HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales - Apophthegmes des rois et des capitaines célèbres

οἰκοδομοῦντος



Texte grec :

[205] (205a) « καὶ γὰρ ἔστιν » ἔφη « πλεῖον ἐμοὶ πίστεως ἢ λογιότητος. » Ἐρωτῶντος δὲ τοῦ Μετέλλου τίς αὐτοῦ πατήρ ἐστι, « ταύτην » ἔφη « τὴν ἀπόκρισιν χαλεπωτέραν σοὶ ἡ μήτηρ πεποίηκεν. » Ἦν γὰρ ἡ τοῦ Μετέλλου ἀκόλαστος, ὁ δὲ Μέτελλος αὐτὸς ὑπόκουφος καὶ ἀβέβαιος καὶ φερόμενος ταῖς ὁρμαῖς. Διοδότῳ δὲ τῷ διδασκάλῳ τῶν ῥητορικῶν ἀποθανόντι κόρακα λίθινον ἐπιστήσαντος αὐτοῦ δικαίαν ἔφη τὴν ἀμοιβὴν γεγονέναι· « πέτεσθαι γὰρ τοῦτον οὐ λέγειν ἐδίδαξεν. » Οὐατίνιον δ´ ἄνθρωπον ἑαυτῷ διάφορον καὶ μοχθηρὸν ἄλλως ἀκούσας ὅτι τέθνηκεν, εἶτα γνοὺς ὕστερον ὅτι (205b) ζῇ, « κακός » εἶπεν « ὄλοιτο κακῶς ὁ ψευσάμενος. » Πρὸς δὲ τὸν δοκοῦντα Λίβυν ἀπὸ γένους εἶναι, φήσαντα δ´ αὐτοῦ μὴ ἀκούειν λέγοντος, « καὶ μὴν οὐκ ἀτρύπητον ἔχεις τὸ οὖς » εἶπε. Κάστον δὲ Ποπίλλιον νομικὸν εἶναι βουλόμενον, ὄντα δ´ ἀμαθῆ καὶ ἀφυῆ, προσεκαλεῖτο μάρτυρα πρός τινα δίκην· εἰπόντος δ´ ἐκείνου μηδὲν γινώσκειν, « οἴει γὰρ ἴσως » εἶπε « περὶ τῶν νομίμων ἐπερωτᾶσθαι. » Ὁρτησίου δὲ τοῦ ῥήτορος λαβόντος μισθὸν ἀργυρᾶν σφίγγα παρὰ τοῦ Βέρρου καὶ πρὸς τὸν Κικέρωνα πλαγίως τι εἰπόντα φήσαντος αἰνιγμάτων λύσεως ἀπείρως ἔχειν, « καὶ μὴν ἡ σφίγξ » ἔφη « παρὰ σοί ἐστιν. » (205c) Οὐοκωνίῳ δ´ ἀπαντήσας μετὰ τριῶν θυγατέρων ἀμορφοτάτων τὴν ὄψιν ἀτρέμα πρὸς τοὺς φίλους εἶπεν « Φοίβου ποτ´ οὐκ ἐῶντος ἔσπειρεν τέκνα. » Φαύστου δὲ τοῦ Σύλλα παιδὸς διὰ πλῆθος δανείων ἀπαρτίαν προγράψαντος « ταύτην » ἔφη « μᾶλλον ἀσπάζομαι τὴν προγραφὴν ἢ τὴν πατρῴαν (αὐτοῦ). » Πομπηίου δὲ καὶ Καίσαρος διαστάντων ἔφη « γινώσκω ὃν φύγω, μὴ γινώσκων πρὸς ὃν φύγω, » καὶ Πομπήιον