HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales - Apophthegmes des rois et des capitaines célèbres

ἱερείου



Texte grec :

[183] (183a) Ἐπεὶ δ´ ὄναρ ἰδὼν χρυσοῦν θέρος ἐξαμῶντα Μιθριδάτην ἐβουλεύσατο κτεῖναι καὶ Δημητρίῳ τῷ υἱῷ φράσας ὥρκωσε σιωπῆσαι, (ὁ δὲ) παραλαβὼν τὸν Μιθριδάτην ὁ Δημήτριος καὶ συμπεριπατῶν παρὰ θάλασσαν ἐν τῷ αἰγιαλῷ κατέγραψε τῷ σαυρωτῆρι τοῦ δόρατος « φεῦγε, Μιθριδᾶτα. » ἐκεῖνος δὲ νοήσας ἔφυγεν εἰς Πόντον κἀκεῖ βασιλεύων διετέλεσε. ΔΗΜΗΤΡΙΟΣ. Ῥοδίους δὲ πολιορκῶν ὁ Δημήτριος ἔλαβεν ἔν τινι προαστείῳ πίνακα Πρωτογένους τοῦ ζωγράφου τὸν (183b) Ἰάλυσον γράφοντος· ἐπικηρυκευσαμένων δὲ τῶν Ῥοδίων καὶ φείσασθαι τοῦ πίνακος παρακαλούντων, ἔφη μᾶλλον τὰς τοῦ πατρὸς εἰκόνας ἢ τὴν γραφὴν ἐκείνην διαφθερεῖν. Σπεισάμενος δὲ τοῖς Ῥοδίοις τὴν ἑλέπολιν ἀπέλιπε παρ´ αὐτοῖς, ὑπόδειγμα τῆς αὑτοῦ μὲν μεγαλουργίας ἐκείνων δ´ ἀνδρείας ἐσομένην. Ἀποστάντων δὲ τῶν Ἀθηναίων ἑλὼν τὴν πόλιν ἤδη κακῶς ὑπὸ σιτοδείας ἔχουσαν, εὐθὺς ἐκκλησίας αὐτῷ συναχθείσης ἐπέδωκε δωρεὰν σῖτον αὐτοῖς· δημηγορῶν δὲ περὶ τούτων ἐβαρβάρισε· τῶν δὲ καθημένων τινὸς ὡς ἔδει τὸ ῥῆμα λεχθῆναι παραφωνήσαντος, « οὐκοῦν » ἔφη « καὶ τῆς ἐπανορθώσεως ταύτης ἄλλους ὑμῖν (183c) πεντακισχιλίους ἐπιδίδωμι μεδίμνους. » ΑΝΤΙΓΟΝΟΣ Ο ΔΕΥΤΕΡΟΣ. Ἀντίγονος ὁ δεύτερος, Δημητρίου τοῦ πατρὸς ἁλόντος καὶ πέμψαντός τινα τῶν φίλων κελεύοντα μὴ προσέχειν, ἄν τι γράφῃ βιασθεὶς ὑπὸ Σελεύκου, μηδὲ παραχωρεῖν τῶν πόλεων, αὐτὸς ἔγραψε πρὸς Σέλευκον ἐξιστάμενος αὐτῷ τῆς ἀρχῆς ἁπάσης καὶ παραδιδοὺς ὅμηρον ἑαυτὸν ἐπὶ τῷ τὸν πατέρα Δημήτριον ἀπολυθῆναι. Μέλλων δὲ ναυμαχεῖν πρὸς τοὺς Πτολεμαίου στρατηγούς, εἰπόντος τοῦ κυβερνήτου πολὺ πλείονας εἶναι τὰς τῶν πολεμίων ναῦς, « ἐμὲ δέ » ἔφη « αὐτὸν παρόντα πρὸς (183d) πόσας ἀντιτάττεις; » Ὑποχωρῶν δέ ποτε τοῖς πολεμίοις ἐπερχομένοις οὐκ ἔφη φεύγειν, ἀλλὰ διώκειν τὸ συμφέρον ὀπίσω κείμενον. Ἐπεὶ δὲ νεανίσκος ἀνδρείου πατρός, αὐτὸς δὲ μὴ πάνυ δοκῶν ἀγαθὸς εἶναι στρατιώτης ἠξίου τὰς τοῦ πατρὸς λαμβάνειν ἀποφοράς, « ἀλλ´ ἐγώ » εἶπεν « ὦ μειράκιον, ἀνδραγαθίας οὐ πατραγαθίας μισθοὺς καὶ δωρεὰς δίδωμι. » Ζήνωνος δὲ τοῦ Κιτιέως ἀποθανόντος, ὃν μάλιστα τῶν φιλοσόφων ἐθαύμασεν, ἔλεγε τὸ θέατρον αὐτοῦ τῶν πράξεων ἀνῃρῆσθαι. ΛΥΣΙΜΑΧΟΣ. Λυσίμαχος ἐν Θρᾴκῃ κρατηθεὶς ὑπὸ Δρομιχαίτου (183e) καὶ διὰ δίψαν ἑαυτὸν καὶ τὸ στράτευμα παραδοὺς ὡς ἔπιεν αἰχμάλωτος γενόμενος, « ὦ θεοί » εἶπεν « ὡς μικρᾶς ἡδονῆς ἕνεκα δοῦλον ἐμαυτὸν ἐκ βασιλέως πεποίηκα. » Πρὸς δὲ Φιλιππίδην τὸν κωμῳδοποιὸν φίλον ὄντα καὶ συνήθη « τίνος σοι » εἶπε « τῶν ἐμῶν μεταδῶ; » κἀκεῖνος « οὗ βούλει πλὴν τῶν ἀπορρήτων. » ΑΝΤΙΠΑΤΡΟΣ. Ἀντίπατρος ἀκούσας τὴν Παρμενίωνος ὑπ´ Ἀλεξάνδρου τελευτήν « εἰ μὲν ἐπεβούλευσεν » εἶπε « Παρμενίων Ἀλεξάνδρῳ, τίνι πιστευτέον; εἰ δὲ μή, τί πρακτέον; » Δημάδου δὲ τοῦ ῥήτορος ἤδη πρεσβύτου γεγονότος (183f) ἔφη καθάπερ ἱερείου διαπεπραγμένου καταλείπεσθαι μόνην τὴν γαστέρα καὶ τὴν γλῶτταν. ΑΝΤΙΟΧΟΣ Ο ΤΡΙΤΟΣ. Ἀντίοχος ὁ τρίτος ἔγραψε ταῖς πόλεσιν, ἄν τι γράψῃ παρὰ τοὺς νόμους κελεύων γενέσθαι, μὴ προσέχειν ὡς ἠγνοηκότι. Τὴν δὲ τῆς Ἀρτέμιδος ἱέρειαν ἰδὼν ὑπερβολῇ καλὴν φανεῖσαν εὐθὺς ἀνέζευξεν ἐξ Ἐφέσου, φοβούμενος μὴ παρὰ γνώμην ἐκβιασθῇ πρᾶξαί τι τῶν οὐχ ὁσίων.

