσῃ τῶν ἡμερῶν ζητούμενος ὑπὸ τοῦ βασιλέως πρὸς κόλασιν, φόβῳ συσχεθεὶς ἑαυτὸν ἔβαλεν εἰς ποταμὸν Ξαράνδαν, ὃς ἀπ´ αὐτοῦ Μῆδος ὠνομάσθη. Προσηγορεύθη δὲ Εὐφράτης δι´ αἰτίαν τοιαύτην. Εὐφράτης, Ἀρανδάκου παῖς, τὸν υἱὸν Ἀξούρταν εὑρὼν μετὰ τῆς μητρὸς ἀναπαυόμενον καὶ ὑπολαβὼν ὑπάρχειν τῶν πολιτῶν τινα, διὰ ζήλου μισοπονηρίαν σπασάμενος τὸ ξίφος ἐλαιμοτόμησεν αὐτόν. τῆς δ´ ἀνελπίστου πράξεως γενόμενος αὐτόπτης διὰ λύπης ὑπερβολὴν ἑαυτὸν ἔβαλεν εἰς ποταμὸν Μῆδον, ὃς ἀπ´ αὐτοῦ Εὐφράτης μετωνομάσθη. Γεννᾶται δ´ ἐν αὐτῷ λίθος ἀετίτης καλούμενος· ὃν αἱ μαῖαι ταῖς δυστοκούσαις ἐπὶ τὰς γαστέρας ἐπι τιθέασι καὶ παραχρῆμα τίκτουσιν ἄτερ ἀλγηδόνος. Γεννᾶται δ´ ἐν αὐτῷ καὶ βοτάνη ἄξαλλα καλουμένη, μεθερμηνευομένη θερμόν· ταύτην οἱ τεταρταΐζοντες, ὅταν ἐπὶ τοῦ στήθους θῶσιν, ἀπαλλάττονται παραχρῆμα τῆς ἐπισημασίας, καθὼς ἱστορεῖ Χρύσερμος Κορίνθιος ἐν ιγʹ περὶ Ποταμῶν. Παράκειται δ´ αὐτῷ ὄρος Δριμύλον καλούμενον, ἐν ᾧ γεννᾶται λίθος σαρδόνυχι παρόμοιος, ᾧ οἱ βασιλεῖς ἐν ταῖς βασιλείαις χρῶνται· ποιεῖ δὲ ἄριστα πρὸς ἀμβλυωπίας εἰς ὕδωρ θερμὸν βαλλόμενος, καθὼς ἱστορεῖ Νικίας ὁ Μαλλώτης ἐν τοῖς περὶ Λίθων.

Traduction française :

[20] XX. L'EUPHRATE. L'Euphrate est un fleuve de la Parthie qui traverse la ville de Babylone. Il se nommait autrefois Médus, du nom d'un fils d'Artaxerxés, qui fit violence à Roxane, fille de Cordyus, dont il était amoureux. Dès le lendemain, son père ayant donné ordre qu'on l'arrêtât pour le punir de son crime, Médus, saisi de crainte, se jeta dans le fleuve Zarande, qui depuis porta le nom de Médus. Voici à quelle occasion il eut celui d'Euphrate. Euphrate, fils d'Arandacus, ayant trouvé son fils Axurtas couché avec sa mère, et le prenant pour un de ses sujets, dans le transport de sa jalousie, il le perça de son épée. Mais quand ensuite il se reconnut l'auteur d'un meurtre qu'il ne pouvait plus réparer, il se précipita dans le fleuve Médus, auquel on donna depuis le nom d'Euphrate. On y trouve une pierre nommée astygé, que les sages-femmes mettent sur le ventre des femmes dont le travail est difficile, et qui les fait sur-le-champ accoucher sans douleur. Il croît sur ses bords une plante qu'on appelle exalla, nom qui signifie chaleur. Les personnes qui ont la fièvre quarte la mettent sur leur poitrine pendant l'accès, et sont aussitôt guéries, au rapport de Chryserme le Corinthien dans le treizième livre de son traité des Fleuves. Près de ce fleuve est le mont Drymillus, sur lequel on trouve une pierre semblable à la sardoine, que les rois du pays portent sur leurs diadèmes. Infusée dans l'eau tiède, elle guérit les maux des yeux, comme le dit Nicias de Malles dans son traité des Pierres.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 28/08/2008