ἐμέμψατο τὴν πόλιν ἐκλιπόντα καὶ Θεμιστοκλέα μᾶλλον ἢ Περικλέα μιμησάμενον, οὐκ ἐκείνοις τῶν πραγμάτων ἀλλὰ τούτοις ὁμοίων ὄντων. Γενόμενος δ´ οὖν παρὰ Πομπηίῳ καὶ πάλιν μετανοῶν, (205d) ἐρωτηθεὶς ὑπὸ Πομπηίου ποῦ Πείσωνα τὸν γαμβρὸν ἀπολέλοιπεν ἔφη « παρὰ τῷ σῷ πενθερῷ. » Μεταβαλομένου δέ τινος ἀπὸ Καίσαρος πρὸς τὸν Πομπήιον καὶ λέγοντος ὑπὸ σπουδῆς καὶ προθυμίας ἀπολελοιπέναι τὸν ἵππον, βέλτιον ἔφη αὐτὸν περὶ τοῦ ἵππου βεβουλεῦσθαι. Πρὸς δὲ τὸν ἀπαγγέλλοντα τοὺς Καίσαρος φίλους σκυθρωποὺς εἶναι « λέγεις » ἔφη « δυσνοεῖν αὐτοὺς Καίσαρι. » Μετὰ δὲ τὴν ἐν Φαρσάλῳ μάχην Πομπηίου μὲν φυγόντος, Νωνίου δέ τινος ἔτι παρ´ αὑτοῖς ἀετοὺς ἑπτὰ φήσαντος εἶναι καὶ διὰ τοῦτο θαρρεῖν παρακαλοῦντος, « (205e) καλῶς ἂν παρῄνεις » εἶπεν « εἰ κολοιοῖς ἐπολεμοῦμεν. » Ἐπεὶ δὲ Καῖσαρ κρατήσας τὰς Πομπηίου καταβεβλημένας εἰκόνας ἀνέστησε μετὰ τιμῆς, ἔφη περὶ αὐτοῦ (λέγων ὁ Κικέρων) ὅτι « τοὺς Πομπηίου Καῖσαρ ἱστὰς ἀνδριάντας τοὺς αὑτοῦ πήγνυσιν. » Οὕτω δὲ πολλοῦ τὸ καλῶς λέγειν ἐτίμα τε καὶ περὶ τοῦτο μάλιστα ἠγωνία, ὥστε προκειμένης δίκης ἐπὶ τῶν ἑκατὸν ἀνδρῶν καὶ ἐπικειμένης τῆς ἡμέρας Ἔρωτα ἀπαγγείλαντα αὐτῷ τὸν οἰκέτην εἰς τὴν ἐπιοῦσαν ὑπερτεθῆναι τὴν δίκην ἠλευθέρωσε. ΓΑΙΟΣ ΚΑΙΣΑΡ. Γάιος Καῖσαρ, ὅτε Σύλλαν ἔφευγεν ἔτι μειράκιον (205f) ὤν, περιέπεσε πειραταῖς· καὶ πρῶτον μὲν αἰτηθεὶς ἀργυρίου πλῆθος κατεγέλασε τῶν λῃστῶν ὡς ἀγνοούντων ὃν ἔχουσι καὶ διπλάσιον ὡμολόγησε δώσειν· ἔπειτα φρουρούμενος, ἕως συνῆγε τὰ χρήματα, προσέταττεν ἡσυχίαν αὐτῷ παρέχειν κοιμωμένῳ καὶ σιωπᾶν. Λόγους δὲ καὶ ποιήματα γράφων ἀνεγίνωσκεν αὐτοῖς καὶ τοὺς μὴ λίαν ἐπαινοῦντας ἀναισθήτους καὶ βαρβάρους ἀπεκάλει καὶ μετὰ γέλωτος ἠπείλει κρεμᾶν αὐτούς· ὃ καὶ μετ´ ὀλίγον ἐποίησεν.

