HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales - Apophthegmes des rois et des capitaines célèbres

τὸν



Texte grec :

[206] Τῶν γὰρ λύτρων κομισθέντων (206a) ἀπολυθεὶς καὶ συναγαγὼν ἄνδρας ἐξ Ἀσίας καὶ πλοῖα συνήρπασε τοὺς λῃστὰς καὶ προσήλωσεν. Ἐν δὲ Ῥώμῃ πρὸς Κάτλον πρωτεύοντα Ῥωμαίων εἰς ἅμιλλαν ὑπὲρ τῆς ἀρχιερωσύνης καταστὰς καὶ προπεμπόμενος ὑπὸ τῆς μητρὸς ἐπὶ τὰς θύρας « σήμερον » εἶπεν « ὦ μῆτερ, ἢ ἀρχιερέα τὸν υἱὸν ἢ φυγάδα ἕξεις. » Πομπηίαν δὲ τὴν γυναῖκα κακῶς ἀκούσασαν ἐπὶ Κλωδίῳ παραιτησάμενος, εἶτα τοῦ Κλωδίου φεύγοντος ἐπὶ τούτῳ δίκην μάρτυς εἰσαχθεὶς οὐδὲν εἶπε φαῦλον περὶ τῆς γυναικός· ἐρομένου δὲ τοῦ κατηγόρου « διὰ τί (206b) τοίνυν ἐξέβαλες αὐτήν », « ὅτι τὴν Καίσαρος » ἔφη « γυναῖκα καὶ διαβολῆς ἔδει καθαρὰν εἶναι. » Τὰς δ´ Ἀλεξάνδρου πράξεις ἀναγινώσκων ἐδάκρυσε καὶ πρὸς τοὺς φίλους εἶπεν ὅτι « ταύτην τὴν ἡλικίαν ἔχων ἐνίκησε Δαρεῖον, ἐμοὶ δὲ μέχρι νῦν οὐδὲν πέπρακται. » Πολίχνιον δ´ αὐτοῦ λυπρὸν ἐν ταῖς Ἄλπεσι παρερχομένου καὶ τῶν φίλων διαπορούντων εἰ καὶ ἐνταῦθά τινες στάσεις εἰσὶ καὶ ἅμιλλαι περὶ πρωτείων, ἐπιστὰς καὶ σύννους γενόμενος « μᾶλλον ἄν » ἔφη « ἐβουλόμην πρῶτος ἐνταῦθα εἶναι ἢ δεύτερος ἐν Ῥώμῃ. » Τῶν δὲ τολμημάτων τὰ παράβολα καὶ μεγάλα (206c) πράττειν ἔφη δεῖν, ἀλλὰ μὴ βουλεύεσθαι. Καὶ διέβη τὸν Ῥουβίκωνα ποταμὸν ἐκ τῆς Γαλατικῆς ἐπαρχίας ἐπὶ Πομπήιον εἰπών « πᾶς ἀνερρίφθω κύβος. » Ἐπεὶ δὲ Πομπηίου φυγόντος ἐπὶ θάλασσαν ἐκ τῆς Ῥώμης Μέτελλος ἔπαρχος ὢν τοῦ ταμιείου βουλόμενον αὐτὸν χρήματα λαβεῖν ἐκώλυε καὶ τὸ ταμιεῖον ἀπέκλεισεν, ἠπείλησεν ἀποκτενεῖν αὐτόν· καταπλαγέντος δὲ τοῦ Μετέλλου « τοῦτ´ » εἶπεν « ὦ νεανίσκε, φῆσαί μοι χαλεπώτερον ἦν ἢ ποιῆσαι. » Τῶν δὲ στρατιωτῶν αὐτῷ βραδέως εἰς Δυρράχιον ἐκ Βρεντεσίου κομιζομένων