HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales - Apophthegmes des rois et des capitaines célèbres

ἐντυγχάνωσι



Texte grec :

[173] φησάντων δὲ μετρίως ἔχειν ἐκέλευσε (173a) τοὺς ἡμίσεις τελεῖν ἕκαστον. Ῥοιὰν δὲ μεγάλην ἀνοίξας, πυθομένου τινὸς τί ἂν ἔχειν ἐβούλετο τοσοῦτον ὅσον ἐστὶ τῶν κόκκων τὸ πλῆθος, εἶπε Ζωπύρους· ἦν δ´ ἀνὴρ ἀγαθὸς καὶ φίλος ὁ Ζώπυρος. Ἐπεὶ δ´ αὐτὸς αἰκισάμενος ἑαυτὸν ὁ Ζώπυρος καὶ τὴν ῥῖνα καὶ τὰ ὦτα περικόψας ἐξηπάτησε Βαβυλωνίους καὶ πιστευθεὶς ὑπ´ αὐτῶν παρέδωκε Δαρείῳ τὴν πόλιν, πολλάκις ὁ Δαρεῖος εἶπεν οὐκ ἂν ἐθελῆσαι λαβεῖν ἑκατὸν Βαβυλῶνας ἐπὶ τῷ μὴ Ζώπυρον ἔχειν ὁλόκληρον. ΣΕΜΙΡΑΜΙΣ. Σεμίραμις δὲ ἑαυτῇ κατασκευάσασα τάφον ἐπέγραψεν « ὅστις ἂν χρημάτων δεηθῇ βασιλεύς, διελόντα τὸ μνημεῖον ὅσα βούλεται λαβεῖν. » Δαρεῖος οὖν διελὼν χρήματα μὲν οὐχ εὗρε, γράμμασι δὲ ἑτέροις ἐνέτυχε τάδε φράζουσιν· « εἰ μὴ κακὸς ἦσθ´ ἀνὴρ καὶ χρημάτων ἄπληστος, οὐκ ἂν νεκρῶν θήκας ἐκίνεις. » ΞΕΡΞΗΣ. Ξέρξῃ τῷ Δαρείου περὶ τῆς βασιλείας ἀμφισβητῶν ὁ ἀδελφὸς Ἀριαμένης κατέβαινεν ἐκ τῆς Βακτριανῆς· ἔπεμψεν οὖν αὐτῷ δῶρα, φράσαι κελεύσας τοὺς διδόντας « τούτοις σε τιμᾷ νῦν Ξέρξης ὁ ἀδελφός· ἐὰν δὲ βασιλεὺς ἀναγορευθῇ, πάντων ἔσῃ παρ´ αὐτῷ μέγιστος. » ἀποδειχθέντος δὲ τοῦ Ξέρξου βασιλέως ὁ μὲν Ἀριαμένης εὐθὺς προσεκύνησε καὶ τὸ διάδημα περιέθηκεν, ὁ δὲ Ξέρξης ἐκείνῳ τὴν δευτέραν μεθ´ ἑαυτὸν ἔδωκε τάξιν. Ὀργισθεὶς δὲ Βαβυλωνίοις ἀποστᾶσι καὶ κρατήσας προσέταξεν ὅπλα μὴ φέρειν, ἀλλὰ ψάλλειν καὶ αὐλεῖν καὶ πορνοβοσκεῖν καὶ καπηλεύειν καὶ φορεῖν κολπωτοὺς χιτῶνας. Ἀττικὰς δ´ ἰσχάδας οὐκ ἂν ἔφη φαγεῖν ὠνίους κομισθείσας, ἀλλ´ ὅταν τὴν φέρουσαν κτήσηται χώραν. Ἕλληνας δὲ κατασκόπους