HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales, Le démon de Socrate

ἔσεσθαι



Texte grec :

[2] (ΚΑΦΕΙΣΙΑΣ) Καὶ μὴν ἐκείναις γε ταῖς ἡμέραις, ὦ Ἀρχίδαμε, πάντες οἱ τῶν πραττομένων μετέχοντες εἰώθειμεν εἰς τὴν Σιμμίου συνιόντες οἰκίαν ἔκ τινος πληγῆς περὶ τὸ σκέλος ἀναλαμβάνοντος αὑτὸν ἐντυγχάνειν μὲν ἀλλήλοις εἴ του δεήσειε, φανερῶς δὲ διατρίβειν ἐπὶ λόγοις καὶ φιλοσοφίᾳ, πολλάκις ἐφελκόμενοι τὸν Ἀρχίαν καὶ τὸν Λεοντίδην εἰς τὸ ἀνύποπτον οὐκ ὄντας ἀλλοτρίους παντάπασι τῆς τοιαύτης διατριβῆς. καὶ γὰρ ὁ Σιμμίας πολὺν χρόνον ἐπὶ τῆς ξένης γεγονὼς καὶ πεπλανημένος ἐν ἀλλοδαποῖς ἀνθρώποις ὀλίγῳ πρόσθεν εἰς Θήβας ἀφῖκτο μύθων τε παντοδαπῶν καὶ λόγων βαρβαρικῶν ὑπόπλεως· ὧν ὁπότε τυγχάνοι σχολὴν ἄγων ὁ Ἀρχίας, ἡδέως ἠκροᾶτο συγκαθιεὶς μετὰ τῶν νέων καὶ βουλόμενος ἡμᾶς ἐν λόγοις διάγειν μᾶλλον ἢ προσέχειν τὸν νοῦν οἷς ἔπραττον ἐκεῖνοι. τῆς δ´ ἡμέρας ἐκείνης, ἐν ᾗ σκότους ἔδει γενομένου τοὺς φυγάδας ἥκειν κρύφα πρὸς τὸ τεῖχος, ἀφικνεῖταί τις ἐνθένδε Φερενίκου πέμψαντος ἄνθρωπος οὐδενὶ τῶν παρ´ ἡμῖν ἢ Χάρωνι γνώριμος· ἐδήλου δὲ τῶν φυγάδων ὄντας δώδεκα τοὺς νεωτάτους μετὰ κυνῶν περὶ τὸν Κιθαιρῶνα θηρεῦσαι ὡς πρὸς ἑσπέραν ἀφιξομένους· αὐτὸς δὲ πεμφθῆναι ταῦτά τε προερῶν καὶ τὴν οἰκίαν ἐν ᾗ κρυβήσονται παρελθόντες, ὃς παρέξει, γνωσόμενος, ὡς ἂν εἰδότες εὐθὺς ἐκεῖ βαδίζοιεν. ἀπορουμένων δ´ ἡμῶν καὶ σκοπούντων αὐτὸς ὡμολόγησεν ὁ Χάρων παρέξειν. ὁ μὲν οὖν ἄνθρωπος ἔγνω πάλιν ἀπελθεῖν σπουδῇ πρὸς τοὺς φυγάδας·

Traduction française :

[2] Caphisias. - Eh bien, Archidamos, en ces jours-là, nous tous, les conjurés, nous avions l'habitude de nous réunir dans la maison de Simmias, qui restait chez lui pour une blessure à la jambe, et de nous rencontrer en cas de besoin, sous couleur de discuter philosophie; nous y attirions souvent, pour déjouer leurs soupçons, Archias et Léontidas, qui n'étaient pas tout à fait dépaysés dans ces colloques. En effet, Simmias, qui avait été longtemps en pays lointain et avait voyagé parmi des peuples étrangers, était arrivé peu auparavant à Thèbes, plein de fables de toute sorte et de légendes barbares; et quand il avait un peu de temps, Archias prenait plaisir à ces récits, il se mettait ainsi au ton de la jeunesse et préférait nous voir occupés à discuter plutôt qu'à surveiller leurs agissements. Le jour où les bannis devaient se trouver secrètement sur le soir au pied des remparts, un homme arriva ici, envoyé par Phérénicos, et, parmi nous, connu du seul Charon; il nous informait que les douze bannis les plus jeunes chassaient avec des chiens sur le Cithéron pour arriver à la tombée de la nuit, il avait lui-même été envoyé pour nous en avertir et savoir qui offrirait la maison où ils se cacheraient une fois entrés dans la ville, afin qu'ils s'y rendissent directement à coup sûr. Devant notre embarras et notre perplexité, Charon s'engagea spontanément à offrir sa maison. Là-dessus, le messager décida de retourner en toute hâte auprès des bannis.





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Dernière mise à jour : 24/08/2005