[1,8,12] Τί οὖν, εἰ μὴ παντελῆ στέρησιν λέγοι ἀγαθοῦ τὴν κακίαν καὶ τὸ κακὸν
τὸ ἐν ψυχῇ, ἀλλά τινα στέρησιν ἀγαθοῦ; Ἀλλ´ εἰ τοῦτο, τὸ μὲν ἔχουσα, τοῦ
δὲ ἐστερημένη, μικτὴν ἕξει τὴν διάθεσιν καὶ οὐκ ἄκρατον τὸ κακόν, καὶ οὔπω
εὕρηται τὸ πρῶτον καὶ ἄκρατον κακόν· καὶ τὸ μὲν ἀγαθὸν τῇ ψυχῇ ἔσται ἐν
οὐσίᾳ, συμβεβηκὸς δέ τι τὸ κακόν.
| [1,8,12] Dira-t-on que dans l'âme la méchanceté et le mal ne sont pas une
privation absolue, mais une privation relative du bien? Dans ce cas, s'il
y a dans l'âme tout à la fois possession et privation du bien, elle aura
un sentiment mêlé de bien et de mal, et non le Mal sans mélange, et nous
n'aurons pas encore trouvé le premier Mal, le Mal absolu. Le bien de l'âme
sera dans son essence; le mal n'en sera qu'un accident.
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