HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales - Apophthegmes des rois et des capitaines célèbres

τοῦτο



Texte grec :

[176] ἐπεὶ δὲ προσελθών (176a) « δός » εἶπε « μοι τάλαντον, ἵνα δόξῃς ἀκηκοέναι τὰ σημεῖα τῶν ἐπιβουλευόντων », ἔδωκε προσποιούμενος ἀκηκοέναι καὶ ἐθαύμαζε τὴν μέθοδον τοῦ ἀνθρώπου. Πρὸς δὲ τὸν πυθόμενον, εἰ σχολάζοι, « μηδέποτε » εἶπεν « ἐμοὶ τοῦτο συμβαίη. » Δύο δ´ ἀκούσας νεανίσκους πολλὰ βλάσφημα περὶ αὐτοῦ καὶ τῆς τυρρανίδος εἰρηκέναι παρὰ πότον, ἀμφοτέρους ἐκάλεσεν ἐπὶ δεῖπνον· ὁρῶν δὲ τὸν μὲν παροινοῦντα καὶ ληροῦντα πολλά, τὸν δὲ σπανίως καὶ μετ´ εὐλαβείας ταῖς πόσεσι χρώμενον, ἐκεῖνον μὲν ἀπέλυσεν ὡς φύσει παροινήσαντα καὶ διὰ μέθην κακολογήσαντα, (176b) τοῦτον δ´ ἀνεῖλεν ὡς δύσνουν καὶ πολέμιον ἐκ προαιρέσεως. Αἰτιωμένων δέ τινων ὅτι τιμᾷ καὶ προάγεται πονηρὸν ἄνθρωπον καὶ δυσχεραινόμενον ὑπὸ τῶν πολιτῶν « ἀλλὰ καὶ βούλομαι » εἶπεν « εἶναι τὸν ἐμοῦ μᾶλλον μισούμενον. » Ἐπεὶ δὲ Κορινθίων πρέσβεις δῶρα διδόντος αὐτοῦ παρῃτοῦντο διὰ τὸν νόμον, ὃς οὐκ εἴα δῶρα λαμβάνειν παρὰ δυνάστου πρεσβεύοντας, δεινόν ἔφη πρᾶγμα ποιεῖν αὐτούς, ὃ μόνον αἱ τυρρανίδες ἔχουσιν ἀγαθὸν ἀναιροῦντας καὶ διδάσκοντας, ὅτι καὶ τὸ εὖ παθεῖν ὑπὸ τυράννου φοβερόν ἐστιν. Ἀκούσας δέ τινα τῶν πολιτῶν χρυσίον ἔχειν οἴκοι (176c) κατορωρυγμένον ἐκέλευσεν ἀνενεγκεῖν πρὸς αὐτόν· ἐπεὶ δὲ παρακλέψας ὀλίγον ὁ ἄνθρωπος καὶ μεταστὰς εἰς ἑτέραν πόλιν ἐωνήσατο χωρίον, μεταπεμψάμενος αὐτὸν ἐκέλευσε πᾶν ἀπολαβεῖν, ἠργμένον χρῆσθαι τῷ πλούτῳ καὶ μηκέτι ποιοῦντα τὸ χρήσιμον ἄχρηστον. ΔΙΟΝΥΣΙΟΣ Ο ΝΕΩΤΕΡΟΣ. Ὁ δὲ νεώτερος Διονύσιος ἔλεγε πολλοὺς τρέφειν σοφιστάς, οὐ θαυμάζων ἐκείνους ἀλλὰ δι´ ἐκείνων θαυμάζεσθαι