HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales, Que signifie le mot EI gravé sur la porte du temple de Delphes ?



Texte grec :

[389] τε τῷ καθαρῷ καὶ ἀμιάντῳ (389a) καλοῦσι, τῆς δ´ εἰς πνεύματα καὶ ὕδωρ καὶ γῆν καὶ ἄστρα καὶ φυτῶν ζῴων τε γενέσεις τροπῆς αὐτοῦ καὶ διακοσμήσεως τὸ μὲν πάθημα καὶ τὴν μεταβολὴν διασπασμόν τινα καὶ διαμελισμὸν αἰνίττονται, Διόνυσον δὲ καὶ Ζαγρέα καὶ Νυκτέλιον καὶ Ἰσοδαίτην αὐτὸν ὀνομάζουσι καὶ φθοράς τινας καὶ ἀφανισμοὺς εἶτα δ´ ἀναβιώσεις καὶ παλιγγενεσίας οἰκεῖα ταῖς εἰρημέναις μεταβολαῖς αἰνίγματα καὶ μυθεύματα περαίνουσι· καὶ ᾄδουσι τῷ μὲν διθυραμβικὰ μέλη παθῶν μεστὰ καὶ μεταβολῆς πλάνην τινὰ καὶ διαφόρησιν ἐχούσης· « μιξοβόαν » γὰρ Αἰσχύλος (389b) φησί « πρέπει διθύραμβον μαρτεῖν σύγκωμον Διονύσῳ » , τῷ δὲ παιᾶνα, τεταγμένην καὶ σώφρονα μοῦσαν, ἀγήρων τε τοῦτον ἀεὶ καὶ νέον ἐκεῖνον δὲ πολυειδῆ καὶ πολύμορφον ἐν γραφαῖς καὶ πλάσμασι δημιουργοῦσι· καὶ ὅλως τῷ μὲν μοιότητα καὶ τάξιν καὶ σπουδὴν ἄκρατον, τῷ δὲ μεμιγμένην τινὰ παιδιᾷ καὶ ὕβρει {καὶ σπουδῇ} καὶ μανίᾳ προσφέροντες ἀνωμαλίαν « εὔιον ὀρσιγύναικα μαινομέναις Διόνυσον ἀνθέοντα τιμαῖς » ἀνακαλοῦσιν, οὐ φαύλως ἑκατέρας μεταβολῆς τὸ οἰκεῖον λαμβάνοντες. Ἐπεὶ δ´ οὐκ ἴσος τῶν περιόδων ἐν ταῖς (389c) μεταβολαῖς χρόνος, ἀλλὰ μείζων τῆς ἑτέρας ἣν « κόρον » καλοῦσιν, δὲ τῆς « χρησμοσύνης » ἐλάττων, τὸ κατὰ λόγον τηροῦντες ἐνταῦθα τὸν μὲν ἄλλον ἐνιαυτὸν παιᾶνι χρῶνται περὶ τὰς θυσίας, ἀρχομένου δὲ χειμῶνος ἐπεγείραντες τὸν διθύραμβον τὸν δὲ παιᾶνα καταπαύσαντες τρεῖς μῆνας ἀντ´ ἐκείνου τοῦτον κατακαλοῦνται τὸν θεόν· ὅπερ τρία πρὸς ἐννέα, τοῦτο τὴν διακόσμησιν οἰόμενοι χρόνῳ πρὸς τὴν ἐκπύρωσιν εἶναι. » «Ἀλλὰ ταῦτα μὲν ἱκανοῦ καιροῦ μᾶλλον ἀπομεμήκυνται· δῆλον δ´ ὅτι συνοικειοῦσιν αὐτῷ τὴν πεμπάδα νῦν μὲν αὐτὴν ἑαυτὴν ὡς τὸ πῦρ αὖθις δὲ τὴν δεκάδα ποιοῦσαν (389d) ἐξ ἑαυτῆς ὡς τὸν κόσμον. Τῆς δὲ δὴ μάλιστα κεχαρισμένης τῷ θεῷ μουσικῆς οὐκ οἰόμεθα τούτῳ τῷ ἀριθμῷ μετεῖναι; τὸ γὰρ πλεῖστον ὡς ἔπος εἰπεῖν ἔργον ἁρμονικῆς περὶ τὰς συμφωνίας ἐστίν, αὗται δ´ ὅτι πέντε καὶ οὐ πλείους, λόγος ἐξελέγχει τὸν ἐν χορδαῖς καὶ τρυπήμασι ταῦτα θηρᾶν ἀλόγως τῇ αἰσθήσει βουλόμενον. Πᾶσαι γὰρ ἐν λόγοις τὴν γένεσιν ἀριθμῶν λαμβάνουσιν· καὶ λόγος ἐστὶ τῆς μὲν διὰ τεσσάρων ἐπίτριτος, τῆς δὲ διὰ πέντε ἡμιόλιος, διπλάσιος δὲ τῆς διὰ πασῶν, τῆς δὲ διὰ πασῶν καὶ διὰ πέντε τριπλάσιος, καὶ τετραπλάσιος τῆς δὶς διὰ πασῶν. Ἣν δὲ ταύταις (389e) ἐπεισάγουσιν οἱ ἁρμονικοὶ διὰ πασῶν καὶ διὰ τεσσάρων ὀνομάζοντες ἔξω μέτρου βαίνουσαν, οὐκ ἄξιόν ἐστι δέχεσθαι τῆς ἀκοῆς τῷ ἀλόγῳ παρὰ τὸν λόγον ὥσπερ νόμῳ χαριζομένους. Ἵνα τοίνυν ἀφῶ πέντε τὰς τετραχόρδων θέσεις καὶ πέντε τοὺς πρώτους εἴτε τόνους ἢ τρόπους εἴθ´ ἁρμονίας χρὴ καλεῖν, ὧν ἐπιτάσει καὶ ὑφέσει τρεπομένων κατὰ τὸ μᾶλλον καὶ ἧττον αἱ λοιπαὶ βαρύτητές εἰσι καὶ ὀξύτητες, ἆρ´ οὐχὶ πολλῶν μᾶλλον δ´ ἀπείρων διαστημάτων ὄντων τὰ μελῳδούμενα μόνα πέντ´ ἐστί, δίεσις καὶ ἡμιτόνιον καὶ τόνος καὶ τριημιτόνιον καὶ δίτονον, ἄλλο (389f) δ´ οὐδὲν οὔτε μικρότερον οὔτε μεῖζον ἐν φωναῖς χωρίον ὀξύτητι καὶ βαρύτητι περατούμενον μελῳδητόν ἐστι; » « Πολλὰ δ´ ἄλλα τοιαῦτ´ » ἔφην ἐγώ « παρελθὼν τὸν Πλάτωνα προσάξομαι λέγοντα κόσμον ἕνα, ὡς εἴπερ εἰσὶ παρὰ τοῦτον ἕτεροι καὶ μὴ μόνος οὗτος εἷς, πέντε τοὺς πάντας ὄντας καὶ μὴ πλείονας. Οὐ μὴν ἀλλὰ κἂν εἷς οὗτος ᾖ μονογενής, ὡς οἴεται καὶ Ἀριστοτέλης,

