Texte grec :
[42] Ἑβδόμῃ ἐπὶ δέκα τὴν Ὀσίριδος γενέσθαι τελευτὴν
Αἰγύπτιοι μυθολογοῦσιν, ἐν ᾗ μάλιστα γίνεται μειουμένη
κατάδηλος ἡ πανσέληνος. διὸ καὶ τὴν ἡμέραν
ταύτην ἀντίφραξιν οἱ Πυθαγόρειοι καλοῦσι, καὶ ὅλως τὸν
ἀριθμὸν τοῦτον ἀφοσιοῦνται· τοῦ γὰρ ἑξκαίδεκα τετραγώνου
καὶ τοῦ ὀκτωκαίδεκα ἑτερομήκους, οἷς μόνοις
ἀριθμῶν ἐπιπέδων συμβέβηκε τὰς περιμέτρους ἴσας ἔχειν
τοῖς περιεχομένοις ὑπ´ αὐτῶν χωρίοις, μέσος ὁ τῶν
ἑπτακαίδεκα παρεμπίπτων ἀντιφράττει καὶ διαζεύγνυσιν
ἀπ´ ἀλλήλων καὶ διαιρεῖ, κατὰ τὸν ἐπόγδοον λόγον εἰς
ἄνισα διαστήματα τεμνόμενος. ἐτῶν δ´ ἀριθμὸν οἱ μὲν
βιῶσαι τὸν Ὄσιριν οἱ δὲ βασιλεῦσαι λέγουσιν ὀκτὼ καὶ
εἴκοσι· | τοσαῦτα γὰρ ἔστι φῶτα τῆς σελήνης καὶ τοσαύταις
ἡμέραις τὸν αὑτῆς κύκλον ἐξελίσσει. τὸ δὲ ξύλον
ἐν ταῖς λεγομέναις Ὀσίριδος ταφαῖς τέμνοντες κατασκευάζουσι
λάρνακα μηνοειδῆ διὰ τὸ τὴν σελήνην, ὅταν
τῷ ἡλίῳ πλησιάζῃ, μηνοειδῆ γινομένην ἀποκρύπτεσθαι.
τὸν δ´ εἰς δεκατέσσαρα μέρη τοῦ Ὀσίριδος διασπασμὸν
αἰνίττονται πρὸς τὰς ἡμέρας, ἐν αἷς φθίνει μετὰ πανσέληνον
ἄχρι νουμηνίας τὸ ἄστρον. ἡμέραν δέ, ἐν ᾗ φαίνεται
πρῶτον ἐκφυγοῦσα τὰς αὐγὰς καὶ παρελθοῦσα τὸν ἥλιον,
’ἀτελὲς ἀγαθόν‘ προσαγορεύουσιν· ὁ γὰρ Ὄσιρις ἀγαθοποιός,
καὶ τοὔνομα πολλὰ φράζειν, οὐχ ἥκιστα δὲ κράτος
ἐνεργοῦν καὶ ἀγαθοποιὸν {ὃ} λέγουσι. τὸ δ´ ἕτερον
ὄνομα τοῦ θεοῦ τὸν Ὄμφιν εὐεργέτην ὁ Ἑρμαῖός
φησι δηλοῦν ἑρμηνευόμενον.
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Traduction française :
[42] C'est au dix-septième jour du mois d'Athyr que la
mythologie égyptienne place la mort d'Osiris: c'est l'époque
où la pleine lune est surtout visible. Aussi les Pythagoriciens
appellent-ils ce jour « interposition », et ont-ils
pour ce nombre dix-sept une complète répugnance. En
effet, entre le carré seize et le rectangle dix-huit, qui sont
les seuls nombres plans dont il se trouve que les périmètres
soient égaux à leurs aires, vient tomber le nombre dix-sept,
qui disjoint ces deux nombres, s'interpose entre eux,
et divise leur rapport, lequel est sesqui-octave, en deux
parties inégales. Osiris a, selon les uns, vécu, selon les autres,
régné, vingt-huit ans; et c'est précisément pendant vingt-huit
jours qu'on voit la lumière de la lune : c'est ce laps de
temps qu'elle met à opérer sa révolution. Quand vient la
cérémonie qu'on appelle les funérailles d'Osiris, on coupe du
bois avec lequel on fabrique un coffre en forme de croissant,
parce que la lune a cette figure lorsqu'elle se rapproche
du soleil au point d'être cachée à nos yeux. Les
quatorze parties en lesquelles Osiris est coupé marquent,
suppose-t-on, le nombre des jours pendant lesquels la lune
décroît, depuis son plein jusqu'à ce qu'elle se renouvelle.
Le jour où elle reparaît pour la première fois après s'être
dégagée de l'éclat du soleil et avoir dépassé cet astre, s'appelle
« bien qui n'est pas parfait ». Car Osiris est essentiellement
bienfaisant, et son nom, qui a plusieurs sens,
n'exprime pas moins fortement l'idée d'activité et de
bienfaisance. Du reste, l'autre nom qu'ils donnent à ce dieu, à
savoir celui d'Omphis, veut dire bienfaiteur, suivant
l'interprétation qu'en donne Herméus.
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