HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales - Apophthegmes des rois et des capitaines célèbres

τοίνυν



Texte grec :

[203] (203a) οὕτως ἠσπάσατο καὶ περιέπτυξεν αὐτὸν ὁ Ποπίλλιος. ΛΕΥΚΟΥΛΛΟΣ. Λεύκουλλος ἐν Ἀρμενίᾳ μετὰ μυρίων ὁπλιτῶν καὶ χιλίων ἱππέων ἐπὶ Τιγράνην ἐχώρει πεντεκαίδεκα μυριάδας στρατιᾶς ἔχοντα τῇ πρὸ μιᾶς νωνῶν ὀκτωβρίων, ἐν ᾗ πρότερον ὑπὸ Κίμβρων ἡ μετὰ Καιπίωνος διεφθάρη δύναμις. Εἰπόντος δέ τινος ὅτι Ῥωμαῖοι τὴν ἡμέραν ἀφοσιοῦνται καὶ δεδοίκασιν, « οὐκοῦν » ἔφη « σήμερον ἀγωνισώμεθα προθύμως, ἵνα καὶ ταύτην ἐξ ἀποφράδος καὶ σκυθρωπῆς ποιήσωμεν ἱλαρὰν καὶ προσφιλῆ Ῥωμαίοις. » Τοὺς δὲ καταφράκτους μάλιστα φοβουμένων τῶν (203b) στρατιωτῶν ἐκέλευε θαρρεῖν· πλεῖον γὰρ ἔργον εἶναι τοῦ νικῆσαι τὸ τούτους σκυλεῦσαι. προσβὰς δὲ τῷ λόφῳ πρῶτος καὶ τὸ κίνημα τῶν βαρβάρων θεασάμενος ἀνεβόησε « νενικήκαμεν, ὦ συστρατιῶται· » καὶ μηδενὸς ὑποστάντος διώκων πέντε Ῥωμαίων ἀπέβαλε πεσόντας, τῶν δὲ πολεμίων ὑπὲρ δέκα μυριάδας ἀπέκτεινε. ΓΝΑΙΟΣ ΠΟΜΠΗΙΟΣ. Γναῖος Πομπήιος ὑπὸ Ῥωμαίων ἠγαπήθη τοσοῦτον ὅσον ὁ πατὴρ ἐμισήθη. Νέος δ´ ὢν παντάπασι τῇ Σύλλα μερίδι προσέθηκεν αὑτόν· καὶ μήτ´ ἄρχων μήτε βουλεύων πολλοὺς ἐκ τῆς Ἰταλίας ἐστρατολόγησε. Καὶ (203c) Σύλλα καλοῦντος οὐκ ἔφη δίχα λαφύρων οὐδ´ ἀναίμακτον ἐπιδείξειν τῷ αὐτοκράτορι τὴν δύναμιν· οὐδ´ ἦλθε πρότερον πρὶν ἢ πολλαῖς μάχαις νικῆσαι τοὺς στρατηγοὺς τῶν πολεμίων. Ἐπεὶ δὲ πεμφθεὶς εἰς Σικελίαν ὑπὸ Σύλλα στρατηγὸς ἐπυνθάνετο τοὺς στρατιώτας ἐν ταῖς ὁδοιπορίαις ἐκτρεπομένους βιάζεσθαι καὶ ἁρπάζειν, τοὺς μὲν ἄλλως πλανωμένους καὶ περιθέοντας ἐκόλασε, τῶν δὲ πεμπομένων ὑπ´ αὐτοῦ σφραγῖδας ἐπέβαλε ταῖς μαχαίραις. Μαμερτίνους δὲ τῆς ἐναντίας γενομένους μερίδος οἷός (τε) ἦν ἀποσφάττειν ἅπαντας· Σθενίου δὲ τοῦ δημαγωγοῦ (203d) φήσαντος οὐ δίκαια ποιεῖν αὐτὸν ἀνθ´ ἑνὸς αἰτίου πολλοὺς ἀναιτίους κολάζοντα, τοῦτον δὲ αὑτὸν εἶναι τὸν τοὺς μὲν φίλους πείσαντα τοὺς δ´ ἐχθροὺς βιασάμενον ἑλέσθαι τὰ Μαρίου, θαυμάσας ὁ Πομπήιος ἔφη συγγνώμην ἔχειν Μαμερτίνοις ὑπὸ τοιούτου πεισθεῖσιν ἀνδρός, ὃς τὴν πατρίδα τῆς ἑαυτοῦ ψυχῆς προτιμᾷ. Καὶ τήν τε πόλιν καὶ τὸν Σθένιον ἀπέλυσεν. Εἰς δὲ Λιβύην διαβὰς ἐπὶ Δομίτιον καὶ μάχῃ μεγάλῃ κρατήσας ἀσπασαμένων αὐτὸν αὐτοκράτορα τῶν στρατιωτῶν ἔφη μὴ δέχεσθαι τὴν τιμήν, ἕως ὀρθὸς ἕστηκεν ὁ χάραξ τῶν πολεμίων. Οἱ δέ, καίπερ ὄμβρου πολλοῦ (203e) κατέχοντος, ὁρμήσαντες διεπόρθησαν τὸ στρατόπεδον. Ἐπανελθόντα δ´ αὐτὸν ὁ Σύλλας ταῖς μὲν ἄλλαις τιμαῖς ἐδέξατο φιλοφρόνως καὶ Μάγνον προσηγόρευσε πρῶτος αὐτόν, θριαμβεῦσαι δὲ βουλόμενον οὐκ εἴα μηδέπω μετέχοντα βουλῆς. Εἰπόντος δὲ τοῦ Πομπηίου πρὸς τοὺς παρόντας ἀγνοεῖν τὸν Σύλλαν ὅτι καὶ τὸν ἥλιον ἀνατέλλοντα πλείονες ἢ δύνοντα προσκυνοῦσιν, ὁ μὲν Σύλλας ἀνεβόησε « θριαμβευέτω. » Σερουίλιος δ´ ἀνὴρ ἀριστοκρατικὸς ἠγανάκτει καὶ τῶν στρατιωτῶν ἐνίσταντο πολλοὶ τῷ θριάμβῳ δωρεάς τινας ἀπαιτοῦντες. Ἐπεὶ δ´ ὁ Πομπήιος ἔφη μᾶλλον (203f) ἀφήσειν τὸν θρίαμβον ἢ κολακεύσειν ἐκείνους, νῦν ἔφη καὶ μέγαν ἀληθῶς ὁρᾶν καὶ ἄξιον τοῦ θριάμβου τὸν Πομπήιον. Ἔθους δ´ ὄντος ἐν Ῥώμῃ τοῖς ἱππεῦσιν, ὅταν στρατεύσωνται τὸν νόμιμον χρόνον, ἄγειν τὸν ἵππον εἰς ἀγορὰν ἐπὶ τοὺς δύο ἄνδρας, οὓς τιμητὰς καλοῦσι, καὶ καταριθμησαμένους τὰς στρατείας καὶ τοὺς στρατηγοὺς ὑφ´ οἷς ἐστρατεύσαντο τυγχάνειν ἐπαίνων ἢ ψόγων τῶν προσηκόντων,

