HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PLOTIN, Les Ennéades, II, livre IV

Chapitre 1

 Chapitre 1

[2,4,0] DEUXIÈME ENNÉADE - LIVRE QUATRIÈME. DE LA MATIÈRE. [2,4,0] DEUXIÈME ENNÉADE - LIVRE QUATRIÈME. DE LA MATIÈRE.
[2,4,1] Τὴν λεγομένην ὕλην <ὑποκείμενόν> τι καὶ <ὑποδοχὴν> εἰδῶν λέγοντες εἶναι κοινόν τινα τοῦτον λόγον περὶ αὐτῆς πάντες λέγουσιν, ὅσοι εἰς ἔννοιαν ἦλθον τῆς τοιαύτης φύσεως, καὶ μέχρι τούτου τὴν αὐτὴν φέρονται· τίς δέ ἐστιν αὕτη ὑποκειμένη φύσις καὶ πῶς δεκτικὴ καὶ τίνων, τὸ ἐντεῦθεν ἤδη ζητοῦντες διέστησαν. Καὶ οἱ μὲν σώματα μόνον τὰ ὄντα εἶναι θέμενοι καὶ τὴν οὐσίαν ἐν τούτοις μίαν τε τὴν ὕλην λέγουσι καὶ τοῖς στοιχείοις ὑποβεβλῆσθαι καὶ αὐτὴν εἶναι τὴν οὐσίαν, τὰ δ´ ἄλλα πάντα οἷον πάθη ταύτης καί πως ἔχουσαν αὐτὴν καὶ τὰ στοιχεῖα εἶναι. Καὶ δὴ καὶ τολμῶσι καὶ μέχρι θεῶν αὐτὴν ἄγειν καὶ τέλος δὴ καὶ αὐτὸν ἀυτεῖν τὸν θεὸν ὕλην ταύτην πως ἔχουσαν εἶναι. Διδόασι δὲ καὶ σῶμα αὐτῇ ἄποιον αὐτὸ σῶμα λέγοντες καὶ μέγεθος δέ. Οἱ δὲ ἀσώματον λέγουσι καὶ ταύτην οὐ μίαν τινὲς αὐτῶν, ἀλλὰ ταύτην μὲν τοῖς σώμασιν ὑποβεβλῆσθαι καὶ αὐτοὶ περὶ ἧς οἱ πρότεροι λέγουσιν, ἑτέραν μέντοι προτέραν ἐν τοῖς νοητοῖς ὑποβεβλημένην τοῖς ἐκεῖ εἴδεσι καὶ ταῖς ἀσωμάτοις οὐσίαις. [2,4,1] La Matière est un sujet et un réceptacle de formes : telle est l'assertion commune de tous les auteurs qui ont traité de la Matière, et qui sont arrivés à se faire une idée de cette nature d'être ; mais là s'arrête l'accord. Quant à savoir quelle est cette substance ; quelles essences elle reçoit et comment elle les reçoit, ce sont là des questions sur lesquelles les opinions diffèrent. Les uns, n'admettant pas d'autres êtres que les corps, ne reconnaissant pas d'autre essence que celle que les corps contiennent, prétendent qu'il n'y a qu'une seule espèce de matière, qu'elle sert de sujet aux éléments, qu'elle est l'essence même ; que toutes les autres choses ne sont que des passions de la matière, que la matière modifiée : tels sont les éléments. Les partisans de cette doctrine n'hésitent pas à introduire cette matière dans l'essence des dieux mêmes, en sorte que leur Dieu suprême n'est que la matière modifiée. En outre, ils font de la matière un corps, et disent qu'elle est un corps sans qualité ; ils lui attribuent aussi la grandeur. D'autres admettent que la matière est incorporelle. Quelques-uns de ces derniers en distinguent de deux espèces : l'une est la substance des corps, cette substance dont parlent les premiers {les Stoïciens} ; l'autre, d'une nature supérieure, est le sujet des formes et des essences incorporelles.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu |Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 16/04/2010