λαθὼν ἅπαντας εἰς πλοῖον ἐμβὰς μικρὸν ἐπεχείρησε διαπλεῖν τὸ πέλαγος· συγκλυζομένου (206d) δὲ τοῦ πλοίου ποιήσας τῷ κυβερνήτῃ φανερὸν ἑαυτὸν ἀνεβόησε « πίστευε τῇ τύχῃ γνοὺς ὅτι Καίσαρα κομίζεις. » Τότε μὲν οὖν ἐκωλύθη τοῦ χειμῶνος ἰσχυροῦ γενομένου καὶ τῶν στρατιωτῶν συνδραμόντων καὶ περιπαθούντων, εἰ περιμένει δύναμιν ἄλλην ὡς ἀπιστῶν αὐτοῖς· ἐπεὶ δὲ μάχης γενομένης νικῶν ὁ Πομπήιος οὐκ ἐπεξῆλθεν, ἀλλ´ ἀνεχώρησεν εἰς τὸ στρατόπεδον, « τήμερον » εἶπεν « ἦν ἡ νίκη παρὰ τοῖς πολεμίοις, ἀλλὰ τὸν εἰδότα νικᾶν οὐκ ἔχουσιν. » Ἐν δὲ Φαρσάλῳ Πομπηίου παρατεταγμένην τὴν φάλαγγα κατὰ χώραν ἑστάναι καὶ προσδέχεσθαι τοὺς (206e) πολεμίους παρεγγυήσαντος ἁμαρτεῖν αὐτὸν ἔλεγε τὸν ἐξ ἐπιδρομῆς μετ´ ἐνθουσιασμοῦ τόνον καὶ ῥοῖζον ἐκλύσαντα τῶν στρατιωτῶν. Φαρνάκην δὲ νικήσας τὸν Ποντικὸν ἐξ ἐφόδου πρὸς τοὺς φίλους ἔγραψεν « ἦλθον εἶδον ἐνίκησα. » Μετὰ δὲ τὴν ἐν Λιβύῃ τῶν περὶ τὸν Σκιπίωνα φυγὴν καὶ ἧτταν Κάτωνος ἑαυτὸν ἀνελόντος « φθονῶ σοι, Κάτων, » εἶπε « τοῦ θανάτου· καὶ γὰρ σὺ ἐμοὶ τῆς σῆς σωτηρίας ἐφθόνησας. » Ἀντώνιον δὲ καὶ Δολοβέλλαν ὑφορωμένων ἐνίων καὶ φυλάττεσθαι κελευόντων, οὐ τούτους ἔφη δεδιέναι τοὺς βαναύσους καὶ λιπῶντας, ἀλλὰ τοὺς ἰσχνοὺς καὶ ὠχροὺς ἐκείνους, δείξας Βροῦτον καὶ Κάσσιον. (206f) Λόγου δὲ παρὰ δεῖπνον ἐμπεσόντος περὶ θανάτου ποῖος ἄριστος « ὁ ἀπροσδόκητος » εἶπε. ΚΑΙΣΑΡ Ο ΣΕΒΑΣΤΟΣ. Καῖσαρ ὁ πρῶτος ἐπικληθεὶς Σεβαστὸς ἔτι μειράκιον ὢν Ἀντώνιον ἀπῄτει τὰς δισχιλίας πεντακοσίας μυριάδας, ἃς τοῦ πρώτου Καίσαρος ἀναιρεθέντος ἐκ τῆς οἰκίας πρὸς αὑτὸν ὁ Ἀντώνιος μετήνεγκεν, ἀποδοῦναι Ῥωμαίοις βουλόμενος τὸ καταλειφθὲν ὑπὸ Καίσαρος, ἑκάστῳ δραχμὰς ἑβδομήκοντα πέντε· τοῦ δ´ Ἀντωνίου τὰ μὲν χρήματα κατέχοντος, ἐκεῖνον δὲ τῆς ἀπαιτήσεως ἀμελεῖν, εἰ σωφρονεῖ, κελεύοντος,

