Texte grec :
[4,4,34] Ἡμᾶς δὲ διδόντας τὸ μέρος αὐτῶν εἰς τὸ πάσχειν, ὅσον ἦν ἡμέτερον ἐκείνου τοῦ σώματος, μὴ τὸ πᾶν ἐκείνου νομίζοντας, μέτρια παρ´ αὐτοῦ πάσχειν· ὥσπερ οἱ ἔμφρονες τῶν θητευόντων τὸ μέν τι τοῖς δεσπόζουσιν ὑπηρετοῦντες, τὸ δ´ αὐτῶν ὄντες, μετριωτέρων τῶν παρὰ τοῦ δεσπότου ἐπιταγμάτων διὰ τοῦτο τυγχάνοντες, ἅτε μὴ ἀνδράποδα ὄντες μηδὲ τὸ πᾶν ἄλλου. Τὸ δὲ τῶν σχηματισμῶν διάφορον τῶν θεόντων μὴ ἰσοταχῶν ὄντων ἀναγκαῖον ἦν γίνεσθαι, ὡς νῦν γίνεται. Λόγῳ δὲ φερομένων καὶ διαφόρων τῶν σχέσεων τοῦ ζῴου γινομένων, εἶτα καὶ ἐνταῦθα τούτων τῶν παρ´ ἡμῖν συμπαθῶν πρὸς τὰ ἐκεῖ γινομένων, εὔλογον ζητεῖν, πότερα συνέπεσθαι φατέον ταῦτα συμφωνοῦντα ἐκείνοις, ἢ τὰ σχήματα τὰς δυνάμεις τῶν ποιουμένων ἔχειν, καὶ τὰ σχήματα ἁπλῶς ἢ τὰ τούτων. Οὐ γὰρ ὁ αὐτὸς σχηματισμὸς ταὐτοῦ ἐπ´ ἄλλου καὶ αὖ ἄλλων τὴν αὐτὴν σημασίαν ἢ ποίησιν ἐργάζεται· ἐπεὶ καὶ καθ´ αὑτὸν ἕκαστος διάφορον ἔχειν τὴν φύσιν δοκεῖ. Ἢ ὀρθῶς ἔχει λέγειν τὴν τούτων σχημάτισιν ταδὶ καὶ τοιάνδε διάθεσιν εἶναι, τὴν δὲ ἄλλων τὴν αὐτὴν οὖσαν ἐν σχηματισμῷ ἄλλην; Ἀλλ´ εἰ τοῦτο, οὐκέτι τοῖς σχήμασιν, ἀλλ´ αὐτοῖς τοῖς σχηματιζομένοις δώσομεν. Ἢ συναμφοτέροις; Τοῖς γοῦν αὐτοῖς διάφορον σχέσιν λαβοῦσιν, ἀλλὰ καὶ τῷ αὐτῷ μόνῳ διάφορον τόπον ἄλλα. Ἀλλὰ τί; Ποιήσεις ἢ σημασίας; Ἢ τῷ συναμφοτέρῳ τῷ σχηματισμῷ τῷ τούτων ἄμφω καὶ ποιήσεις καὶ σημασίας ἐν πολλοῖς, ἀλλαχοῦ δὲ σημασίας μόνον. Οὗτος τοίνυν ὁ λόγος δυνάμεις μὲν δίδωσι τοῖς σχήμασι, δυνάμεις δὲ καὶ τοῖς σχηματιζομένοις· ἐπεὶ καὶ τῶν ὀρχουμένων ἔχει μὲν δύναμίν τινα καὶ χεὶρ ἑκατέρα καὶ τὰ ἄλλα μέλη, ἔχει δὲ καὶ τὰ σχήματα πολλήν, τρίτα δέ ἐστι τὰ συνεπόμενα, αὐτῶν τε τῶν εἰς τὴν ὄρχησιν παραλαμβανομένων τὰ μέρη καὶ ἐξ ὧν ταῦτα, οἷον χειρὸς τὰ συνθλιβόμενα καὶ νεῦρα καὶ φλέβες συμπαθοῦντα.
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Traduction française :
[4,4,34] Si nous accordons que nous subissons l'influence de l'univers par un des éléments de notre être, c'est par celui qui fait partie du corps de l'univers {par notre corps}, et non par tous ceux qui nous composent ; par conséquent, l'univers qui nous entoure ne doit exercer sur nous qu'une influence limitée. Nous ressemblons sous ce rapport à des serviteurs sages qui savent à la fois exécuter les ordres de leurs maîtres et garder leur liberté, en sorte qu'ils sont traités d'une manière moins despotique parce qu'ils ne sont pas esclaves, qu'ils ne cessent pas complètement de s'appartenir à eux-mêmes.
Quant à la différence qui se trouve dans les figures formées par les astres, elle ne pouvait pas ne pas être ce qu'elle est, parce que les astres ne s'avancent pas avec une vitesse égale dans leur cours. Comme ils se meuvent selon les lois de la raison, que leurs positions relatives constituent les diverses attitudes de ce grand animal {qui est le monde}, et que les choses qui arrivent ici-bas sont liées par les lois de la sympathie à celles qui arrivent là-haut, il convient de chercher si les choses terrestres sont les conséquences des choses
célestes auxquelles elles sont conformes, ou bien si les figures possèdent une puissance efficace, et, dans ce dernier cas, si toutes les figures possèdent cette puissance, ou s'il n'y a que les figures formées par les astres : car la même figure n'a pas la même signification et n'exerce pas la même action dans des choses différentes, parce que chaque être semble avoir sa nature propre. On peut dire que la configuration de certaines choses n'est autre que ces choses disposées de telle manière, que la configuration d'autres choses est la même disposition avec une autre figure. Mais, s'il en est ainsi, ce n'est plus aux figures, c'est aux choses figurées, ou plutôt aux choses identiques par leur essence et différentes par leurs figures, que nous accorderons de l'influence ; nous reconnaîtrons aussi une influence différente à l'objet qui ne diffère des autres que par la place qu'il occupe.
Mais en quoi consiste cette influence? Consiste-t-elle dans une signification ou dans une action? Dans beaucoup de cas, nous accorderons au composé, c'est-à-dire à la chose figurée, une action et une signification ; dans d'autres cas, nous n'admettrons qu'une simple signification. En second lieu, nous attribuerons aussi aux figures et aux choses figurées des puissances qui leur sont propres : car si, dans les danseurs, la main a quelque puissance ainsi que les autres membres, les figures ont une puissance bien plus grande. Enfin, le troisième rang pour la puissance appartient aux choses qui suivent les figures en les exécutant, comme les suivent les membres des danseurs et les parties qui composent ces membres : c'est ainsi que les nerfs et les veines de la main sont contractés par les mouvements de cet organe et y participent.
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