βουλόμενος. Πολυξένου δὲ τοῦ διαλεκτικοῦ φήσαντος αὐτὸν ἐξελέγχειν « ἀμέλει τοῖς λόγοις » εἶπεν « ἐγὼ δέ σε τοῖς (176d) ἔργοις ἐλέγχω· τὰ γὰρ σεαυτοῦ καταλιπὼν ἐμὲ καὶ τὰ ἐμὰ θεραπεύεις. » Ἐκπεσὼν δὲ τῆς ἀρχῆς πρὸς μὲν τὸν εἰπόντα « τί σε Πλάτων καὶ φιλοσοφία ὠφέλησε; » « τὸ τηλικαύτην » ἔφη « τύχης μεταβολὴν ῥᾳδίως ὑπομένειν. » Ἐρωτηθεὶς δὲ πῶς ὁ μὲν πατὴρ αὐτοῦ πένης ὢν καὶ ἰδιώτης ἐκτήσατο τὴν Συρακοσίων ἀρχήν, αὐτὸς δὲ ἔχων καὶ τυράννου παῖς ὢν (πῶς) ἀπέβαλεν, « ὁ μὲν πατήρ » ἔφη « μισουμένης δημοκρατίας ἐνέπεσε τοῖς πράγμασιν, ἐγὼ δὲ φθονουμένης τυραννίδος. » Ὑπ´ ἄλλου δὲ τὸ αὐτὸ τοῦτο ἐρωτηθείς « ὁ πατήρ » ἔφη (176e) « μοι τὴν τυραννίδα τὴν ἑαυτοῦ κατέλιπεν, οὐ τὴν τύχην. » ΑΓΑΘΟΚΛΗΣ. Ἀγαθοκλῆς υἱὸς ἦν κεραμέως· γενόμενος δὲ κύριος Σικελίας καὶ βασιλεὺς ἀναγορευθεὶς εἰώθει κεραμεᾶ ποτήρια τιθέναι παρὰ τὰ χρυσᾶ καὶ τοῖς νέοις ἐπιδεικνύμενος λέγειν ὅτι τοιαῦτα ποιῶν πρότερον νῦν ταῦτα ποιεῖ διὰ τὴν ἐπιμέλειαν καὶ τὴν ἀνδρείαν. Πολιορκοῦντος δὲ πόλιν αὐτοῦ τῶν ἀπὸ τοῦ τείχους τινὲς ἐλοιδοροῦντο λέγοντες ὅτι « ὦ κεραμεῦ, τὸν μισθὸν πόθεν ἀποδώσεις τοῖς στρατιώταις; » ὁ δὲ πράως καὶ μειδιῶν εἶπεν « αἴκα ταύταν ἕλω. » Λαβὼν δὲ κατὰ κράτος ἐπίπρασκε τοὺς αἰχμαλώτους λέγων « ἐάν με πάλιν (176f) λοιδορῆτε, πρὸς τοὺς κυρίους ὑμῶν ἔσται μοι ὁ λόγος. » Ἐγκαλούντων δὲ τοῖς ναύταις αὐτοῦ τῶν Ἰθακησίων, ὅτι τῇ νήσῳ προσβαλόντες τῶν θρεμμάτων τινὰ ἀπέσπασαν, « ὁ δὲ ὑμέτερος » ἔφη « βασιλεὺς ἐλθὼν πρὸς ἡμᾶς οὐ μόνον τὰ πρόβατα λαβὼν ἀλλὰ καὶ τὸν ποιμένα προσεκτυφλώσας ἀπῆλθε. » ΔΙΩΝ. Δίων ὁ Διονύσιον ἐκβαλὼν ἐκ τῆς τυραννίδος, ἀκούσας ἐπιβουλεύειν αὐτῷ Κάλλιππον, ᾧ μάλιστα τῶν φίλων καὶ ξένων ἐπίστευεν, οὐχ ὑπέμεινεν ἐλέγξαι,

