HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales - Apophthegmes des rois et des capitaines célèbres

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Texte grec :

[174] Πένητος δ´ ἀνθρώπου μῆλον ὑπερφυὲς (174a) μεγέθει προσενέγκαντος αὐτῷ δεξάμενος ἡδέως « νὴ τὸν Μίθραν » εἶπεν « οὗτός μοι δοκεῖ καὶ πόλιν ἂν ἐκ μικρᾶς μεγάλην πιστευθεὶς ἀπεργάσασθαι. » Ἐν δὲ φυγῇ τινι τῆς ἀποσκευῆς αὐτοῦ διαρπαγείσης ξηρὰ σῦκα φαγὼν καὶ κρίθινον ἄρτον « οἵας » εἶπεν « ἡδονῆς ἄπειρος ἤμην. » ΠΑΡΥΣΑΤΙΣ. Παρύσατις ἡ Κύρου καὶ Ἀρτοξέρξου μήτηρ ἐκέλευε τὸν βασιλεῖ μέλλοντα μετὰ παρρησίας διαλέγεσθαι βυσσίνοις χρῆσθαι ῥήμασιν. ΟΡΟΝΤΗΣ. (174b) Ὀρόντης, ὁ βασιλέως Ἀρτοξέρξου γαμβρός, ἀτιμίᾳ περιπεσὼν δι´ ὀργὴν καὶ καταγνωσθεὶς ἔφη, καθάπερ οἱ τῶν ἀριθμητικῶν δάκτυλοι νῦν μὲν μυριάδας νῦν δὲ μονάδα (τιθέναι) δύνανται, τὸ αὐτὸ καὶ τοὺς τῶν βασιλέων φίλους, νῦν μὲν τὸ πᾶν δύνασθαι νῦν δὲ τοὐλάχιστον. ΜΕΜΝΩΝ. Μέμνων, ὁ Ἀλεξάνδρῳ πολεμῶν ὑπὲρ Δαρείου τοῦ βασιλέως, μισθοφόρον τινὰ πολλὰ βλάσφημα καὶ ἀσελγῆ περὶ Ἀλεξάνδρου λέγοντα τῇ λόγχῃ πατάξας « ἐγώ σε » εἶπε « τρέφω μαχούμενον, ἀλλ´ οὐ λοιδορησόμενον Ἀλεξάνδρῳ. » ΟΙ ΑΙΓΥΠΤΙΩΝ ΒΑΣΙΛΕΙΣΟΙ. (174c) Αἰγυπτίων βασιλεῖς κατὰ νόμον ἑαυτῶν τοὺς δικαστὰς ἐξώρκιζον ὅτι, κἂν βασιλεύς τι προστάξῃ κρῖναι τῶν μὴ δικαίων, οὐ κρινοῦσι. ΠΟΛΤΥΣ. Πόλτυς ὁ Θρᾳκῶν βασιλεὺς ἐν τῷ Τρωϊκῷ πολέμῳ πρεσβευσαμένων πρὸς αὐτὸν ἅμα τῶν Τρώων καὶ τῶν Ἀχαιῶν ἐκέλευσε τὸν Ἀλέξανδρον ἀποδόντα τὴν Ἑλένην δύο παρ´ αὐτοῦ λαβεῖν καλὰς γυναῖκας. ΤΗΡΗΣ. Τήρης ὁ Σιτάλκου πατὴρ ἔλεγεν, ὁπότε σχολάζοι καὶ (174d) μὴ στρατεύοιτο, τῶν ἱπποκόμων οἴεσθαι μηδὲν διαφέρειν. ΚΟΤΥΣ. Κότυς τῷ δωρησαμένῳ πάρδαλιν ἀντεδωρήσατο λέοντα. Φύσει δ´ ὢν ὀξὺς εἰς ὀργὴν καὶ πικρὸς τῶν ἁμαρτανόντων ἐν ταῖς διακονίαις κολαστής, σκεύη ποτὲ κεραμεᾶ ξένου κομίσαντος εὔθραυστα καὶ λεπτά, πιθανῶς δὲ καὶ περιττῶς εἰργασμένα γλυφαῖς τισι καὶ τορείαις, τῷ μὲν ξένῳ ἔδωκε δῶρα, τὰ δὲ σκεύη πάντα συνέτριψεν, « ὅπως » εἰπὼν « μὴ δι´ ὀργὴν πικρότερον κολάζω τοὺς συντρίβοντας. » ΙΔΑΝΘΥΡΣΟΣ. (174e) Ἰδάνθυρσος ὁ Σκυθῶν βασιλεύς, ἐφ´ ὃν διέβη Δαρεῖος, ἔπειθε τοὺς Ἰώνων τυράννους τὸ τοῦ Ἴστρου ζεῦγμα λύσαντας ἀπαλλάττεσθαι· μὴ βουληθέντας δὲ διὰ τὴν πρὸς Δαρεῖον πίστιν ἀνδράποδα χρηστὰ καὶ ἄδραστα ἐκάλει. ΑΝΤΕΑΣ. Ἀντέας ἔγραφε πρὸς τὸν Φίλιππον « σὺ μὲν ἄρχεις Μακεδόνων ἀνθρώποις μεμαθηκότων πολεμεῖν· ἐγὼ δὲ Σκυθῶν, οἳ καὶ λιμῷ καὶ δίψει μάχεσθαι δύνανται. » Τοὺς δὲ πρέσβεις τοῦ Φιλίππου ψήχων τὸν ἵππον ἠρώτησεν, εἰ τοῦτο ποιεῖ Φίλιππος· τῶν δ´ εἰπόντων « οὔ » « καὶ πῶς δύναταί » φησι « πόλεμον ἄρασθαι κατ´ ἐμοῦ; » Ἰσμηνίαν δὲ τὸν ἄριστον αὐλητὴν λαβὼν αἰχμάλωτον (174f) ἐκέλευσεν αὐλῆσαι· θαυμαζόντων δὲ τῶν ἄλλων αὐτὸς ὤμοσεν ἥδιον ἀκούειν τοῦ ἵππου χρεμετίζοντος. ΣΚΙΛΟΥΡΟΣ. Σκιλοῦρος ὁ ὀγδοήκοντα παῖδας ἄρρενας ἀπολιπὼν ἐπεὶ τελευτᾶν ἔμελλε, δέσμην ἀκοντίων ἑκάστῳ προτείνων ἐκέλευσε καταθραῦσαι· πάντων δ´ ἀπαγορευσάντων, ἓν καθ´ ἓν αὐτὸς ἐξελὼν ἀκόντιον ἅπαντα ῥᾳδίως συνέκλασε, διδάσκων ἐκείνους ὅτι συνεστῶτες ἰσχυροὶ διαμενοῦσιν, ἀσθενεῖς δ´ ἔσονται διαλυθέντες καὶ στασιάσαντες.

