HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Pseudo-Plutarque, Des noms des fleuves et des montagnes

γένος



Texte grec :

[19] ΑΛΦΕΙΟΣ Ἀλφειὸς ποταμός ἐστι τῆς Ἀρκαδίας κατὰ Πίσαντῆς Ὀλυμπίας· ἐκαλεῖτο δὲ τὸ πρότερον Στύμφηλος ἀπὸ Στυμφήλου τοῦ Ἄρεως καὶ Δορμοθέας παιδός. Οὗτος γὰρ τὸν υἱὸν Ἀλκμαίωνα τὸν φίλιππον ἀποβαλὼν καὶ ἀθυμίᾳ συσχεθεὶς ἑαυτὸν ἔρριψεν εἰς ποταμὸν Νύκτιμον· ὃς (καὶ) ἀπ´ αὐτοῦ Στύμφηλος μετωνομάσθη. Ἀλφειὸς δὲ ἐκλήθη δι´ αἰτίαν τοιαύτην. Ἀλφειὸς εἷς τῶν τὸ γένος ἀφ´ Ἡλίου καταγαγόντων ἁμιλληθεὶς Κερκάφῳ τῷ ἀδελφῷ περὶ ἀρχῆς, ἀνεῖλε τὸν προειρημένον καὶ ὑπὸ Ποινῶν ἐλαυνόμενος ἔβαλεν ἑαυτὸν εἰς ποταμὸν Νύκτιμον, ὃς (καὶ) ἀπ´ αὐτοῦ Ἀλφειὸς μετωνομάσθη. Γεννᾶται δ´ ἐν τῷ ποταμῷ τούτῳ βοτάνη κεγχρῖτις προσαγορευομένη, μελικήρῳ παρόμοιος· ἣν οἱ ἰατροὶ καθέψοντες πιεῖν διδόασι τοῖς ἀπηλλοτριωμένας ἔχουσι τὰς φρένας καὶ ἀπαλλάττουσιν αὐτοὺς τῆς μανίας, καθὼς ἱστορεῖ Κτησίας ἐν αʹ περὶ Ποταμῶν. Παράκειται δὲ ὄρος καλούμενον ἀπὸ αἰτίας τοιαύτης. Μετὰ τὴν γιγαντομαχίαν Κρόνος τὰς Διὸς ἀπειλὰς ἐκκλίνων εἰς ὄρος παρεγένετο Κτοῦρον, ὃ ἀπ´ αὐτοῦ Κρόνιον μετωνόμασε· λαθὼν δὲ πρὸς ὀλίγον καιρὸν καὶ ἀφορμῆς δραξάμενος διῆρεν εἰς Καύκασον τῆς Σκυθίας. Γεννᾶται δ´ ἐν τῷ ὄρει τούτῳ κύλινδρος καλούμενος λίθος ἀπὸ τοῦ συγκυρήματος· ὁσάκις γὰρ ἂν ἀστράψῃ Ζεὺς ἢ βροντήσῃ, τοσαυτάκις ἀπὸ τῆς ἀκρωρείας διὰ φόβον κυλίεται, καθὼς ἱστορεῖ Δέρκυλλος ἐν αʹ περὶ Λίθων.

Traduction française :

[19] XIX. L'ALPHÉE. L'Alphée, fleuve d'Arcadie qui coule près de Pisé d'Olympie, s'appela d'abord Stymphèle, du nom de Stymphélus, fils de Mars et de Dormothée, lequel, vivement affligé de la mort d'Alcméon Philippe, son fils, se précipita dans le fleuve Nyctime, qui, de son nom, fut appelé Stymphèle. Il prit dans la suite le nom d'Alphée, parce que Alphée, un des descendants du soleil, disputant de valeur avec son frère Cercaphus, le tua, et ayant été chassé par les bergers du canton, il se jeta dans le fleuve Nyctime, qui prit dès lors le nom d'Alphée. Il croît sur les bords de ce fleuve une plante nommée cenchritis, qui ressemble à un rayon de miel. Les médecins en font une décoction qu'ils donnent à ceux qui ont perdu l'usage de la raison, et qui les guérit de leur folie, comme le dit Ctésias dans le premier livre de son traité des Fleuves. Le mont Cronius, qui est près de l'Alphée, fut ainsi nommé pour la raison suivante. Après la guerre des géants, Saturne, pour se dérober aux menaces de Jupiter, se retira sur le mont Cturus, qu'il appela de son nom le mont Cronius. Il s'y tint caché pendant quelque temps, et à la première occasion qu'il trouva de s'échapper, il se retira sur le mont Caucase en Scythie. On trouve sur le mont Cronius une pierre nommée cylindre pour la raison que je vais dire. Toutes, les fois que Jupiter éclaire ou tonne, cette pierre roule du haut de la montagne en bas, au rapport de Dercylle dans le premier livre de son traité des Pierres.





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Dernière mise à jour : 28/08/2008