Texte grec :
[8] ‘Τὸ δ´ ἐν καιρῷ καὶ τρόπῳ τῷ προσήκοντι γενέσθαι
τὰς τιμωρίας οὐ βέλτιον εἶναι τοῦ ταχὺ καὶ παραχρῆμα
νομίζεις; οἷόν ἐστι τὸ κατὰ Κάλλιππον, ᾧ ξιφιδίῳ φίλος
εἶναι δοκῶν ἀπέκτεινε Δίωνα, τούτῳ πάλιν αὐτὸν ὑπὸ τῶν
φίλων ἀποθανεῖν, καὶ τὸ Μίτυος τοῦ Ἀργείου κατὰ στάσιν
ἀναιρεθέντος ἀνδριάντα χαλκοῦν ἐν ἀγορᾷ θέας οὔσης
ἐμπεσεῖν τῷ κτείναντι τὸν Μίτυν καὶ ἀνελεῖν. καὶ τὰ περὶ
τὸν Βέσσον τὸν Παίονα καὶ Ἀρίστωνα τὸν Οἰταῖον ξεναγὸν
οἶσθα δήπουθεν, ὦ Πατροκλέα.’ ‘μὰ Δί´’ εἶπεν ‘ἀλλὰ
δέομαι μαθεῖν.’ ‘ὁ μὲν Ἀρίστων’ ἔφην ‘τὸν Ἐριφύλης
κόσμον ἐνταῦθα κείμενον καθελὼν τῶν τυράννων διδόντων
ἐκόμισε τῇ γυναικὶ δῶρον· ὁ δ´ υἱὸς αὐτοῦ πρὸς τὴν
μητέρα διοργισθεὶς ἔκ τινος αἰτίας ὑφῆψε τὴν οἰκίαν καὶ
πάντας ἐν τῷ αὐτῷ κατέκαυσεν. ὁ δὲ Βέσσος, ὡς ἔοικεν,
ἀπεκτονὼς τὸν πατέρα τὸν ἑαυτοῦ πολὺν χρόνον ἐλάνθανεν,
ὕστερον δὲ πρὸς ξένους ἐπὶ δεῖπνον ἐλθὼν χελιδόνων
τινὰ νεοσσιὰν τῇ λόγχῃ νύξας κατέβαλε καὶ τοὺς νεοσσοὺς
διέφθειρε· λεγόντων δ´ οἷον εἰκὸς τῶν παρόντων ’ἄν–
θρωπε, τί παθὼν ἔργον οὕτως ἀλλόκοτον ἔπραξας;‘ ’οὐ
γάρ‘ ἔφη ’μου πάλαι καταμαρτυροῦσιν αὗται ψευδῶς καὶ
καταβοῶσιν ὡς ἀπεκτονότος τὸν πατέρα;‘ θαυμάσαντες
δ´ οἱ παρόντες τὸν λόγον ἐμήνυσαν τῷ βασιλεῖ, καὶ τοῦ
πράγματος ἐξελεγχθέντος ἔτισεν ὁ Βέσσος τὴν δίκην.’
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Traduction française :
[8] Quand les punitions s'accomplissent en leur temps et
de la manière convenable, ne pensez-vous pas que cela soit
mieux que si elles eussent été promptes et soudaines? Ainsi
Callippus, ayant tué d'un coup de poignard Dion, duquel
il semblait l'ami, périt à son tour, sous le même poignard,
de la main de ses propres amis. Pareillement Mitius, d'Argos,
avait été tué dans une sédition. La statue de bronze qui
lui avait été érigée dans la place publique tomba sur le
meurtrier un jour où se célébraient des jeux, et elle l'écrasa.
Vous savez aussi, sans doute, dis-je en m'adressant à Patroclès,
l'histoire de Bessus le Péonien, et celle d'Ariston,
d'OEta, le chef d'une légion étrangère.» - «Non, me
répondit-il; mais je serais bien aise de l'apprendre. «- «Ariston,
autorisé par les tyrans, avait enlevé les bijoux d'Eriphyle
déposés dans ce temple, et il les avait apportés en
présent à sa femme. Plus tard le fils d'Ariston, irrité contre
sa mère, je ne sais à quelque propos, mit le feu à la maison
et brûla toutes les personnes qui s'y trouvaient réunies.
Pour Bessus, il parait qu'il avait tué son père. Son parricide
resta longtemps caché. Mais un jour qu'il allait dîner
chez des hôtes, il piqua de sa lance un nid d'hirondelles, le
fit tomber, et tua les petits. Ceux qui étaient là lui demandèrent,
tout naturellement, pourquoi il s'était livré à un
acte si étrange : «N'y a-t-il donc pas assez longtemps, dit-il,
qu'ils m'accusent faussement, et qu'ils me crient que
j'ai tué mon père! Les assistants furent étonnés de cette
réponse. On la signala au roi; et le fait ayant été avéré,
Bessus subit la peine de son crime.
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