Traduction française :

[203] Alors Popilius salua ce prince et l'embrassa. LUCULLUS. Lucullus, en Arménie, marchait avec dix mille hommes de pied et mille chevaux contre Tigrane, qui avait une armée de cent cinquante mille hommes. C'était la veille des nones d'octobre, jour auquel les Cimbres avaient autrefois taillé en pièces l'armée de Cépion. Quelqu'un observa que les Romains redoutaient ce jour comme malheureux. « Eh bien ! dit Lucullus, combattons aujourd'hui avec courage, et que cette journée, de triste et funeste qu'elle est, devienne heureuse et agréable pour les Romains. » Il dit à ses soldats, qui redoutaient surtout les cuirassiers ennemis, d'avoir confiance; qu'il leur en coûterait plus pour les dépouiller que pour les vaincre. Il monta le premier sur une hauteur, d'où il considéra le mouvement des ennemis, et s'écria : « Compagnons, nous avons vaincu. » Les Romains allèrent à la charge, et ne trouvant point de résistance, ils n'eurent que la peine de poursuivre les Barbares. Il en resta cent mille sur la place, et Lucullus ne perdit que cinq soldats. CNEIUS POMPEIUS. Cn. Pompée fut autant chéri des Romains que son père en avait été haï. Dès sa première jeunesse, il se livra tout entier au parti de Sylla, et sans avoir encore exercé aucune magistrature, sans être même sénateur, il fit des levées considérables en Italie. Sylla lui fit dire de venir le joindre ; mais il répondit qu'il n'amènerait ses troupes à son général que chargées de dépouilles et teintes du sang ennemi. En effet, il ne se rendit auprès de Sylla qu'après avoir battu en plusieurs rencontres les généraux de l'autre parti. Envoyé par Sylla dans la Sicile, en qualité de lieutenant, il apprit que, dans la route, les soldats s'écartaient pour piller et commettaient toutes sortes de violences. Il châtia sévèrement ces maraudeurs, et fit sceller les épées de ceux qu'il envoyait en détachement. Il voulait faire périr tous les habitants de Mamerte, parce qu'ils avaient suivi le parti de Marius. Mais Sthénius, qui avait beaucoup de crédit dans cette ville, lui représenta qu'il serait injuste de punir des milliers d'innocents pour la faute d'un seul ; que c'était lui-même qui avait persuadé à ses amis et forcé ses ennemis de se déclarer pour Marius. Pompée admira sa générosité et dit qu'il pardonnait aux Mamertins de s'être laissés persuader par un homme qui préférait le salut de sa patrie à sa propre conservation. Il fit grâce à la ville et rendit à Sthénius la liberté. Envoyé en Afrique contre Domitius, il remporta sur lui une pleine victoire. Ses soldats lui donnèrent le titre d'Imperator, mais il leur dit qu'il n'accepterait, pas cet honneur tant que les retranchements ennemis seraient sur pied. A l'instant, ses soldats, quoiqu'il tombât une pluie abondante, fondent sur le camp de Domitius, et remportent la victoire. A son retour, Sylla le combla d'honneurs, et entre autres distinctions flatteuses, il lui donna le premier le surnom de Grand. Pompée demandait les honneurs du triomphe, que Sylla ne voulait point lui accorder, parce qu'il n'avait pas encore entrée au Sénat. Pompée se tourne vers les assistants, et leur dit : « Sylla ignore apparemment que plus de gens adorent le soleil levant que le couchant. — Qu'il triomphe donc! » s'écria Sylla. Cependant Servilius, un des sénateurs, en témoignait du mécontentement, et plusieurs soldats même s'opposaient à son triomphe, à moins qu'il ne leur fît quelque distribution d'argent. Pompée déclara qu'il renoncerait au triomphe plutôt que de faire sa cour à des soldats, et alors Servilius avoua que Pompée se montrait véritablement grand et digne des honneurs du triomphe. C'était l'usage à Rome que les chevaliers, après le temps de service prescrit par les lois, vinssent se présenter aux censeurs dans la place publique en tenant leur cheval par la bride, et que là, après avoir déclaré le nombre de campagnes qu'ils avaient faites, et sous quels généraux ils avaient servi, ils reçussent, selon leur mérite, des éloges ou des reproches.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 11/02/2009