Traduction française :

[174] Un homme pauvre étant venu lui offrir une pomme d'une grosseur extraordinaire, il la reçut avec plaisir, en disant : « Par le soleil, je crois que cet homme serait capable d'agrandir une petite ville qu'on lui donnerait à gouverner. » Dans une déroute, il avait perdu tout son bagage, et fut contraint de manger des figues sèches et du pain d'orge. « Ah ! dit-il, de quel plaisir j'avais été privé jusqu'à présent ! » PARYSATIS. Parysatis, mère de Cyrus et d'Artaxerxés, disait que, pour faire des représentations à un prince, il fallait employer des paroles de soie. ORONTE. Oronte, gendre du roi Artaxerxés, ayant encouru la disgrâce de ce prince et perdu son état, disait que, comme dans les calculs, les doigts de ceux qui comptent valent quelquefois dix mille et quelquefois un, ainsi les favoris des rois pouvaient tout, en certains moments, et dans d'autres, rien. MEMNON. Memnon faisant la guerre pour Darius contre Alexandre, entendit un de ses soldats qui tenait les propos les plus injurieux sur le compte de ce prince. Il le frappa de sa lance, en lui disant : « Je te paie pour faire la guerre à Alexandre, et non pour en médire. » USAGE DES ROIS D'ÉGYPTE. Les rois d'Égypte, selon une loi du pays, faisaient prêter serment aux juges, que si le prince leur ordonnait quelque chose d'injuste, ils n'obéiraient pas. POLTYS. Poltys, qui régnait en Thrace pendant la guerre de Troie, reçut en même temps des ambassadeurs des Grecs et des Troyens, qui venaient lui demander du secours. Il leur dit qu'il conseillait à Paris de rendre Hélène, et qu'il lui donnerait deux belles femmes à la place de celle-là. TÉRÈS. Térès, père de Sitalce, disait que lorsqu'il était en repos, et qu'il ne faisait pas la guerre, il ne mettait point de différence entre lui et son palefrenier. COTYS. Cotys ayant reçu en don un léopard, fit présent d'un lion. Ce prince était naturellement colère, et châtiait sévèrement ses officiers, lorsqu'ils manquaient à leur service. Un de ses amis lui ayant fait présent de vases de porcelaine admirablement travaillés, mais très fragiles, il le récompensa magnifiquement, et brisa sur-le-champ tous les vases, de peur, dit-il, que dans un premier mouvement de colère, il ne punît trop rigoureusement ceux qui en auraient cassé quelqu'un. IDATHYRSE. Idathyrse, roi des Scythes, ayant su que Darius marchait contre lui, fit dire aux tyrans d'Ionie de rompre le pont qui était sur le Danube, et de se délivrer ainsi de la servitude. Comme ils le refusèrent pour garder la foi qu'ils avaient jurée à Darius, il dit que c'étaient des esclaves de bien qui n'avaient pas envie de s'enfuir. ATÉAS. Atéas écrivit à Philippe en ces termes : « Vous commandez aux Macédoniens, qui ont appris à faire la guerre à des hommes ; et moi je commande aux Scythes, qui savent combattre la faim et la soif. » Comme il pansait lui-même son cheval, il demanda aux ambassadeurs de Philippe si leur roi en faisait autant. Il avait fait prisonnier de guerre un excellent joueur de flûte, nommé Isménias, à qui il ordonna de jouer devant lui ; et comme tous les assistants étaient ravis d'admiration, il protesta que pour lui, il prenait plus de plaisir à entendre hennir un cheval. SCILURE. Scilure étant sur le point de mourir, fit venir ses quatre-vingts enfants mâles, et leur présenta tour à tour à chacun un faisceau de dards liés ensemble, avec ordre de le rompre. Quand ils l'eurent tous essayé inutilement, il prit les dards, les délia, et les rompit facilement l'un après l'autre. Il voulait leur faire entendre que tant qu'ils resteraient unis, ils seraient invincibles, mais que leur division les affaiblirait et causerait leur perte.





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Dernière mise à jour : 11/02/2009