HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Pseudo-Plutarque, Des noms des fleuves et des montagnes

υἱὸν



Texte grec :

[2] ΙΣΜΗΝΟΣ. Ἰσμηνὸς ποταμός ἐστι τῆς Βοιωτίας κατὰ πόλιν Θήβας· ἐκαλεῖτο δὲ τὸ πρότερον Κάδμου ποῦς ἀπ´ αἰ τίας τοιαύτης· Κάδμος τὸν κρηνοφύλακα δράκοντα τοξεύσας καὶ εὑρὼν ὥσπερ πεφαρμακευμένον φόνῳ τὸ ὕδωρ, περιήρχετο τὴν χώραν ζητῶν πηγήν· γενόμενος δὲ κατὰ τὸ Κωρύκιον ἄντρον κατὰ πρόνοιαν Ἀθηνᾶς τὸν δεξιὸν πόδα βαθύτερον εἰς πηλὸν ἤρεισεν· ποταμοῦ δ´ ἀναδοθέντος ἐκ τοῦ τόπου, ὁ ἥρως βουθυτήσας Κάδμου πόδα προσηγόρευσεν αὐτόν. Μετὰ δέ τινα χρόνον Ἰσμηνὸς, Ἀμφίονος καὶ Νιόβης παῖς, ὑπὸ Ἀπόλλωνος τοξευθεὶς καὶ ἀλγηδόνι συνεχόμενος, ἑαυτὸν ἔβαλεν εἰς τὸν προειρημένον ποταμὸν, ὃς ἀπ´ αὐτοῦ Ἰσμηνὸς ὠνομάσθη, καθὼς ἱστορεῖ Σώστρατος ἐν βʹ περὶ Ποταμῶν. Παράκειται δὲ αὐτῷ Κιθαιρὼν ὄρος, ὀνομαζόμενον δὲ πρότερον Ἀστέριον δι´ αἰτίαν τοιαύτην. Βοιωτοῦ τοῦ Ποσειδῶνος ἐκ δυεῖν γυναικῶν τῶν ἐπισήμων θέλοντος γῆμαι τὴν ὠφελιμωτέραν καὶ ἐν ταῖς ἀκρωρείαις λόφου τινὸς ἀνωνύμου νυκτὸς περιμένοντος ἀμφοτέρας, αἰφνίδιος ἐξ οὐρανοῦ κατενεχθεὶς ἀστὴρ ἐνέπεσεν τοῖς Εὐρυθεμίστης ὤμοις καὶ ἀφανὴς ἐγένετο. Βοιωτὸς δὲ τὸ σημαινόμενον νοήσας τὴν μὲν κόρην ἔγημεν, τὸ δὲ ὄρος ὠνόμασεν Ἀστέριον ἀπὸ τοῦ συγκυρήματος. Ὕστερον δὲ ἐκλήθη Κιθαιρὼν δι´ αἰτίαν τοιαύτην. Τισιφόνη μία τῶν Ἐρινύων εἰς ἐπιθυμίαν ἐμπεσοῦσα παιδὸς εὐπρεποῦς, Κιθαιρῶνος τοὔνομα, καὶ μὴ στέγουσα τὴν ἐπίτασιν τῶν ἐρώτων, λόγους αὐτῷ περὶ συνόδων ἀπέστειλεν· ὁ δὲ τὸ καταπληκτικὸν τῆς προειρημένης φοβηθεὶς οὐδὲ ἀποκρίσεως αὐτὴν ἠξίωσεν· ἡ δὲ ἀποτυχοῦσα τῆς προαιρέσεως ἐκ τῶν πλοκάμων ἕνα τῶν δρακόντων ἀπέσπασεν καὶ ἐπὶ τὸν ὑπερήφανον ἔβαλεν· ὁ δὲ ὄφις τοῖς κόλποις περισφίγξας αὐτὸν ἀνεῖλεν Ἀστερίου ποιμαίνοντα ἐν ταῖς ἀκρωρείαις. Κατὰ δὲ πρόνοιαν θεῶν τὸ ὄρος ἀπ´ αὐτοῦ μετωνομάσθη Κιθαιρὼν, καθὼς ἱστορεῖ Λέων ὁ Βυζάντιος ἐν τοῖς Βοιωτιακοῖς. Ἑρμησιάναξ δὲ ὁ Κύπριος ἱστορίας μέμνηται τοιαύτης. Ἑλικὼν καὶ Κιθαιρὼν ἀδελφοὶ τυγχάνον τες διαφόρους ἔσχον τῶν τρόπων τὰς διαθέσεις· ὁ μὲν γὰρ Ἑλικὼν πρᾳότερος ὑπάρχων καὶ προσηνὴς, συμπαθῶς ἐγηροβόσκει τοὺς γονεῖς· ὁ δὲ Κιθαιρὼν πλεονέκτης τυγχάνων καὶ θέλων εἰς ἑαυτὸν μεταστῆσαι τὴν οὐσίαν, πρῶτον μὲν ἐφόνευσεν τὸν γεννήσαντα, τὸν δὲ ἀδελφὸν ἐξ ἐνέδρας κατακρημνίζων, καὶ αὐτὸς συγκατηνέχθη· κατὰ δὲ θεῶν πρόνοιαν εἰς ὁμώνυμα ὄρη μεταμορφωθέντες ἐγένοντο Κιθαιρὼν μὲν διὰ τὴν ἀσέβειαν Ἐρινύων μυχός, Ἑλικὼν δὲ διὰ φιλοστοργίαν Μουσῶν ἐνδιαίτημα.

