HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PLUTARQUE, Oeuvres morales, Sur Isis et Osiris

κατέλιπε



Texte grec :

[14] Πρώτων δὲ τῶν τὸν περὶ Χέμμιν οἰκούντων τόπον Πανῶν καὶ Σατύρων τὸ πάθος αἰσθομένων καὶ λόγον ἐμβαλόντων περὶ τοῦ γεγονότος τὰς μὲν αἰφνιδίους τῶν ὄχλων ταραχὰς καὶ πτοήσεις ἔτι νῦν διὰ τοῦτο πανικὰς προσαγορεύεσθαι· τὴν δ´ Ἶσιν αἰσθομένην κείρασθαι μὲν ἐνταῦθα τῶν πλοκάμων ἕνα καὶ πένθιμον στολὴν ἀναλαβεῖν, ὅπου τῇ πόλει μέχρι νῦν ὄνομα Κοπτώ. ἕτεροι δὲ τοὔνομα σημαίνειν οἴονται στέρησιν· τὸ γὰρ ἀποστερεῖν ’κόπτειν‘ λέγουσι. πλανωμένην δὲ πάντῃ καὶ ἀποροῦσαν οὐδένα παρελθεῖν ἀπροσαύδητον, ἀλλὰ καὶ παιδαρίοις συντυχοῦσαν ἐρωτᾶν περὶ τῆς λάρνακος· τὰ δὲ τυχεῖν ἑωρακότα καὶ φράσαι τὸ στόμα, δι´ οὗ τὸ ἀγγεῖον οἱ φίλοι τοῦ Τυφῶνος εἰς τὴν θάλασσαν ἔωσαν. ἐκ τούτου τὰ παιδάρια μαντικὴν δύναμιν ἔχειν οἴεσθαι τοὺς Αἰγυπτίους καὶ μάλιστα ταῖς τούτων ὀττεύεσθαι κληδόσι παιζόντων ἐν ἱεροῖς καὶ φθεγγομένων ὅ τι ἂν τύχωσιν. αἰσθομένην δὲ τῇ ἀδελφῇ {ἐρῶντα} συγγεγονέναι δι´ ἄγνοιαν ὡς ἑαυτῇ τὸν Ὄσιριν καὶ τεκμήριον ἰδοῦσαν τὸν μελιλώτινον στέφανον, ὃν ἐκεῖνος παρὰ τῇ Νέφθυι κατέλιπε, τὸ παιδίον ζητεῖν (ἐκθεῖναι γὰρ εὐθὺς τεκοῦσαν διὰ φόβον τοῦ Τυφῶνος)· εὑρεθὲν δὲ χαλεπῶς καὶ μόγις κυνῶν ἐπαγόντων τὴν Ἶσιν ἐκτραφῆναι καὶ γενέσθαι φύλακα καὶ ὀπαδὸν αὐτῆς Ἄνουβιν προσαγορευθέντα καὶ λεγόμενον τοὺς θεοὺς φρουρεῖν, ὥσπερ οἱ κύνες τοὺς ἀνθρώπους.

Traduction française :

[14] Les premiers qui apprirent cet événement furent les Pans et les Satyres voisins de la ville de Chemmis. Ils en propagèrent la nouvelle; et de là ces troubles et ces effrois soudains de la multitude, effrois que l'on appelle encore aujourd'hui terreurs paniques. Isis, informée à son tour, se coupa, dans le lieu même où elle apprit la nouvelle, une de ses boucles de cheveux, et se couvrit d'un vêtement de deuil. C'était à l'endroit où s'élève de nos jours la ville de Coptos : nom qui signifie selon quelques-uns « privation », parce que "coptein" veut dire « priver ». Elle allait errant de tous côtés, en proie à l'inquiétude, et elle ne voyait passer personne sans multiplier ses questions. Elle vint à rencontrer des petits enfants auprès de qui elle s'informa aussi du coffre. Il se trouva qu'ils l'avaient vu, et ils lui désignèrent l'embouchure par laquelle les amis de Typhon avaient fait entrer cet objet dans la mer. De là vient qu'en Égypte on attribue aux petits enfants la faculté de divination: et des présages sont tirés particulièrement des mots qu'ils font entendre lorsqu'ils jouent dans les temples et qu'ils babillent au hasard. Elle eut occasion d'apprendre qu'Osiris, dans ses amours, avait eu par méprise commerce avec Nephthys, leur commune soeur à l'un et à l'autre, parce qu'il l'avait prise pour Isis; et elle en vit la preuve dans la couronne de mélilot qu'il avait laissée auprès de Nephthys. Elle se mit à la recherche de l'enfant, que la mère, après lui avoir donné le jour, avait exposé aussitôt par crainte de Typhon. Isis le retrouva difficilement et à grand'peine, conduite par des chiens qui la dirigeaient. Elle se chargea de le nourrir ; il devint son gardien et son suivant sous le nom d'Anubis. On le dit préposé à la garde des Dieux, comme les chiens le sont à celle des hommes.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta (BCS)

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 11/01/2006