HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vies parallèles, Comparaison Dion - Brutus

φαίνεται



Texte grec :

[4] IV. Ἢ τοῦτ´ ἀντιστρέφει πρῶτον; ὃ γὰρ εἰς ἔπαινον ὑπάρχει τοῖς ἀνδράσι μέγιστον, ἡ πρὸς τοὺς τυράννους ἀπέχθεια καὶ μισοπονηρία, τοῦτ´ εἰλικρινές ἐστι τῷ Βρούτῳ καὶ καθαρόν· ἰδίᾳ γὰρ οὐδὲν ἐγκαλῶν Καίσαρι, τῆς κοινῆς προεκινδύνευεν ἐλευθερίας. Ὁ δ´ εἰ μὴ κακῶς ἔπαθεν αὐτός, οὐκ ἂν ἐπολέμησε. Καὶ τοῦτο δηλοῦται ταῖς Πλάτωνος ἐπιστολαῖς (---), ἐξ ὧν δῆλός ἐστιν ὡς ἀποβληθεὶς τῆς τυραννίδος, οὐκ ἀποστάς, κατέλυσε Διονύσιον. Ἔτι Βροῦτον μὲν καὶ Πομπηΐῳ φίλον ἐποίησεν ἐχθρὸν ὄντα καὶ πολέμιον Καίσαρι τὸ κοινῇ συμφέρον, ὡς ἔχθρας ὅρῳ καὶ φιλίας ἑνὶ χρώμενον τῷ δικαίῳ· Δίων δὲ πρὸς χάριν ὤρθου πολλὰ Διονύσιον ὅτ´ ἦν βέβαιος αὐτῷ, καὶ πρὸς ὀργὴν ἀπιστηθεὶς ἐπολέμησε. Διὸ τούτῳ μὲν οὐδ´ οἱ φίλοι πάντες ἐπίστευσαν, ὡς μεταστήσας Διονύσιον οὐκ ἂν βεβαιώσαιτο τὴν ἀρχὴν αὑτῷ, πρᾳοτέρῳ τυραννίδος ὀνόματι παραγαγὼν τοὺς πολίτας· περὶ δὲ τοῦ Βρούτου καὶ τῶν ἐχθρῶν ἦν ἀκούειν, ὅτι μόνος τῶν ἐπὶ Καίσαρα συναραμένων ἕνα προὔθετο σκοπὸν ἀπ´ ἀρχῆς ἄχρι τέλους, τὴν πάτριον ἀποδοῦναι Ῥωμαίοις πολιτείαν.

Traduction française :

[4] IV. Mais ne peut-on pas considérer sous un rapport contraire cette partie de leur parallèle, et dire que la haine des tyrans et l'aversion pour le mal, qui fait le principal mérite de ces deux grands hommes, fut entièrement pure et désintéressée dans Brutus, qui, sans avoir aucun sujet personnel de plainte contre César, exposa généreusement sa vie pour le seul intérêt de sa patrie? Dion, sans les outrages qu'il reçut de Denys, ne lui aurait jamais déclaré la guerre, comme on le voit par les Lettres de Platon, qui prouvent clairement que ce fut pour avoir été chassé de la cour du tyran, et non après l'avoir abandonnée volontairement, qu'il alla détruire la tyrannie. J'ajoute encore que Brutus, d'abord ennemi de Pompée, devint son ami par le seul motif du bien public, qui le rendit aussi l'ennemi de César, parce qu'il n'avait d'autre règle de son amitié et de sa haine que la seule justice. Tant que Dion eut la confiance du tyran, il lui rendit de grands services; dés qu'il l'eut perdue, il lui déclara la guerre : aussi tous ses amis ne furent-ils pas persuadés qu'après avoir chassé Denys, il n'eût pas affermi la tyrannie sur sa tête; en attirant ses concitoyens par un nom plus doux que celui de tyran. Mais les ennemis mêmes de Brutus disaient hautement que de tous ceux qui avaient conspiré contre le tyran, il était le seul qui, depuis le commencement de l'entreprise jusqu'à la fin, n'eût eu d'autre but que de rendre aux Romains leur ancien gouvernement.





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Dernière mise à jour : 19/02/2009