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[3,4,0] TROISIÈME ENNÉADE.
LIVRE QUATRIÈME. DU DÉMON QUI EST PROPRE A CHACUN DE NOUS.
| [3,4,0] TROISIÈME ENNÉADE.
LIVRE QUATRIÈME. DU DÉMON QUI EST PROPRE A CHACUN DE NOUS.
| [3,4,1] Τῶν μὲν αἱ ὑποστάσεις γίνονται μενόντων ἐκείνων, ἡ δὲ ψυχὴ κινουμένη ἐλέγετο γεννᾶν καὶ αἴσθησιν τὴν ἐν ὑποστάσει καὶ φύσιν καὶ μέχρι φυτῶν. Καὶ γὰρ ἔχει αὐτὴν καὶ ἐν ἡμῖν οὖσα, κρατεῖ δὲ μέρος οὖσαν· ὅταν δὲ ἐν φυτοῖς γένηται, αὕτη κρατεῖ οἷον μόνη γενομένη. Αὕτη μὲν οὖν οὐδὲν γεννᾷ; Γεννᾷ πάντη ἕτερον αὑτῆς· οὐκέτι γὰρ ζωὴ μετὰ ταύτην, ἀλλὰ τὸ γεννώμενον ἄζων. Τί οὖν; Ἤ, ὥσπερ πᾶν, ὅσον πρὸ τούτου ἐγεννᾶτο, ἀμόρφωτον ἐγεννᾶτο, εἰδοποιεῖτο δὲ τῷ ἐπιστρέφεσθαι πρὸς τὸ γεννῆσαν οἷον ἐκτρεφόμενον, οὕτω δὴ καὶ ἐνταῦθα τὸ γεννηθὲν οὐ ψυχῆς ἔτι εἶδος — οὐ γὰρ ἔτι ζῇ — ἀλλ´ ἀοριστίαν εἶναι παντελῆ. Εἰ μὲν γὰρ κἀν τοῖς προτέροις ἡ ἀοριστία, ἀλλ´ ἐν εἴδει· οὐ γὰρ πάντη ἀόριστον, ἀλλ´ ὡς πρὸς τὴν τελείωσιν αὐτοῦ· τὸ δὲ νῦν πάντη. Τελειούμενον δὲ γίνεται σῶμα μορφὴν λαβὸν τὴν τῇ δυνάμει πρόσφορον, ὑποδοχὴ τοῦ γεννήσαντος καὶ ἐκθρέψαντος· καὶ μόνον τοῦτο ἐν σώματι ἔσχατον τῶν ἄνω ἐν ἐσχάτῳ τοῦ κάτω.
| [3,4,1] Parmi les principes, il en est qui produisent leur hypostase en demeurant immobiles. Quant à l'Ame universelle, elle entre en mouvement pour engendrer son hypostase, savoir, la Puissance sensitive avec la Nature {Puissance végétative}, et descendre par cette dernière jusque dans les plantes. L'âme même qui réside en nous a pour hypostase la Nature ; cependant la Nature ne domine pas alors, parce qu'elle n'est qu'une partie de notre être. Mais, quand la Nature est engendrée dans les plantes, c'est elle qui domine, parce qu'elle est alors en quelque sorte seule. La Nature n'engendre donc rien, ou du moins, si elle engendre, c'est une chose fort différente d'elle-même {la Matière} : car la vie s'arrête à la Nature ; ce qui naît de la Nature est complètement privé de vie. Tout ce qui est né de l'Ame universelle avant la Matière est né informe, mais a reçu une forme en se tournant vers le principe qui l'a engendré et qui le nourrit en quelque sorte. Ce qui est né de la Nature n'est plus une forme de l'Ame, parce que ce n'est plus une espèce de vie ; c'est l' indétermination absolue. Les choses antérieures {à la Matière, savoir, la Puissance sensitive et la Nature} sont indéterminées sans doute, mais dans leur forme seulement ; elles ne sont pas absolument indéterminées; elles ne sont indéterminées que sous le rapport de leur perfection. La Matière, au contraire, est absolument indéterminée. Quand elle arrive à être parfaite, elle devient le corps, en recevant la forme que comporte sa puissance et qui est le réceptacle du principe qui l'a engendrée et qui la nourrit. C'est la seule trace qu'il y ait des choses de là-haut dans le corps, qui occupe le dernier rang parmi les choses d'ici-bas.
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