HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Pseudo-Plutarque, Des noms des fleuves et des montagnes

ῥεύσαντος



Texte grec :

[17] ΕΥΡΩΤΑΣ Εὐρώτας. ---. Ἵμερος, Ταϋγέτης νύμφης καὶ Λακεδαίμονος παῖς, διὰ μῆνιν Ἀφροδίτης κατ´ ἄγνοιαν ἐν παννυχίδι τὴν ἀδελφὴν Κλεοδίκην βιασάμενος ἔφθειρεν· τῇ δὲ ἐπιούσῃ τῶν ἡμερῶν κατηχηθεὶς περὶ τῶν συμβεβηκότων καὶ ἀθυμήσας, διὰ λύπης ὑπερβολὴν ἔρριψεν ἑαυτὸν εἰς ποταμὸν Μαραθῶνα, ὃς ἀπ´ αὐτοῦ Ἵμερος μετωνομάσθη. Ὕστερον δὲ Εὐρώτας ἐκλήθη δι´ αἰτίαν τοιαύτην. Λακεδαιμονίων πρὸς Ἀθηναίους πόλεμον ἐχόντων καὶ τὴν πανσέληνον περιμενόντων, Εὐρώτας, ὁ τῶν προειρημένων στρατηγὸς, καταφρονήσας πάσης δεισιδαιμονίας συνέβαλε τὴν παράταξιν, καίπερ ὑπὸ ἀστραπῶν τε καὶ κεραυνῶν κωλυόμενος· ἀποβαλὼν δὲ τὸ στράτευμα, καὶ λύπῃ συσχεθεὶς, ἑαυτὸν ἔρριψεν εἰς τὸν ποταμὸν (τὸν Ἴμερον), ὃς ἀπ´ αὐτοῦ Εὐρώτας μετωνομάσθη. Γεννᾶται δ´ ἐν αὐτῷ λίθος περικεφαλαίᾳ παρόμοιος, θρασύδειλος προσαγορευόμενος· ἅμα γὰρ σάλπιγγος ἀκούειν ἐπὶ τὴν ὄχθαν προχωρεῖ· τῶν δ´ Ἀθηναίων ὀνομασθέντων, (καὶ) εἰς τὸν βυθὸν ἅλλεται. Κεῖνται δὲ πολλοὶ καθιερωθέντες ἐν τῷ ναῷ τῆς Χαλκιοίκου Ἀθηνᾶς, καθὼς ἱστορεῖ Νικάνωρ ὁ Σάμιος ἐν βʹ περὶ Ποταμῶν. Παράκειται δ´ αὐτῷ ὄρος Ταΰγετον προσονομαζόμενον, τὴν προσηγορίαν εἰληφὸς ἀπὸ Ταϋγέτης νύμφης, ἣν ὁ Ζεὺς βιασάμενος ἔφθειρεν· ἡ δὲ λύπῃ συσχεθεῖσα βρόχῳ τὸν βίον περιέγραψεν ἐν ἀκρωρείαις ὄρους Ἀμυκλαίου, ὅπερ ἀπ´ αὐτῆς Ταΰγετον προσωνομάσθη. Γεννᾶται δ´ ἐν αὐτῷ βοτάνη, καλουμένη χαρισία, ἣν {αἱ} γυναῖκες ἔαρος ἀρχομένου τοῖς τραχήλοις περιάπτουσι καὶ ὑπὸ τῶν ἀνδρῶν συμπαθέστερον ἀγαπῶνται, καθὼς ἱστορεῖ Κλεάνθης ἐν αʹ περὶ Ὀρῶν. Μέμνηται δὲ τούτων ἀκριβέστερον Σωσθένης ὁ Κνίδιος, παρ´ οὗ τὴν ὑπόθεσιν εἴληφεν Ἑρμογένης.

Traduction française :

[17] XVII. L'EUROTAS. Himérus, fils de Lacédémon et de la nymphe Taygète, s'étant attiré la colère de Vénus, abusa, dans la veillée de cette déesse, de sa sœur Cléodice, sans la connaître. Le lendemain, instruit de son crime et accablé par ses remords, il se précipita dans le fleuve Marathon, qui fut depuis appelé Himérus et prit dans la suite le nom d'Eurotas à l'occasion suivante. Les Spartiates étant en guerre avec les Athéniens, attendaient la pleine lune pour combattre. Eurotas, leur général, qui n'était retenu par aucune crainte superstitieuse, rangea les troupes en bataille malgré les éclairs et les foudres qui semblaient devoir l'en détourner. Mais son armée fut taillée en pièces, et dans la douleur que cette défaite lui causa, il se jeta dans le fleuve Himérus, qui fut depuis nommé Eurotas. On y trouve une pierre nommée thrasylide, qui ressemble à un casque : dès qu'elle entend le son d'une trompette, elle s'élance sur le rivage ; mais si on prononce le nom des Athéniens, elle se plonge aussitôt sous les eaux. Il y a plusieurs de ces pierres dans le temple de Minerve Chalcièque, où elles ont été consacrées, au rapport de Nicanor le Samien dans le second livre des Fleuves. Dans le voisinage de l'Eurotas est le mont Taygète, ainsi nommé de la nymphe Taygète, qui, déshonorée par Jupiter, se pendit de désespoir sur le sommet du mont Amyclée, qui porta depuis son nom. Il croît sur cette montagne une plante nommée charisium que les femmes attachent autour de leur cou au commencement du printemps, et elles en sont plus tendrement aimées de leurs maris, comme le dit Cléanthe dans le second livre des Montagnes. Sosthène de Cnide en parle plus en détail, et c'est de lui qu'Hermogène a tiré ce qu'il en dit.





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Dernière mise à jour : 28/08/2008