Traduction française :

[206] Lorsque l'argent fut arrivé et qu'on l'eut mis en liberté, il rassemble quelques troupes en Asie, les embarque, vient fondre sur ces pirates, les prend et les fait mettre en croix. Il briguait à Rome la souveraine sacrificature avec Catulus. Le jour des élections, en partant pour le Champ-de-Mars, il dit à sa mère, qui le conduisait jusqu'à la porte de sa maison : « Vous verrez aujourd'hui votre fils ou souverain pontife, ou exilé. » Il répudia sa femme Pompéia, soupçonnée d'avoir eu un commerce criminel avec Clodius, qui fut même cité en justice à ce sujet. César, dans sa déposition, ne dit rien à la charge de Pompéia ; et l'accusateur lui ayant demandé pourquoi donc il l'avait répudiée : « C'est, répondit-il, que la femme de César doit être exempte même de soupçon. » Lorsqu'il eut lu les exploits d'Alexandre, il dit en pleurant à ses amis : « Ce héros, à l'âge où je suis, avait vaincu Darius, et je n'ai rien fait encore ! » Comme il traversait un méchant village dès Alpes, ses amis lui demandèrent s'il croyait qu'il y eût là des rivalités et des brigues pour la première place. Après un moment de réflexion, il leur répondit : « J'aimerais mieux être le premier dans ce village, que le second dans Rome.» C'était une de ses maximes, qu'il ne fallait pas délibérer sur les entreprises audacieuses, mais les exécuter. Lorsqu'à son retour des Gaules, il marchait contre Pompée, il dit, en passant le Rubicon : « Le sort en est jeté. » Pompée avait quitté Rome à son approche, et Métellus, alors questeur, ayant refusé de lui ouvrir le trésor public, César le menaça de la mort. Comme Métellus paraissait tout interdit : « Jeune homme, lui dit César, il m'était plus facile de le faire que de le dire. » Comme ses troupes venaient trop lentement à son gré de Dyrrachium à Brindes, il s'embarque à l'insu de tout le monde sur un petit vaisseau, et, malgré la tempête, il tente le passage. Le navire fut près de couler à fond. Alors il se découvre au pilote, et lui dit : « Ne crains rien ; tu portes César et sa fortune. » Il fut arrêté cependant, et par la violence de la tempête et par ses soldats, qui, accourant en foule, lui témoignèrent leur peine de ce qu'il semblait avoir peu de confiance en eux et compter sur une autre armée. Pompée avait eu l'avantage dans un premier combat, et, au lieu de poursuivre l'ennemi, il ramena ses troupes dans le camp. « La victoire, dit César, était aujourd'hui entre les mains de nos ennemis ; mais ils n'ont pas à leur tête un homme qui sache vaincre » A la bataille de Pharsale, Pompée ordonna à son infanterie de tenir ferme dans ses rangs et d'attendre l'ennemi. César dit qu'il avait fait en cela une grande faute, parce que c'était ôter à ses soldats cette force et cette impétuosité que donne une course rapide, et qui fait charger l'ennemi avec une sorte de fureur. Lorsqu'il eut vaincu Pharnaoe, roi de Pont, presque sans coup férir, il écrivit à ses amis : « Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu. » Après la défaite de Scipion en Afrique, Caton se donna la mort. César dit en l'apprenant :« Caton, je t'envie cette mort, puisque tu m'as enlevé le plaisir de te donner la vie. » Ses amis l'avertirent de se tenir en garde contre Antoine et Dolabella, à qui ils soupçonnaient de mauvais desseins : « Je ne crains point, leur dit-il, ces hommes gras et mous, mais plutôt ces visages maigres et décharnés , » en montrant Brutus et Cassius. Un jour, à table, la conversation tomba sur le genre de mort le plus désirable. «C'est, dit César, la moins attendue. » CÉSAR AUGUSTE. César, celui qui porta le premier le surnom d'Auguste, étant encore fort jeune, redemandait à Antoine les cent millions de sesterces qu'il avait enlevés de la maison de Jules César, après son assassinat. Il voulait, avec cet argent, acquitter le legs que le dictateur avait fait au peuple romain, de soixante-quinze drachmes par tête. Antoine refusa de les rendre, et lui dit même qu'il ferait bien de ne plus insister sur cette restitution.





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Dernière mise à jour : 11/02/2009