HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales - Apophthegmes des rois et des capitaines célèbres

τρωθέντος



Texte grec :

[189] (189a) Μετὰ δὲ τὴν Ἀντιπάτρου τελευτὴν δημοκρατίας Ἀθηναίοις γενομένης κατεγνώσθη θάνατος τοῦ Φωκίωνος ἐν ἐκκλησίᾳ καὶ τῶν φίλων· οἱ μὲν οὖν ἄλλοι κλαίοντες ἤγοντο, τῷ δὲ Φωκίωνι σιωπῇ βαδίζοντι τῶν ἐχθρῶν τις ἐνέπτυσεν ἀπαντήσας εἰς τὸ πρόσωπον. ὁ δὲ πρὸς τοὺς ἄρχοντας ἀποβλέψας « οὐ παύσει τις » εἶπε « τοῦτον ἀσχημονοῦντα; » Τῶν δὲ μελλόντων συναποθνῄσκειν ἑνὸς ὀδυρομένου καὶ ἀγανακτοῦντος « οὐκ ἀγαπᾷς, » εἶπεν, « ὦ Θούδιππε, μετὰ Φωκίωνος ἀποθανούμενος; » Ἤδη δὲ τῆς κύλικος αὐτῷ προσφερομένης ἐρωτηθεὶς εἴ τι λέγει πρὸς τὸν υἱόν « ἔγωγε » εἶπεν « ἐντέλλομαι (189b) καὶ παρακαλῶ μηδὲν Ἀθηναίοις μνησικακεῖν. » ΠΕΙΣΙΣΤΡΑΤΟΣ. Πεισίστρατος ὁ Ἀθηναίων τύραννος, ἐπεὶ τῶν φίλων τινὲς ἀποστάντες αὐτοῦ Φυλὴν κατέλαβον, ἦλθε πρὸς αὐτοὺς στρωματόδεσμον αὐτὸς κομίζων. πυνθανομένων δ´ ἐκείνων τί βούλεται, « πείσας ὑμᾶς » εἶπεν « ἀπαγαγεῖν ἢ μὴ πείσας μένειν μεθ´ ὑμῶν, καὶ διὰ τοῦτο ἀφῖγμαι συνεσκευασμένος. » Διαβληθείσης δὲ τῆς μητρὸς πρὸς αὐτόν, ὡς ἐρᾷ τινος νεανίσκου καὶ κρύφα σύνεστι φοβουμένῳ καὶ παραιτουμένῳ τὰ πολλά, καλέσας ἐπὶ δεῖπνον τὸν νεανίσκον ἠρώτησε δειπνήσαντα, πῶς γέγονεν· « ἡδέως » δὲ φήσαντος, (189c) « ταῦτά σοι » ἔφη « καθ´ ἡμέραν ἔσται, ἐὰν τῇ μητρί μου ἀρέσκῃς. » Ἐπεὶ δὲ Θρασύβουλος ἐρῶν αὐτοῦ τῆς θυγατρὸς ἐφίλησεν ἀπαντήσας, παροξυνόμενος ἐπ´ αὐτὸν ὑπὸ τῆς γυναικὸς « ἂν τοὺς φιλοῦντας » εἶπε « μισῶμεν, τί ποιήσομεν τοὺς μισοῦντας; » καὶ ἔδωκε γυναῖκα τῷ Θρασυβούλῳ τὴν παρθένον. Κωμαστῶν δέ τινων περιτυχόντων αὐτοῦ τῇ γυναικὶ καὶ πολλὰ πραξάντων ἀσελγῆ καὶ εἰπόντων, μεθ´ ἡμέραν (189c) δὲ τοῦ Πεισιστράτου δεομένων καὶ δακρυόντων, « ὑμεῖς μέν » ἔφη « πειρᾶσθε σωφρονεῖν τὸ λοιπόν· ἡ δ´ ἐμὴ γυνὴ τὸ παράπαν ἐχθὲς οὐδαμῇ προῆλθε. » (189d) Τῶν δὲ παίδων, αὐτοῦ γαμεῖν ἑτέραν γυναῖκα μέλλοντος, διαπυνθανομένων μή τι μεμφόμενος αὐτοῖς εἴη, « ἥκιστα » εἶπεν « ἀλλ´ ἐπαινῶν καὶ βουλόμενος καὶ ἑτέρους μοι παῖδας τοιούτους γενέσθαι. » ΔΗΜΗΤΡΙΟΣ Ο ΦΑΛΗΡΕΥΣ. Δημήτριος ὁ Φαληρεὺς Πτολεμαίῳ τῷ βασιλεῖ παρῄνει τὰ περὶ βασιλείας καὶ ἡγεμονίας βιβλία κτᾶσθαι καὶ ἀναγινώσκειν· « ἃ γὰρ οἱ φίλοι τοῖς βασιλεῦσιν οὐ θαρροῦσι παραινεῖν, ταῦτα ἐν τοῖς βιβλίοις γέγραπται. » ΛΥΚΟΥΡΓΟΣ. Λυκοῦργος ὁ Λακεδαιμόνιος εἴθισε τοὺς πολίτας (189e) κομᾶν λέγων ὅτι τοὺς μὲν καλοὺς ἡ κόμη εὐπρεπεστέρους ποιεῖ, τοὺς δὲ αἰσχροὺς φοβερωτέρους. Πρὸς δὲ τὸν κελεύοντα ποιεῖν ἐν τῇ πόλει δημοκρατίαν « σὺ πρῶτος » εἶπεν « ἐν τῇ οἰκίᾳ σου ποίησον δημοκρατίαν. » Ἐκέλευε δὲ τὰς οἰκίας ποιεῖν ἀπὸ πρίονος καὶ πελέκεως μόνον· αἰσχυνεῖσθαι γὰρ εἰς οἰκίας λιτὰς ἐκπώματα καὶ στρώματα καὶ τραπέζας πολυτελεῖς εἰσφέροντας. Πυγμὴν δὲ καὶ παγκράτιον ἀγωνίζεσθαι ἐκώλυσεν, ἵνα μηδὲ παίζοντες ἀπαυδᾶν ἐθίζωνται. Στρατεύειν δὲ πολλάκις ἐπὶ τοὺς αὐτοὺς ἐκώλυσεν, ὅπως μὴ ποιῶσι μαχιμωτέρους. ὕστερον γοῦν τοῦ Ἀγησιλάου τρωθέντος ὁ Ἀνταλκίδας εἶπε καλὰ διδασκάλια (189f) παρὰ Θηβαίων ἀπολαμβάνειν αὐτὸν ἐθίσαντα καὶ διδάξαντα πολεμεῖν ἄκοντας. ΧΑΡΙΛΛΟΣ. Χάριλλος ὁ βασιλεὺς ἐρωτηθείς, διὰ τί νόμους ὀλίγους οὕτω Λυκοῦργος ἔθηκεν, ἀπεκρίνατο τοὺς χρωμένους ὀλίγοις λόγοις μὴ δεῖσθαι νόμων πολλῶν. Τῶν δὲ εἱλώτων τινὸς θρασύτερον αὐτῷ προσφερομένου, « ναὶ τὼ σιώ » εἶπε « κατέκτανον κά τυ, αἰ μὴ ὠργιζόμαν. » Πρὸς δὲ τὸν πυθόμενον διὰ τί κομῶσιν εἶπεν ὅτι τῶν κόσμων ἀδαπανώτατος οὗτός ἐστι.

