HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vies parallèles, Comparaison Agis - Cléomène et les frères Gracques

ταῖς



Texte grec :

[3] 43. Οἶμαι δὲ καὶ τὰς τελευτὰς τῶν ἀνδρῶν ἐμφαίνειν τινὰ τῆς ἀρετῆς διαφοράν. Ἐκεῖνοι μὲν γὰρ μαχόμενοι πρὸς τοὺς πολίτας, εἶτα φεύγοντες ἐτελεύτησαν· τούτων δ' Ἆγις μὲν ὑπὲρ τοῦ μηδένα κτεῖναι τῶν πολιτῶν ὀλίγου δεῖν ἑκὼν ἀπέθανε, Κλεομένης δὲ προπηλακισθεὶς καὶ ἀδικηθεὶς ὥρμησε μὲν ἀμύνασθαι, τοῦ δὲ καιροῦ μὴ παρασχόντος αὑτὸν εὐτόλμως ἀνεῖλε. Πάλιν δὲ τἀναντία σκοποῦσιν, Ἆγις μὲν οὐδὲν ἀπεδείξατο στρατηγίας ἔργον, ἀλλὰ προανῃρέθη, ταῖς δὲ Κλεομένους νίκαις πολλαῖς καὶ καλαῖς γενομέναις παραβαλεῖν ἔστι Τιβερίου τὴν ἐν Καρχηδόνι τοῦ τείχους κατάληψιν, οὐ μικρὸν ἔργον, καὶ τὰς ἐν Νομαντίᾳ σπονδάς, αἷς δισμυρίους Ῥωμαίων στρατιώτας οὐκ ἔχοντας ἄλλην ἐλπίδα σωτηρίας περιεποίησε· καὶ Γάιος δὲ πολλὴν μὲν αὐτόθι, πολλὴν δ' ἐν Σαρδόνι στρατευόμενος ἀνδραγαθίαν <ἀν>έφηνεν, ὥστε τοῖς πρώτοις <ἂν> ἐναμίλλους Ῥωμαίων γενέσθαι στρατηγοῖς, εἰ μὴ προανῃρέθησαν.

Traduction française :

[3] Il me semble aussi que la différence de leur mort prouve qu’il y avait de la différence dans leur vertu. Car les Gracques, après avoir combattu contre leurs propres concitoyens, prirent la fuite et périrent misérablement ; tandis que, des deux Spartiates, Agis, pour ne faire mourir aucun de ses concitoyens, se sacrifia lui-même par une mort en quelque sorte volontaire ; Ciéomène, poussé à bout par les injustices et les outrages qu’il lui fallait essuyer, voulut enfin s’en venger ; mais, les circonstances n’ayant pas secondé son courage, il se tua lui-même généreusement. Que si on les considère les uns et les autres sous un autre rapport, on trouvera qu’Agis, prévenu par la mort, n’eut jamais l’occasion de signaler son courage ; et qu’aux victoires aussi nombreuses que brillantes de Cléomène, on peut opposer l’action glorieuse de Tibérius, lorsqu’au siège de Carthage il monta le premier sur la brèche, et le traité qu’il fit devant Numance, lequel sauva la vie à vingt mille Romains, qui n’avaient nul espoir de salut. Pour Caïus, il donna, et dans cette guerre de Numance et en Sardaigne, des preuves éclatantes de valeur ; et il est certain que, si ces deux frères n’eussent pas péri si jeunes, ils auraient égalé les plus grands des généraux romains.





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Dernière mise à jour : 29/04/2010