HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Pseudo-Plutarque, Des noms des fleuves et des montagnes

Κόνοζον



Texte grec :

[11] ΣΤΡΥΜΩΝ. Στρυμὼν ποταμός ἐστι τῆς Θρᾴκης κατὰ πόλιν Ἠδωνίδα· προσηγορεύετο δὲ πρότερον Παλαιστῖνος ἀπὸ Παλαιστίνου τοῦ Ποσειδῶνος. Οὗτος γὰρ πρὸς τοὺς ἀστυγείτονας ἔχων πόλεμον καὶ εἰς ἀσθένειαν ἐμπεσὼν τὸν υἱὸν Ἁλιάκμονα στρατηγὸν ἔπεμψεν· ὁ δὲ προπετέστερον μαχόμενος ἀνῃρέθη. Περὶ δὲ τῶν συμβεβηκότων ἀκούσας Παλαιστῖνος καὶ λαθὼν τοὺς δορυφόρους, διὰ λύπης ὑπερβολὴν ἑαυτὸν ἔρριψεν εἰς ποταμὸν Κόνοζον, ὃς ἀπ´ αὐτοῦ Παλαιστῖνος ὠνομάσθη. Στρυμὼν δὲ, Ἄρεως παῖς καὶ Ἡλίκης, ἀκούσας περὶ τῆς Ῥήσου τελευτῆς καὶ ἀθυμίᾳ συσχεθεὶς ἑαυτὸν ἔρριψεν εἰς ποταμὸν Παλαιστῖνον, ὃς ἀπ´ αὐτοῦ Στρυμὼν μετωνομάσθη. Γεννᾶται δ´ ἐν αὐτῷ λίθος παυσίλυπος καλούμενος· ὃν ἐὰν εὕρῃ τις πενθῶν, παύεται παραχρῆμα τῆς κατεχούσης αὐτὸν συμφορᾶς, καθὼς ἱστορεῖ Ἰάσων Βυζάντιος ἐν τοῖς Θρᾳκικοῖς. Παράκεινται δ´ αὐτῷ ὄρη Ῥοδόπη καὶ Αἷμος. Οὗτοι ἀδελφοὶ τυγχάνοντες καὶ εἰς ἐπιθυμίαν ἀλλήλων ἐμπεσόντες, ὁ μὲν αὐτὴν Ἥραν προσηγόρευσεν, ἡ δὲ τὸν ἀγαπώμενον Δία. Οἱ δ´ ἀτιμούμενοι θεοὶ τὴν πρᾶξιν μισοπονήρως ἐνεγκόντες, εἰς ὁμώνυμα ὄρη μετέβαλον ἀμφοτέρους. Γεννῶνται δ´ ἐν αὐτοῖς λίθοι Φιλάδελφοι λεγόμενοι, κοραξοὶ τὴν χρόαν, ἀνθρωπόμιμοι. Οὗτοι τεθέντες χωρὶς ἀλλήλων καὶ ὀνομασθέντες, διαλύονται παραχρῆμα καὶ ιδιας *, καθὼς ἱστορεῖ Θράσυλλος Μενδήσιος ἐν γʹ περὶ Λίθων· μέμνηται δὲ τούτων ἀκριβέστερον ἐν τοῖς Θρᾳκικοῖς.

Traduction française :

[11] XI. LE STRYMON. Le Strymon, fleuve de Thrace, près de la ville d'Édonis, s'appelait anciennement Palestinus, d'un fils de Neptune, du même nom, lequel étant tombé dangereusement malade pendant qu'il faisait la guerre à des peuples voisins, donna le commandement de ses troupes à son fils Haliacmon, qui, ayant livré témérairement la bataille, fut tué dans le combat. A la nouvelle de sa mort, son père, accablé de douleur, trouva le moyen de tromper ses gardes, et se précipita dans le fleuve Conozus, qui prit depuis le nom de Palestinus. Dans la suite, Strymon, fils de Mars et d'Hélice, ayant appris la mort de Rhésus, fut si accablé de douleur, qu'il se jeta dans le fleuve Palestinus, auquel il donna son nom. Il y croît une plante nommée pausilype. Lorsqu'une personne affligée la trouve, elle est sur-le-champ délivrée de son chagrin, au rapport de Jason de Byzance, dans ses Récits tragiques. Près de ce fleuve sont les monts Hémus et Rhodope. Un frère et une sœur ainsi nommés s'aimaient très tendrement ; Hémus donnait le nom de Junon à sa sœur, qui, de son côté, l'appelait Jupiter. Les dieux, irrités de leur impiété, les transformèrent en deux montagnes qui prirent leur nom. On y trouve des pierres qu'on appelle philadelphes, qui ont la couleur de plumes de corbeau et la forme humaine. Lorsqu'elles sont séparées les unes des autres, si on prononce leur nom, elles tombent aussitôt en dissolution chacune de leur côté, au rapport de Thrasylle le Mendésien dans son second livre des Pierres. Il en parle plus en détail dans ses Récits tragiques.





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Dernière mise à jour : 28/08/2008