Traduction française :

[189] Après la mort d'Antipater, les Athéniens rétablirent le gouvernement démocratique, et Phocion fut condamné à mort par le peuple avec plusieurs de ses amis. Ceux-ci allaient au supplice en pleurant. Phocion seul marchait avec dignité, sans proférer une seule plainte. Un de ses ennemis, qui passait dans la rue, lui cracha au visage Phocion se tourne vers les magistrats, en disant : «Personne n'en imposera-t-il à cet insolent? » Évippus, un de ceux qu'on allait exécuter avec lui, éclatait en plaintes et en murmures : «Eh quoi ! lui dit-il, êtes-vous fâché de mourir avec Phocion? » Lorsqu'on eut apporté la ciguë,» on lui demanda s'il ne voulait rien dire à son fils : « Mon fils, dit-il, je vois exhorte de tout mon pouvoir à ne jamais vous souvenir des torts que les Athéniens ont envers moi. » PISISTRATE. Pisistrate, tyran d'Athènes, apprit que quelques uns de ses amis l'avaient abandonné et s'étaient emparés du fort de Pyles. Aussitôt il va les trouver avec son lit sur ses épaules; et comme ils lui demandèrent ce qu'il voulait , « Vous persuader, leur dit-il, de retourner avec moi, ou, si je ne puis y réussir, demeurer avec vous ; et c'est pour cela que j'apporte mon bagage. » On accusa auprès de lui sa mère d'avoir un commerce secret avec un jeune homme qui ne répondait à son amour qu'en tremblant, et qui même la refusait souvent. Pisistrate invite ce jeune homme à dîner, et après le repas, il lui demande s'il a été bien traité. Le jeune homme répond que oui. « Vous le serez tous les jours de même, répliqua Pisistrate, tant que vous aurez soin de plaire à ma mère. » Thrasybule était amoureux de la fille de Pisistrate. Un jour il la rencontre et l'embrasse. La femme de Pisistrate voulait qu'on le punît : « Si nous nous brouillons, lui dit-il, avec ceux qui nous font amitié, que ferons-nous donc à ceux qui nous haïssent? » Il maria sa fille à Thrasybule. Quelques citoyens, au sortir d'une partie de débauche, rencontrèrent sa femme et l'insultèrent. Le lendemain ils vinrent, les larmes aux yeux, demander grâce à Pisistrate : « Conduisez-vous plus sagement à l'avenir, leur dit le tyran ; mais ma femme n'est point sortie hier de chez elle. » Comme il pensait à se remarier, ses enfants lui demandèrent si c'était qu'il fût mécontent d'eux : « Au contraire, leur répondit-il, c'est parce que j'en suis content que je veux avoir d'autres enfants qui vous ressemblent. » DÉMÉTRIUS DE PHALÈRE. Démétrius de Phalère conseillait au roi Ptolémée d'acheter des livres qui traitassent du gouvernement, et de les lire avec soin ; car ce que des amis n'osent dire aux princes, ils le trouvent dans les livres. LYCURGUE. Lycurgue le Lacédémonien avait accoutumé ses concitoyens à laisser croître leurs cheveux. Il disait qu'une longue chevelure relevait la beauté, et rendait plus terribles ceux qui étaient laids. Quelqu'un lui conseillait d'établir la démocratie à Lacédémone : « Commencez vous-même, lui dit-il, par l'établir chez vous. » Il défendit d'employer, pour construire les maisons, d'autres instruments que la scie et la cognée, persuadé qu'on aurait honte de mettre, dans des maisons aussi simples, de la vaisselle d'or ou d'argent et des meubles précieux. Il proscrivit à Sparte le pugilat et tous les autres exercices de ce genre, de peur que les citoyens ne prissent l'habitude, même en jouant, de s'avouer vaincus. Il leur défendit de faire souvent la guerre aux mêmes ennemis, dans la crainte qu'ils ne les rendissent trop belliqueux. Aussi, dans la suite, Antalcidas dit-il au roi Agésilas, qui avait été blessé dans un combat : « Te voilà bien payé d'avoir enseigné aux Thébains, malgré eux, à faire la guerre. » CHARILLUS. On demandait à Charillus pourquoi Lycurgue avait établi si peu de lois. Il répondit : « Parce que ceux qui parlent peu n'ont pas besoin de beaucoup de lois. » Il dit à un Ilote qui lui parlait insolemment : « Par les dieux ! je te ferais mourir tout à l'heure, si je n'étais pas en colère. » Quelqu'un lui demandait pourquoi les Spartiates laissaient croître leurs cheveux. « C'est, répondit-il, que de tous les ornements, c'est celui qui coûte le moins. »





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Dernière mise à jour : 11/02/2009