Traduction française :

[389] pour marquer la parfaite pureté de sa lumière ; (389a) sa transformation en air, en eau et en terre ; ses changements en astres, en plantes et en animaux; les affections, les vicissitudes qu'il éprouve et qui le distribuent dans les différents êtres, comme en autant de membres séparés ; ils les désignent sous les noms énigmatiques de DIONYSIUS, de ZAGREE, de NYCTÉLIUS, d'ISODÈTE; son altération et sa dissolution dans les corps, sa mort et son retour à la vie, ont aussi des noms analogues à ces différentes révolutions. Ils chantent en l'honneur de Bacchus des dithyrambes pleins de mouvements vifs, de changements dans le nombre et dans la mesure, d'écarts et de digressions. Car, dit Eschyle, (389b) le dithyrambe, qui aime les cris confus, est fait pour accompagner le cortége de Bacchus. Mais ils chantent pour Apollon le péan, genre de poésie modeste et réglée. Ils peignent ce dieu dans la fleur d'une jeunesse immortelle, et donnent à Bacchus une multitude de formes et de figures différentes. En un mot, ils attribuent à l'un l'égalité, l'ordre et une activité paisible; à l'autre, les jeux folâtres et pétulants, le désordre et la fureur. Ils invoquent sous le nom d'Evius, ce dieu qui agite les bacchantes, et ils lui rendent des honneurs insensés. Cette différence de culte pour ces deux divinités a un rapport naturel aux divers changements de ce principe universel du monde Mais comme la durée de ces révolutions périodiques n'est pas la même; que l'une, qu'ils appellent satiété, (389c) est plus longue que celle qu'ils nomment indigence, afin de suivre cette proportion, ils chantent le péan dans leurs sacrifices pendant les trois premières saisons de l'année ; ensuite, quand l'hiver commence, ils interrompent ce dernier cantique pour reprendre le dithyrambe, et pendant ces trois derniers mois, ils invoquent Bacchus au lieu d'Apollon. Ils croient que la révolution qui change en feu toutes les substances dure trois fois plus que l'autre. Mais peut-être me suis-je arrêté sur ces objets plus longtemps qu'il ne convenait à la circonstance. Ce qu'il y a du moins de certain, c'est que ces théologiens attribuent à ce dieu le nombre cinq, qui tantôt se reproduit lui-même comme le feu, et tantôt forme le nombre dix (389d) comme le monde. Mais la musique que nous savons être si agréable à ce dieu, croirons-nous qu'elle n'a point de rapport avec le nombre cinq? La science de l'harmonie consiste, comme on sait, à former des accords justes. Or, les accords ne sont et ne peuvent être qu'au nombre de cinq, comme le montre la raison, et que l'expérience le confirme à quiconque en voudra faire l'épreuve sur des cordes tendues ou sur les trous de la flûte, et s'en rapporter au jugement seul de l'oreille sans faire usage de la raison. Ces accords se forment tous suivant les proportions des nombres. Celle de la quarte est sesqui-tierce; celle de la quinte, sesqui- altère; celle de l'octave, double ; celle de la quinte par-dessus l'octave, triple, et celle de la double octave, quadruple. (389e) L'accord de la quarte par-dessus l'octave, que quelques compositeurs veulent y ajouter, ne doit pas être admis, parce qu'il sort des règles de la mesure, et qu'ici le plaisir de l'oreille doit être sacrifié au maintien de la proportion, qui a force de loi. Sans parler des cinq positions du tétra-chorde, des cinq premiers tons, modes ou harmonies, comme on voudra les appeler, qui varient plus ou moins du grave à l'aigu, suivant que les cordes sont plus ou moins tendues, tandis que les autres sont graves ou aiguës, n'est-il pas certain que quoiqu'il y ait entre les sons une infinité d'intervalles, il n'y en a pourtant que cinq qui entrent dans le chant, savoir : le dièse, le demi-ton , le ton, le triple demi-ton et le double ton ? (389f) on ne trouve jamais dans le chant un intervalle plus grand ou plus petit entre le grave et l'aigu. Je laisse plusieurs autres objets de cette nature pour exposer le sentiment de Platon, qui dit qu'il n'y a qu'un seul monde, ou que s'il en existe plusieurs, il ne peut pas y en avoir plus de cinq. Mais en supposant que celui que nous voyons soit unique, comme le pense Aristote,





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Dernière mise à jour : 14/11/2007