Traduction française :

[205] « C'est, repartit Cicéron, que j'ai encore plus de probité que d'éloquence. » Ce même Métellus lui demandait qui était son père. « Grâce à votre mère, lui dit Cicéron, vous seriez bien plus embarrassé que moi pour répondre à une pareille question. » C'est que la mère de Métellus avait été très galante, et lui-même était un homme léger, frivole et livré aux plaisirs. Diodote, qui avait formé Métellus à l'éloquence, étant mort, son disciple fit graver un corbeau sur sa tombe. Cicéron dit que Métellus s'était acquitté de ce qu'il devait à Diodote, qui lui avait appris à voler et non à parler. Quelqu'un vint lui dire que Vatinius, son ennemi, homme d'ailleurs très méchant, était mort ; mais bientôt il sut que la nouvelle était fausse. « Maudit soit, dit-il, celui qui a menti si mal à propos ! » Un homme qui passait pour être de race africaine lui dit qu'il ne l'entendait pas. « Ce n'est pas, lui répondit Cicéron, que vous ayez les oreilles bouchées. » Il avait appelé en déposition un certain Cotta Popillius, qui se donnait pour jurisconsulte, mais qui était fort ignorant. Comme il disait ne rien savoir : « Vous croyez, peut-être, lui dit Cicéron, que je vous interroge sur le droit. » Verres avait fait présent à l'orateur Hortensius d'un sphinx d'argent, en reconnaissance de ce qu'il s'était chargé de sa cause. Un jour que Cicéron, en plaidant, s'énonçait d'une manière un peu obscure, Hortensius lui dit qu'il n'avait pas le don de deviner les énigmes ; « Cependant, repartit Cicéron, vous avez le sphinx chez vous. » Il rencontra Vosconius avec ses trois filles, toutes extrêmement laides. Il se tourna vers ses amis, et leur dit tout bas : "En dépit d'Apollon il est devenu père". Faustus, fils de Sylla, chargé de dettes immenses, fit afficher la vente de ses biens. « J'aime mieux, dit Cicéron, voir cette affiche que celle de son père. » Lorsque Pompée et César en furent venus à une rupture ouverte, Cicéron dit d'eux : « Je sais bien celui que je dois fuir, mais je ne vois pas quel est celui que je dois suivre. » Il blâmait Pompée de s'être éloigné de Rome et d'avoir imité Thémistocle plutôt que Périclès, dans une situation semblable à celle de ce dernier. Il se rendit au camp de Pompée, et ne tarda pas à s'en repentir. Ce général lui ayant demandé où il avait laissé Pison son gendre : « Chez votre beau-père, » repartit Cicéron. » Un Romain qui avait passé du camp de César à celui de Pompée, dit en arrivant que la précipitation avec laquelle il était parti lui avait fait oublier son cheval « Cet homme, dit Cicéron, a pris un meilleur parti pour son cheval que pour lui-même. » Quelqu'un disait que les partisans de César avaient l'air inquiet et chagrin. « Voulez-vous dire, lui demanda Cicéron, qu'ils sont mal disposés pour César?» Après la bataille de Pharsale et la fuite de Pompée, un certain Nonius dit qu'il leur restait encore sept aigles, et qu'il ne fallait pas perdre toute espérance. « Vous auriez raison, lui dit Cicéron, si nous avions affaire à des geais. » Lorsque César, devenu maître de Rome, eut fait rétablir honorablement les statues de Pompée qu'on avait abattues, Cicéron dit : « César, en relevant les statues de Pompée, affermit les siennes. » Il mettait un si grand prix à l'éloquence et s'y donnait tant de soin, que, chargé au tribunal des Centumvirs d'une affaire pour laquelle le jour était fixé, il donna la liberté à un de ses esclaves nommé Éros, qui vint lui annoncer que la cause était remise au lendemain. CAÏUS CÉSAR. C. César fuyant dans sa jeunesse la proscription de Sylla, fut pris par des pirates, qui d'abord lui demandèrent une grande somme d'argent. César voyant qu'ils ne savaient pas quel prisonnier ils avaient entre les mains, se moqua d'eux et leur en promit le double. Renfermé sous bonne garde, jusqu'à ce qu'il eût ramassé l'argent de sa rançon, il leur faisait dire de se taire et de le laisser dormir tranquille. Il composait des discours et des pièces de vers qu'il leur lisait; et comme ils n'eu paraissaient pas fort enchantés, il les traitait de stupides, de barbares, et les menaçait, en plaisantant, de les faire pendre. Il le fit réellement peu de temps après.





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Dernière mise à jour : 11/02/2009