Traduction française :

[176] Denys parut curieux de l'apprendre : « Donnez-moi, lui dit cet homme, un talent, afin qu'on croie que je vous ai réellement enseigné ce secret. » Le tyran admira sa ruse, et lui donna le talent, comme si en effet il le lui eût appris. Quelqu'un lui demandait s'il n'était jamais oisif : « A Dieu ne plaise, dit-il, que cela m'arrive! » On lui rapporta que deux jeunes gens avaient dit à table beaucoup de mal de lui et de son gouvernement. Il les invita l'un et l'autre à souper, et vit que l'un, quand il eut la tête échauffée par le vin, disait mille folies, tandis que l'autre buvait peu, et s'observait avec soin. Il fit grâce au premier, parce qu'il pensa qu'il était sujet à boire, et n'avait dit du mal de lui que dans l'ivresse. Mais il condamna l'autre à mort, persuadé qu'il était son ennemi, et qu'il avait une volonté décidée de lui nuire. On lui reprochait qu'il comblait de biens un homme méchant et détesté de tous les citoyens. « Je veux, dit-il, qu'il y ait dans Syracuse quelqu'un qu'on haïsse plus que moi. » Des députés de Corinthe refusèrent des présents que Denys leur offrait, parce qu'une loi de leur pays défendait aux ambassadeurs de rien recevoir d'un souverain étranger. « Vous avez tort, leur dit-il, de priver la tyrannie du seul bien dont elle soit susceptible, et de montrer qu'il faut craindre jusqu'aux bienfaits d'un tyran. » Un Syracusain avait enfoui de l'or dans sa maison. Denys qui en fut instruit se le fit apporter. Cet homme en avait retenu une petite portion, avec laquelle il se retira dans un autre pays, où il acheta un fonds de terre. Denys le rappela et lui rendit tout son argent, en l'exhortant de s'en servir, et de ne plus le laisser inutile. DENYS LE JEUNE. Denys le Jeune disait qu'il entretenait un grand nombre de sophistes, non qu'il en fît beaucoup de cas, mais parce qu'il voulait qu'ils servissent à sa réputation. Le dialecticien Polyxène lui dit un jour dans la dispute qu'il l'avait convaincu. « Oui, de paroles, répliqua le tyran, mais moi, je vais te convaincre de fait. Tu abandonnes ta maison et tes affaires pour venir ici me faire la cour. » Après qu'il eut été chassé de Syracuse, quelqu'un lui demanda à quoi lui avaient servi Platon et la philosophie. Il répondit : « A supporter avec courage un aussi grand changement de fortune. » On lui demandait comment il avait pu arriver que son père, d'un état pauvre et obscur, fut parvenu à la suprême puissance, et que lui, qui l'avait reçue de son père en succession, en eût été dépouillé, « C'est, répondit-il, que mon père avait pris l'administration des affaires lorsque le gouvernement populaire était haï, et moi lorsque la tyrannie était odieuse.» Un autre lui fit la même question. « C'est répondit-il, que mon père m'avait laissé sa puissance et non sa fortune. » AGATHOCLE. Agathocle était fils d'un potier. Devenu roi de Sicile, il faisait servir de la vaisselle de terre parmi celle d'or et d'argent, et disait aux jeunes gens de sa cour en la leur montrant : « Autrefois je faisais des vases de terre; maintenant, grâce à mon industrie et à mon courage, j'en fais faire d'or. » Pendant qu'il faisait le siège d'une ville ennemie, les habitants, pour l'insulter, lui criaient de dessus les murailles : « Potier, de quoi paieras-tu la solde à tes gens ? » Il répondit en souriant et sans s'émouvoir : « Du sac de cette ville, quand je l'aurai prise. » En effet, il la prit d'assaut, en fit vendre tous les habitants, et leur dit : « Désormais, si vous m'insultez, j'irai m'en plaindre à vos maîtres. » Les habitants d'Ithaque lui portèrent plainte contre des mariniers syracusains qui, en abordant dans l'île, avaient enlevé quelques troupeaux. « Votre roi, leur répondit Agathocle, lorsqu'il vint en Sicile, non content d'enlever nos moutons, ne creva-t-il pas l'œil au berger ? » DION. Dion, après avoir chassé de Syracuse Denys le Jeune, apprit que Callippe, celui de ses amis en qui il avait le plus de confiance, cherchait à lui ôter la vie. Il ne voulut point acquérir les preuves de sa perfidie,





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Dernière mise à jour : 11/02/2009