Traduction française :

[183] Il avait vu dans un songe Mithridate moissonner des épis d'or. Il résolut de le faire périr, et s'en ouvrit à son fils Démétrius, après lui avoir fait jurer qu'il n'en parlerait pas. Démétrius conduisit Mithridate vers le rivage de la mer, et écrivit sur le sable avec la pointe de sa javeline : « Fuis, Mithridate. » Celui-ci ayant compris ce que cela signifiait, s'enfuit dans le Pont, où il régna paisiblement le reste de sa vie. DÉMÉTRIUS. Démétrius assiégeait la ville de Rhodes, et s'étant rendu maître d'un des faubourgs, il y trouva le tableau du Jalysus peint par Protogène. Les Rhodiens lui envoyèrent un héraut pour le prier d'épargner une si belle peinture. Démétrius répondit qu'il brûlerait les portraits de son père, plutôt que de détruire ce chef-d'œuvre de l'art. Lorsqu'il eut fait la paix avec eux, il laissa à Rhodes cette grande machine de guerre qu'il appelait Hélépolis, afin qu'elle y fût un monument de la grandeur de ses ouvrages et de la valeur des Rhodiens. Les Athéniens s'étant révoltés contre lui, il mit le siège devant la ville et s'en rendit maître. Il fit aussitôt assembler les habitants qui avaient beaucoup souffert de la disette des vivres, et leur distribua du blé. Dans le discours qu'il prononça publiquement à ce sujet, il fit une faute contre la langue, dont un des assistants le reprit tout haut : « Pour cette correction, dit Démétrius, je vous donne cinq mille autres muids de blé. » ANTIGONUS, SECOND DU NOM. Démétrius, prisonnier, chez Séleucus, fit dire par un ami, à son fils Antigonus, second du nom, de ne tenir aucun compte de ce qu'il pourrait lui écrire, dans le cas où Séleucus l'y aurait contraint, et de ne restituer aucune des places qu'il avait en son pouvoir. Antigonus écrivit sur-le-champ à Séleucus qu'il lui abandonnerait tous ses États et se mettrait lui-même en otage, s'il voulait rendre la liberté à son père. Il était sur le point de livrer un combat naval aux généraux de Ptolémée, lorsque son pilote lui fit observer que les vaisseaux ennemis étaient plus nombreux que les siens. « Et moi, lui dit ce prince, pour combien me comptez-vous? » Obligé, dans une occasion, de se retirer devant les ennemis, il dit qu'il ne fuyait pas, mais qu'il courait après l'occasion qu'il avait laissée derrière lui. Un jeune homme, fils d'un père très vaillant, mais qui lui-même passait pour un soldat médiocre, lui demandait la solde de son père : « Mon ami, lui dit le prince, je récompense la valeur personnelle, et non pas celle des ancêtres. » Il dit, en apprenant la mort de Zenon le Citien, celui des philosophes qu'il estimait le plus : « J'ai perdu le théâtre de mes actions. » LYSIMAQUE. Lysimaque, enfermé dans un défilé de la Thrace par le roi Dromichète, et forcé par la soif de se rendre à discrétion lui et toute son armée dit, après avoir bu un peu d'eau ; « Ô dieux ! faut-il que pour un plaisir si faible, je me sois rendu l'eclave, de roi que j'étais ! » Il disait un jour au poète comique Philippide, qu'il aimait beaucoup et avec qui il vivait familièrement : «Que voulez-vous avoir de tout ce qui est à moi? — Tout ce que vous voudrez, seigneur, répondit le poète, excepté vos secrets. » ANTIPATER. Antipater dit en apprenant qu'Alexandre avait fait mourir Parménion : « Si Parménion a attenté à la vie d'Alexandre, à qui peut-on se fier? S'il était innocent, que faut-il faire ? » Il disait de l'orateur Démade, devenu vieux, qu'il était comme une victime immolée dont il ne restait que la langue et le ventre. ANTIGONUS, TROISIÈME DU NOM. Antigonus, troisième du nom, écrivit aux villes de sa dépendance, de ne point obéir aux ordres qu'il leur enverrait, lorsqu'ils seraient contraires aux lois, et de les regarder comme surpris à sa religion. Il vit à Éphèse une prêtresse de Diane parfaitement belle. Il se hâta de sortir de la ville, de peur que la passion ne l'entraînât à quelque action criminelle.





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Dernière mise à jour : 11/02/2009