ἐν τῷ στρατοπέδῳ λαβὼν οὐδὲν ἠδίκησεν, ἀλλὰ τὴν στρατιὰν ἀδεῶς ἐπιδεῖν κελεύσας ἀφῆκεν. ΑΡΤΟΞΕΡΞΗΣ. Ἀρτοξέρξης ὁ Ξέρξου, ὁ μακρόχειρ προσαγορευθεὶς διὰ τὸ τὴν ἑτέραν χεῖρα μακροτέραν ἔχειν, ἔλεγεν ὅτι τὸ προσθεῖναι τοῦ ἀφελεῖν βασιλικώτερόν ἐστι. Πρῶτος δὲ πρωτοβολεῖν ἐκέλευσε τῶν συγκυνηγετούντων τοὺς δυναμένους καὶ βουλομένους. Πρῶτος δὲ τοῖς ἁμαρτάνουσι τῶν ἡγεμονικῶν τιμωρίαν ἔταξεν, ἀντὶ τοῦ τὸ σῶμα μαστιγοῦσθαι καὶ τὴν κεφαλὴν ἀποτίλλεσθαι μαστιγοῦσθαι μὲν ἀποδυσαμένων τὰ ἱμάτια, τίλλεσθαι δὲ τὴν τιάραν ἀποθεμένων. Σατιβαρζάνην δὲ τὸν κατακοιμιστὴν αἰτούμενόν τι παρ´ αὐτοῦ τῶν μὴ δικαίων αἰσθόμενος ἐπὶ τρισμυρίοις (173e) δαρεικοῖς τοῦτο ποιοῦντα, προσέταξε τῷ ταμίᾳ τρισμυρίους δαρεικοὺς κομίσαι· καὶ διδοὺς αὐτῷ « λάβε » εἶπεν « ὦ Σατιβαρζάνη· ταῦτα μὲν γὰρ δοὺς οὐκ ἔσομαι πενέστερος, ἐκεῖνα δὲ πράξας ἀδικώτερος. » ΚΥΡΟΣ Ο ΝΕΩΤΕΡΟΣ. Κῦρος ὁ νεώτερος τοὺς Λακεδαιμονίους συμμαχεῖν αὑτῷ παρακαλῶν ἔλεγε τοῦ ἀδελφοῦ καρδίαν ἔχειν βαρυτέραν καὶ πλείονα πίνειν ἄκρατον αὐτοῦ καὶ φέρειν βέλτιον· ἐκεῖνον δὲ μόλις ἐν ταῖς θήραις ἐπὶ τῶν ἵππων μένειν, ἐν δὲ τοῖς δεινοῖς μηδ´ ἐπὶ τοῦ θρόνου. Παρεκάλει (173f) δ´ ἀποστέλλειν ἄνδρας πρὸς αὑτόν, ἐπαγγελλόμενος τοῖς μὲν πεζοῖς ἵππους δώσειν, τοῖς δὲ ἵππους ἔχουσιν ἅρματα, τοῖς δὲ χωρία κεκτημένοις κώμας, τοὺς δὲ κώμας ἔχοντας πόλεων κυρίους ποιήσειν· ἀργυρίου δὲ καὶ χρυσίου οὐκ ἀριθμὸν ἀλλὰ σταθμὸν ἔσεσθαι. ΑΡΤΟΞΕΡΞΗΣ Ο ΜΝΗΜΩΝ. Ἀρτοξέρξης ὁ τούτου μὲν ἀδελφὸς Μνήμων δὲ καλούμενος οὐ μόνον τοῖς ἐντυγχάνουσιν ἑαυτὸν ἀνέδην παρεῖχεν, ἀλλὰ καὶ τὴν γυναῖκα τὴν γνησίαν ἐκέλευσε τῆς ἁρμαμάξης τὰς αὐλαίας περιελεῖν, ὅπως οἱ δεόμενοι κατὰ τὴν ὁδὸν ἐντυγχάνωσι.

