HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PLUTARQUE, Oeuvres morales, Sur Isis et Osiris

πολλοὺς



Texte grec :

[74] Λείπεται δὲ δὴ τὸ χρειῶδες καὶ τὸ συμβολικόν, ὧν ἔνια θατέρου, πολλὰ δ´ ἀμφοῖν μετέσχηκε. βοῦν μὲν οὖν καὶ πρόβατον καὶ ἰχνεύμονα δῆλον ὅτι χρείας ἕνεκα καὶ ὠφελείας ἐτίμησαν, ὡς Λήμνιοι κορύδους τὰ τῶν ἀτταλάβων εὑρίσκοντας ᾠὰ καὶ κόπτοντας, Θεσσαλοὶ δὲ πελαργούς, ὅτι πολλοὺς ὄφεις τῆς γῆς ἀναδιδούσης ἐπιφανέντες ἐξώλεσαν ἅπαντας (διὸ καὶ νόμον ἔθεντο φεύγειν ὅστις ἂν ἀποκτείνῃ πελαργόν)· ἀσπίδα δὲ καὶ γαλῆν καὶ κάνθαρον, εἰκόνας τινὰς ἐν αὐτοῖς ἀμαυρὰς | ὥσπερ ἐν σταγόσιν ἡλίου τῆς τῶν θεῶν δυνάμεως κατιδόντες. τὴν μὲν γὰρ γαλῆν ἔτι πολλοὶ νομίζουσι καὶ λέγουσι κατὰ τὸ οὖς ὀχευομένην τῷ δὲ στόματι τίκτουσαν εἴκασμα τῆς τοῦ λόγου γενέσεως εἶναι· τὸ δὲ κανθάρων γένος οὐκ ἔχειν θήλειαν, ἄρρενας δὲ πάντας ἀφιέναι τὸν γόνον εἰς τὴν σφαιροποιουμένην ὕλην, ἣν κυλινδοῦσιν ἀντιβάδην ὠθοῦντες, ὥσπερ δοκεῖ τὸν οὐρανὸν ὁ ἥλιος ἐς τοὐναντίον περιστρέφειν αὐτὸς ἀπὸ δυσμῶν ἐπὶ τὰς ἀνατολὰς φερόμενος· ἀσπίδα δ´ ὡς ἀγήρω καὶ χρωμένην κινήσεσιν ἀνοργάνοις μετ´ εὐπετείας καὶ ὑγρότητος ἀστραπῇ προσείκασαν.

Traduction française :

[74] Reste à expliquer l'utilité de ces animaux, et leur portée symbolique. Quelques-uns ont l'un ou l'autre de ces caractères, plusieurs les possèdent tous deux. Le boeuf, par exemple, la brebis, l'ichneumon, ont été évidemment révérés en raison de leur utilité et des services qu'on en tire. C'est ainsi qu'à Lemnos on honore les alouettes, parce qu'elles découvrent les oeufs de sauterelles et les cassent. En Thessalie ce sont les cigognes : parce que, étant survenues au moment où la terre avait produit à sa surface un grand nombre de reptiles, elles les avaient tous fait périr. Aussi a-t-on porté une loi frappant d'exil quiconque aura tué une cigogne. Les Egyptiens adorent l'aspic, la belette, l'escarbot, voyant en eux des traits d'obscure similitude avec la puissance divine, comme le soleil se reproduit dans des gouttes d'eau. Pour ce qui est de la belette, bien des gens encore pensent et disent que cet animal conçoit par l'oreille et enfante par la bouche : ce qui, selon eux, représente la génération du discours. Ils prétendent qu'il n'y a pas d'escarbots femelles : que tous sont mâles, et déposent leur semence dans une sorte de matière arrondie en boule et qu'ils roulent en la poussant avec leurs pattes de derrière. On y voit une imitation du cours du soleil qui, allant d'occident en orient, semble suivre une direction contraire à celle du ciel. Enfin, comme l'aspic ne vieillit point, et que, sans avoir les organes du mouvement, il se meut avec une grande prestesse et une grande facilité, on l'a comparé à un astre.





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Dernière mise à jour : 11/01/2006