Traduction française :

[2] II. L'ISMÈNE. L'Ismène est un fleuve de Béotie, qui coule auprès de Thèbes. Il s'appelait autrefois le pied de Cadmus, pour la raison suivante. Cadmus ayant tué à coups de flèches le dragon qui gardait la fontaine, et craignant que l'eau n'en fût empoisonnée, parcourut ce pays pour y découvrir quelque source. Pallas l'ayant conduit à l'antre de Corycie, il enfonça son pied droit dans une boue très épaisse, et il en sortit une rivière à laquelle ce héros, après avoir immolé aux dieux un taureau, donna le nom de pied de Cadmus. Quelque temps après, Isménus, fils d'Amphion et de Niobé, qu'Apollon avait blessé d'une flèche, ne pouvant résister à l'excès de sa douleur, se précipita dans ce fleuve, qui depuis porta son nom, comme le dit Sostrate dans son second livre des Fleuves. Auprès de l'Isménus est le mont Cythéron, qui s'appelait anciennement Astérius, pour la raison que je vais dire. Béotus, fils de Neptune, balançait entre deux femmes d'une naissance illustre, désirant d'épouser celle qui lui apporterait de plus grands avantages. Une nuit qu'il les attendait toutes deux sur le sommet d'une montagne dont le nom n'est pas connu, tout à coup une étoile, se détachant du ciel, tomba sur l'épaule de l'une d'entre elles nommée Eurythémiste, et disparut aussitôt. Béotus, décidé par ce prodige, épousa Eurythémiste, et, pour perpétuer le souvenir de cet événement, il donna le nom d' Astérius à la montagne. Elle fut dans la suite appelée Cythéron ; en voici la cause. Tisiphone, l'une des furies, étant devenue amoureuse d'un jeune homme parfaitement beau, nommé Cythéron, et ne pouvant contenir la violence de sa passion, elle lui en fit l'aveu. Cythéron, saisi d'horreur à cette proposition, ne daigna pas même lui répondre. Tisiphone, trompée dans ses désirs, détacha un des serpents qui formaient sa chevelure, et le lança sur ce jeune dédaigneux. L'animal l'ayant saisi pendant qu'il gardait ses troupeaux sur le mont Astérius, le serra étroitement et l' étouffa. Les dieux voulurent que la montagne fût de son nom appelée Cythéron. (Léon de Byzance, dans son histoire de Béotie) Mais Hermésianax de Cypre rapporte une autre origine de ce nom. Deux frères, nommés Hélicon et Cythéron, avaient des caractères et des mœurs très différents. Le premier, bon et humain, nourrissait avec tendresse ses parents dans leur vieillesse; Cythéron, naturellement avare, voulut envahir tout le patrimoine, et commença par égorger son père. Ensuite, ayant tendu des embûches à son frère, il le poussa dans un précipice, mais il y tomba lui-même. Les dieux les transformèrent l'un et l'autre dans les montagnes qui portent leurs noms. Cythéron, par son impiété, donna lieu à la fable des furies. La piété filiale d'Hélicon fit placer sur la montagne qui prit son nom le séjour des Muses.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 28/08/2008