Texte grec :
[2] II. Καὶ μὴν οὐχ ὅμοιον Διονυσίου Συρακοσίοις καὶ Καίσαρος
ἀπαλλαγῆναι Ῥωμαίοις. Ὁ μὲν γὰρ οὐδ´ ἠρνεῖτο τύραννος εἶναι, κακῶν τε
μυρίων ἐμπεπλήκει Σικελίαν· ἡ δὲ Καίσαρος ἀρχὴ συνισταμένη μὲν οὐκ
ὀλίγα τοῖς ἐναντιουμένοις πράγματα παρέσχε, δεξαμένοις δὲ καὶ
κρατηθεῖσιν ὄνομα καὶ δόκησις ἐφάνη μόνον, ἔργον δ´ ἀπ´ αὐτῆς οὐδὲν
ὠμὸν οὐδὲ τυραννικὸν ὑπῆρξεν, ἀλλὰ καὶ δεομένοις ἔδοξε τοῖς πράγμασι
μοναρχίας ὥσπερ πρᾳότατος ἰατρὸς ὑπ´ αὐτοῦ τοῦ δαίμονος δεδόσθαι.
Διὸ Καίσαρα μὲν εὐθὺς ἐπόθησεν ὁ Ῥωμαίων δῆμος, ὥστε χαλεπὸς
γενέσθαι καὶ ἀπαραίτητος τοῖς ἀπεκτονόσι, Δίωνα δ´ ἡ Διονυσίου πάρεσις
ἐκ Συρακουσῶν καὶ τὸ μὴ κατασκάψαι τοῦ προτέρου τυράννου τὸν τάφον
ἐπαίτιον μάλιστα πρὸς τοὺς πολίτας ἐποίησεν.
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Traduction française :
[2] II. Il y avait d'ailleurs bien de la différence à délivrer
les Syracusains de la domination de Denys, ou les Romains de celle de
César. Le premier ne cherchait pas à dissimuler sa tyrannie, et il avait
rempli des plus grands maux toute la Sicile. César, il est vrai, en
établissant son autorité, ne ménagea pas ceux qui voulurent s'y opposer :
mais après qu'il les eut vaincus et soumis, il n'eut guère que le nom et
l'apparence du pouvoir absolu ; et loin qu'on eût à lui reprocher un seul
acte de cruauté et de tyrannie, il prouva que l'état des affaires demandait
absolument un monarque, et que Dieu l'avait donné aux Romains comme
le médecin le plus doux, et le plus capable de guérir leurs maux. Aussi le
peuple regretta-t-il César presque aussitôt après sa mort, et se montra-t-il
implacable dans son ressentiment contre, les meurtriers ; mais les
concitoyens de Dion lui firent un crime d'avoir laissé Denys s'échapper de
Syracuse, et de n'avoir pas détruit le tombeau du premier tyran.
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