Traduction française :

[173] Ils lui répondirent qu'il ne l'était pas. Alors il réduisit à moitié la portion de chaque contribuable. Un jour qu'il avait ouvert devant ses courtisans une grosse grenade, l'un d'eux lui demanda ce qu'il voudrait avoir en aussi grande quantité qu'il y avait de grains dans cette grenade. Il répondit : « Des Zopyres. » Ce Zopyre était un grand homme de guerre, et très attaché à Darius. Pendant que ce prince assiégeait Babylone, il se coupa le nez et les oreilles, et, ainsi mutilé, il alla trouver les Babyloniens, à qui il fit croire que c'était Darius qui l'avait mis dans cet état. Ils y furent trompés au point de lui confier le commandement de leurs troupes, et, par ce moyen, il livra la ville à Darius. Ce prince disait souvent qu'il aimerait mieux avoir Zopyre avec tous ses membres, que cent villes telles que Babylone. SÉMIRAMIS. Sémiramis avait fait construire elle-même son tombeau, avec cette inscription : Si quelque prince a besoin d'argent, qu'il ouvre ce tombeau, et qu'il en prenne autant qu'il voudra. Darius le fit ouvrir, et, au lieu d'argent, il y trouva cette autre inscription : Si tu n'étais pas un méchant homme, et d'une avarice insatiable, tu ne serais pas venu troubler les cendres des morts. XERXÈS. Arimène, qui disputait la couronne à son frère Xerxès, fils de Darius, vint de la Bactriane pour faire valoir ses prétentions. Xerxès lui envoya des présents, et chargea ceux qui devaient les lui offrir, de lui dire : « Voilà les présents que votre frère vous fait maintenant. S'il est déclaré roi, vous serez, après lui, la première personne du royaume. » Xerxès ayant été proclamé roi, Arimène fut le premier à fléchir le genou devant son frère, et à lui ceindre le diadème. Xerxès lui donna le premier rang, après lui, dans la Perse. Ce prince était irrité contre les Babyloniens, qui avaient secoué le joug. Après les avoir soumis, il leur défendit de porter les armes, et les obligea de jouer des instruments de musique, de boire, de se divertir et de porter de longues robes. Un marchand vint pour lui vendre des figues sèches d'Attique. Il déclara qu'il n'en mangerait pas, à moins qu'il ne fût maître du pays qui les produisait. Ayant surpris des espions grecs dans son armée, il les fit promener par tout le camp, et les renvoya sans leur faire aucun mal. ARTAXERXÈS. Artaxerxés, fils de Xerxès, surnommé Longuemain, parce qu'il avait une main plus longue que l'autre, disait ordinairement qu'il était plus digne d'un roi de donner que de prendre. Il fut le premier des rois de Perse qui permit aux seigneurs de sa cour qui l'accompagnaient à la chasse, de frapper la bête avant lui. Il fut aussi le premier qui ordonna que, lorsqu'un grand aurait fait quelque faute, au lieu de le fustiger en personne, et de lui arracher les cheveux, on frapperait ses habits, et on lui ôterait sa tiare. Satibarzane, son chambellan, lui demandait une chose injuste. Artaxerxés, qui sut qu'on lui avait promis trente mille dariques, au cas que l'affaire réussît, se fit apporter cette somme par son trésorier et la remit à Satibarzane, en lui disant : « Prenez cet argent; quand je vous l'aurai donné, je n'en serai pas plus pauvre ; mais si je faisais ce que vous me demandez, je serais injuste. » CYRUS LE JEUNE. Cyrus le Jeune, pour engager les Lacédémoniens à faire alliance avec lui, leur disait qu'il avait bien plus de cœur que son frère, qu'il buvait davantage et portait mieux le vin ; qu'Artaxerxés, étant à la chasse, pouvait à peine se tenir à cheval, ou, dans le danger, rester assis sur son trône. Pour les déterminer à lui envoyer des troupes, il leur promettait de fournir des chevaux aux fantassins, de donner des chars aux cavaliers, des villages à ceux qui auraient des terres, et des villes à ceux qui posséderaient des villages; que pour l'or et l'argent, il le répandrait avec une telle profusion, qu'il faudrait le peser au lieu de le compter. ARTAXERXÈS — MEMNON. Artaxerxés, surnommé Memnon, frère de Cyrus le Jeune, non content de donner à tout le monde un accès facile auprès de sa personne, voulait aussi que sa femme, lorsqu'elle était en voyage, ouvrît les rideaux qui fermaient sa voiture, afin que ceux qui auraient à lui parler puissent le faire librement.





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Dernière mise à jour : 11/02/2009